La commémoration de l’Appel du 18 Juin 1944 s’est déroulée au Monument de la Résistance, cours Melchior Donnet, à Sisteron, en présence des membres du Conseil Municipal, des Associations Patriotiques et de leur Drapeau, des représentants de la Gendarmerie, du Député Maire Daniel SPAGNOU, de Monsieur Claude BREMOND Conseiller Général, et de Michaël DORE Sous-Préfet de Forcalquier. Daniel SPAGNOU rappelait dans son discours les évènements qui ont précédé cet Appel du Général de Gaulle, provoquant un sursaut de patriotisme et de défi auprès de français qui n’auraient su accepter la soumission à l’ennemi : «En mai 1940 les troupes nazies envahissent la France, après la Belgique, et que l’armée française, malgré une Résistance souvent héroïque, ne peut stopper l’avance des troupes allemandes. Le gouvernement français est refugié à bordeaux, et le Maréchal Pétain, alors Président du Conseil, annonce sur les ondes le 17 juin que la France doit se soumettre, et accepter un armistice.Dès le lendemain, le Général de Gaulle propose un autre chemin, celui de la poursuite de la guerre, afin de préserver l’honneur de la France et la République.L’appel est avant tout l’expression d’un refus et apparemment le seul exprimé aussi tôt puisque la brutalité de la débâcle puis la défaite de l’Armée Rrançaise abasourdisse et tétanise le peuple français dans sa grande majorité. Ce refus, sera l’acte fondateur de la Resistance. » Puis, le Sous-Préfet donnait lecture du Message de Gérard LONGUET, Ministre de la Défense et des Ancien, qui, en cette année des Outre-Mer, rend un hommage tout particulier aux ressortissants de ces terres lointaines qui ont fait le choix de la Résistance « malgré l’éloignement de la Mère Patrie ou, peut-être, à cause de cet éloignement qui en faisait les dépositaires isolés d’une cause sacrée, nos compatriotes ultra-marins rejoignirent en masse le camp de la dignité et de l’honneur. Dès l’été 1940, refusant le joug de Vichy représenté par l’Amiral Robert, la dissidence se fait jour et s’enracine aux Antilles. Tandis que certains s’organisent localement en groupes de résistance, tel Aimé Césaire avec la revue Tropiques, plusieurs milliers de jeunes antillais choisissent la voie de l’exil en rejoignant les îles britanniques de la Dominique et de Sainte-Lucie pour participer, au sein des FFL, aux rudes combats contre les forces de l’Axe. Le 2 Septembre 1940, l’Océanie française rejoint la France Libre. Le bataillon du Pacifique se couvre alors rapidement de gloire dans la guerre de course qu’il mène dans le désert libyen contre l’Afrikakorps et les troupes italiennes. L’Archipel de Saint-Pierre et Miquelon est libéré de la férule dégradante de Vichy dès décembre 1941, puis c’est au tour de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane qui se libèrent par elles-mêmes, en 1943. Ces événements sont le fait de femmes et d’hommes unis dans un même amour de leur patrie meurtrie et dans un même rejet de la compromission et de l’injustice. Ils furent, en cela, les dignes compagnons de Félix Eboué, grande figure de l’Outre-Mer, originaire de Guyane, qui reste, en tant que Gouverneur du Tchad, l’un des premiers à avoir répondu à l’Appel du 18 Juin. A la hauteur de ce refus de la capitulation, de cet inflexible orgueil national, et cette fière fidélité à nos valeurs, nous commémorons ce souvenir et nous inclinons devant leur mémoire. » Accompagné du représentant de la Gendarmerie, le Sous-Préfet déposait ensuite une gerbe au pied du Monument de la Résistance. Après « Le chant des Partisans » et « la Sonnerie aux Morts », une minute de silence était observée avant que ne retentisse « La Marseillaise », point d’orgue de cette cérémonie. L’Association Libération 44 était présente à cette cérémonie où ses membres, vêtus des uniformes et habits civiles d’époque, faisaient office de figurants, avant de poursuivre leur périple à Ribiers puis Laragne.
Cet article a été publié
le mercredi 22 juin 2011 à 9:00 et est classé dans Non classé.
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