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  • « L’APPEL DE MARSEILLE » DOIT-ETRE ENTENDU !

    Apple de Marseille 1                                                                                                                (François Baroin durant son allocution)

    Mercredi 26 septembre, les élus de tout bord politique étaient réunis au Palais du Pharo à Marseille pour lancer « l’Appel de Marseille », en défense des libertés locales, pour Une République décentralisée et contre une certaine forme de recentralisation du pouvoir central et d’une technocratie qui se coupe des territoires.

    A la tête de cette fronde des élus contre la mise sous tutelle de leurs communes et intercommunalités, Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, député européen, François BAROIN, Président de l’AMF, Martine VASSAL, Présidente du Département des Bouches-du-Rhône, Présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence, Dominique BUSSEREAU, Président de l’Assemblée des Départements de France, Hervé MORIN, Président de Régions de France et Gérard LARCHER, Président du Sénat, ont réaffirmé avec force qu’ils n’accepteraient pas eux qui ont été élus au suffrage universel d’être mis sous tutelle des Préfectures et autre représentant de l’Etat. Ils refusent la baisse drastique des dotations qui ont été décidé depuis Paris sans aucune concertation et ils demandent à l’Etat d’assurer ses missions régaliennes sans se dédouaner sur les collectivités locales.

    Monsieur Daniel SPAGNOU, président de l’Association des Maires des Alpes-de-Haute-Provence et Monsieur Jean-Jacques LACHAMP, président de l’Association des Maires ruraux avaient fait le déplacement pour soutenir « l’appel de Marseille ».

    L’Appel de Marseille pour les libertés locales :

    Nous, élus de la République, unis dans la diversité de nos histoires et de nos sensibilités politiques, lançons aujourd’hui à Marseille un appel solennel pour les Libertés locales et constituons une association nous réunissant : les Territoires unis.

    Au moment où les peuples grondent, partout en Europe, contre leurs classes dirigeantes, où la capacité du Gouvernement à réformer le pays est mise en doute par les Français, la République des territoires, elle, n’a toujours pas été tentée en France.

    Tous les défis d’avenir de notre pays, qu’il s’agisse de la transition énergétique et écologique, de la recherche d’un nouveau modèle agricole ou encore de la réindustrialisation de notre pays par les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Entreprise de Taille Intermédiaire (ETI) supposent un puissant mouvement de décentralisation. C’est la force de tous nos voisins européens. C’est également au plus près du terrain, que se mènent au quotidien, avec nos collectivités et nos associations, la bataille contre la pauvreté, l’accompagnement des personnes les plus vulnérables, notamment handicapées, ou encore l’accès au logement et à la culture.

    Notre pays meurt à petits feux de son ultra-centralisation. Que l’on ne s’y trompe pas, nous sommes d’authentiques républicains attachés à l’unité de notre pays, à ses institutions, mais nous ne pouvons plus accepter la prise de pouvoir et le mépris de plus en plus flagrant d’une technocratie, enfermée dans ses certitudes et coupée de nos territoires et de nos vies.

    L’avenir de la France ne peut se résumer à quelques métropoles. Comme le disait Gaston Defferre, « la France est dans nos villes, dans nos villages. Elle aspire à tenir sa place, à être considérée, à jouer son rôle, à choisir son destin. Il est injuste et dangereux de la maintenir sous le boisseau, de l’empêcher de s’exprimer, de décider pour elle-même ».

    Au plus près du terrain, des élus locaux colmatent les fractures de notre pays, portent l’essentiel de l’innovation et de l’investissement publics, maintiennent une qualité de vie et répondent avec toujours moins de moyens aux préoccupations quotidiennes de nos concitoyens. Le nombre inégalé de démissions de ces serviteurs désintéressés de notre pays doit aujourd’hui tous nous alerter. Il est temps d’entendre leur demande de considération et de faire cesser les causes de leur découragement.

    Loin d’être une quelconque menace pour la République, la décentralisation en est une des chances. Ce qui la mine, c’est l’ultra-concentration parisienne, ce sont les promesses non tenues d’un Etat thrombosé, c’est l’impression que l’avis des territoires ne compte pas, que les élus locaux sont vaguement consultés mais jamais écoutés.

    Loin d’être un risque pour l’égalité, la décentralisation en est au contraire l’un des vecteurs modernes. Comment croire qu’une application réglementaire égalitaire et sans nuance à des territoires si divers pourrait encore, comme jadis, être juste ?

    Loin d’être un poids pour la performance de notre économie, la décentralisation est le modèle qui permet de rapprocher décisions et investissements des vrais besoins.

    Loin d’être un boulet pour les finances publiques, la décentralisation est la condition de la réforme de l’Etat, en supprimant les doublons qui ralentissent le temps de l’action publique.

    Nous, élus de la République, appelons à l’avènement d’une nouvelle étape de la décentralisation : les libertés locales.

    Les libertés locales, c’est d’abord un Etat respectueux des collectivités territoriales et de ses élus. Nous ne sommes pas des opérateurs de l’Etat mais des élus du suffrage universel. Tous les leviers de transformation de la France reposent sur des compétences partagées Etat/collectivités (développement économique, transition écologique et énergétique, action sociale, mobilités, santé, éducation, numérique, formation, petite enfance…). Nous demandons un agenda partagé de réformes.

    Les libertés locales, c’est le choix de l’innovation, du pragmatisme, et du bon sens, par la différenciation. C’est laisser les collectivités expérimenter. Pourquoi nos propositions pour coordonner les politiques de l’emploi, pour remettre à niveau les routes nationales ont-elles été balayées d’un revers de main ? La réforme constitutionnelle doit nous remettre sur le chemin de la République décentralisée.

    Les libertés locales, c’est ensuite une concertation sincère entre l’Etat et les Collectivités. La Conférence nationale des territoires qui n’était qu’un lieu de concertation formelle où l’Etat et les collectivités locales constataient leurs désaccords, est un échec. Il faut désormais inventer l’outil efficace du dialogue et de la négociation.

    Les libertés locales, c’est le respect par l’Etat de ses engagements contractuels et de sa signature : la remise en cause des contrats de plan Etat-Régions, le transfert de charges sur les Départements de près de 11 milliards d’euros sur les allocations individuelles de solidarité et les mineurs non accompagnés, l’avalanche de normes et de réglementations sur les communes doivent cesser.

    Les libertés locales, c’est la participation équitable de l’Etat aux côtés des collectivités au redressement des comptes publics : d’ici 2022 les collectivités locales vont contribuer à un désendettement de la France à hauteur de 50 milliards, alors que l’État va accroître l’endettement du pays de 330 milliards d’euros. A quand la réforme de l’Etat ?

    Les libertés locales, ce n’est pas l’affaire réservée des élus locaux, des Communes, des Départements et des Régions, elle est celle des citoyens, l’affaire de la France, de son avenir et de sa démocratie. C’est un mouvement de tous les territoires unis pour une République décentralisée !

    Appel de Marseille 2                                                                                                       (D. Spagnou et J-J Lachamp au Pharo à Marseille)

     

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