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  • JOURNEE D’HOMMAGE AUX MORTS POUR LA FRANCE

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    Lundi dernier, Daniel SPAGNOU, Député Maire de Sisteron déposait une gerbe au monument aux morts, en présence du Major PERONA, de Victor LEBRE, des portes drapeaux et membres du Conseil municipal. La cérémonie s’est poursuivie par la lecture du message de Marc LAFFINEUR, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants :  « En cette journée nationale, la République rend un hommage solennel aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie, les combats du Maroc et de la Tunisie.Aujourd’hui, nous sommes réunis par le souvenir de leur sacrifice. Pour leur combat valeureux, leur engagement fidèle, nous leur devons respect et reconnaissance. Aujourd’hui, nous pensons aussi avec émotion à leurs familles, à leurs proches, à leurs frères d’armes. Qu’ils soient assurés de notre attachement indéfectible à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur. Il y a cinquante ans, le Gouvernement français et ses interlocuteurs algériens s’étaient engagés résolument dans le chemin qui devait mener à l’indépendance de l’Algérie, répondant à l’aspiration des peuples de vivre souverains en leur pays.Ce fut néanmoins un chemin long et douloureux. Dix ans durant, cette terre d’Afrique du Nord fut prise dans l’une de ces tempêtes de l’Histoire qui bouleversent les destins de milliers d’hommes et des femmes, parfois jusqu’à les briser. Dix ans durant, la « tragédie algérienne » selon les mots de Raymond ARON, se nourrit d’espoirs et de désespoirs, de contradictions, d’incompréhensions, d’atrocités, pour s’achever dans l’amertume.Appelés du contingent, militaires de carrière, membres des forces supplétives ou assimilés, forces de l’ordre, tous servirent la République avec courage, abnégation et loyauté. Tous accomplirent leur devoir, unis par la fraternité des armes. Ils furent plus de 23.000 à tomber au champ d’honneur, sur ce sol algérien âprement disputé. Dans le même temps, la liste des victimes civiles n’eut de cesse de s’allonger, pendant le conflit, mais aussi après le cessez-le-feu. Notre conscience collective nous ordonne de ne jamais les oublier. Nous n’oublierons pas non plus que la fin des combats ne signifia pas le début de l’apaisement. Dans l’improvisation, dans la hâte, les Pieds-Noirs et des milliers de Harkis durent quitter l’Algérie pour la France, soudainement arrachés à cette terre qui, pour beaucoup, était toute leur vie. La violence du déracinement, la rudesse de l’intégration ont longtemps empêché cette blessure de l’Histoire de cicatriser. Longtemps également la guerre des mémoires contribua à la raviver, en France comme en Algérie. Aujourd’hui, près de cinquante ans après le départ de la France d’Afrique du Nord, le moment est venu de réconcilier enfin les consciences pour que le souvenir joue pleinement son rôle fédérateur. Toutes les victimes de ces années cruelles méritent de trouver leur place dans notre mémoire nationale, comme dans une mémoire partagée par la France et l’Algérie. Ainsi, nous saurons honorer dignement les « morts pour la France » de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie. Leur sacrifice n’aura pas été vain si nous en tirons les enseignements pour un dialogue apaisé et fécond. »  

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