MON HOMMAGE A RICHARD ROGGERI LORS DE SES OBSEQUES
Au mois d’août dernier, Richard m’avait reçu chez lui, à sa demande, alors qu’il savait ses jours comptés. Avec beaucoup d’émotion dans la voix, il m’a demandé d’être celui qui prononcerait quelques mots lors de ses obsèques.
Voilà pourquoi, la gorge nouée, ce triste devoir m’échoit aujourd’hui. Dire adieu à notre ami à tous, au nom de tous et l’accompagner pour son dernier voyage.
Richard ROGGERI a laissé à chacun de ceux qui l’ont connu, un souvenir particulier, marqué par sa personnalité, son dynamisme.
Même si son caractère bien trempé n’a échappé à personne, il aimait rencontrer les gens, il était heureux je crois de découvrir en eux ce quelque chose qui nous rend différents les uns des autres. Ce goût pour les contacts ne s’exerçait pas seulement dans son travail à ATOCHEM où il resté 42 ans ; c’était une façon de vivre permanente, y compris dans son action sociale auprès des moins fortunés et dans son action syndicale qu’il a revendiquée toute sa vie. Pour faire avancer les choses.
Tu sais Richard, nous nous sommes souvent affrontés politiquement car nos bords divergeaient quelque peu. Mais une fois les élections passées, c’est l’homme de cœur, respectueux et loyal qui prenait le dessus. D’ailleurs, tes nombreuses visites en mairie étaient pour moi un moment de détente bénéfique lors de nos échanges à bâtons rompus. Et surtout toujours pour la bonne cause.
Nous avons combattu ensemble les bottes au pied et pataugeant dans la boue pour sauver le quartier de la Chaumiane des inondations ; pour faire plier EDF et obtenir le curage de la Durance, pour obtenir le droit d’aspersion avec le canal de Saint-Tropez…
Les associations nombreuses qui ont eues la chance de t’avoir à leur côté ne sont pas près de t’oublier : l’association de ski de Saint-Auban, le comité de Jumelage avec Oliva et toutes celles qui arboraient ce côté humanitaire et solidaire qui te collait à la peau.
Et puis il y a eu des moments moins faciles qui jalonnent malheureusement une vie, notamment la disparition d’Evelyne PICHON que tu considérais comme ta propre sœur.
Il y eu fort heureusement des instants plus chauds comme ce jour mémorable d’octobre dernier lorsque ton fils et petit-fils ( photo plus haut) ont réalisé un de tes rêves, toi le passionné de compétitions automobiles. Ce rallye promenade de 680 km à travers la vallée de la Blanche enneigée à bord d’une
Porsche 911 aura été ta dernière grande aventure.
Alors aujourd’hui, au moment d’accomplir cet ultime grand voyage, je voulais te dire Richard, en présence de ton épouse Carmen qui a été en tous points exemplaire, de ton fils, de ta fille, de tes 4 petits enfants, de tes 2 arrières petits enfants et de tous tes nombreux amis dont je suis : pars tranquille, l’âme reposée. Tu nous laisses ici-bas, en excellant pilote que tu es, des racines énormes qui guideront la route qu’il nous reste à accomplir.
Repose en paix.