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  • HOMMAGE AUX HARKIS ET AUTRES MEMBRES DES FORMATIONS SUPPLÉTIVES

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    Mercredi 25 septembre avait lieu la dix-septième Journée Nationale d’Hommage aux Harkis. Une journée instituée par le président de la République, Jacques CHIRAC, en mars 2003, pour honorer solennellement les Harkis et autres membres des formations supplétives pour avoir servi la République durant la guerre d’Algérie.

    Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron et président des Maires des Alpes-de-Haute-Provence était présent au cimetière de Sisteron, au pied de la stèle des rapatriés, pour déposer une gerbe en cette journée du souvenir en présence des membres de l’Association des Rapatriés Anciens Combattants d’Afrique du Nord, (ARACAN), de sa représentante régionale, Madame Yamina CHALABI, de Madame Christiane GHERBI conseillère municipale, de Madame Valérie AUCOMTE, cheffe d’établissement de la Cité scolaire Paul Arène, de Monsieur le curé de Sisteron, des autorités civiles, militaires, dont la Capitaine MAZOYER, du Major GALANTINI, de l’adjudant-chef LATIL, de la Police municipale, des Sapeurs-pompiers, des représentants des associations patriotiques et de l’association libération 1944.

    Madame CHALABI, présidente de l’ARACAN, venue à la tête d’une importante délégation de Harkis, devait prononcer une allocution sévère concernant le sort réservé aujourd’hui comme hier, aux Harkis.

    Monsieur le maire de Sisteron devait lire le message de Madame Geneviève DARRIEUSSECQ, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées :

    « Le 25 septembre est le rendez-vous de la fidélité. Chaque année, à cette date, la France rend un hommage solennel aux anciens harkis et aux membres des formations supplétives ou assimilées qui ont servi la France de 1954 à 1962. Chaque année, la République française se souvient de leur engagement et proclame sa reconnaissance pleine et entière.

    Ils avaient pour mission d’assurer la sécurité de points stratégiques, de villages et d’espaces parfois très étendus. Ils participaient à des opérations militaires et maintenaient un contact avec la population.

    Dans des temps difficiles, ils ont choisi la France. Ils l’ont servie avec loyauté et abnégation. Pour cela, l’histoire des harkis fait pleinement partie de l’histoire de France. Cette histoire est également douloureuse, car elle est aussi le récit d’un abandon et d’un déracinement.

    Il y a 57 ans, les armes se taisaient de l’autre côté de la Mer Méditerranée. Les accords d’Evian installaient les relations entre la France et le nouvel Etat algérien. Mais pour les harkis et leur famille, le temps des épreuves se prolongeait. Pour beaucoup d’entre eux restés en Algérie, auxquels la France n’accorda pas sa protection, ce rut le rendez-vous avec le pire. Pour d’autres, ce fut l’exil de leur terre natale.

    Alors qu’ils attendaient la fraternité nationale, la France ne les a pas accueillis dignement. A la perte de repères s’est ajoutée la relégation sociale. Dans les camps ou les hameaux de forestage, les enfants des anciens harkis n’eurent pas toujours accès à l’éducation qui est pourtant une des plus belles promesses de la République.

    Depuis plusieurs années, à de nombreuses reprises, la France a fait sienne l’exigence de vérité en reconnaissant avoir manqué à son devoir de protection et d’accueil. Mais, parce que les blessures sont toujours vives, le Président de la République souhaite prolonger le travail de reconnaissance, de réparation et de solidarité en faveur des anciens harkis et de leurs enfants.

    La reconnaissance passe par la connaissance, notamment en direction des jeunes générations ; c’est le rôle des historiens et des enseignants. La reconnaissance passe aussi par le travail de mémoire et de transmission. Faire perdurer la mémoire de ceux qui ont choisi la France et qui lui ont fait confiance, c’est le chemin que nous suivons.

    En racontant, en témoignant, en expliquant, chaque ancien supplétif et chaque enfant d’ancien harki peut également porter et faire vivre cette mémoire. Mettre des visages sur des maux, mettre des mots sur des peines, c’est transmettre. C’est lutter contre la méconnaissance, contre la stigmatisation et contre toutes les formes de discrimination.

    Aujourd’hui, la France redit sa reconnaissance et son attachement profond à ses enfants. »

    Puis, la délégation s’est déplacée square Pierre Lanza, pour déposer une gerbe au pied de la stèle en hommage aux Harkis.

     

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