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  • SISTERON « CITÉ MISTRALIENNE »

    Cité Mistralienne 1
    Dimanche 22 octobre, Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron en présence notamment de Jacques MOUTTET, Rèire Capoulié du Félibrige, Majoraux, Félibres et présidents des associations provençales étaient réunis dès 10 heures, pour le dévoilement des plaques éponymes en provençal rue Frédéric Mistral. À 10h30 défilé en musique et danses de la mairie de Sisteron à la Cathédrale et à 11 heures messe « aux couleurs provençales ». Point d’orgue à 12h30 avec La remise par le Félibrige du label « Cité Mistralienne » à la ville de Sisteron, avec la signature de la Charte « Ciéuta Mistralenco », qui récompense ses actions en faveur de la défense et de la promotion de la langue d’Oc.
    À cette occasion pour le maire de rappeler: “ Je vous accueille aujourd’hui avec grand plaisir dans cette rue qui porte déjà le nom de « Frédéric Mistral ». Pour sceller l’attachement de notre ville à son ancrage provençal, la municipalité a eu maintes opportunités d’apposer des plaques de rues en langue provençale, redonnant ainsi progressivement aux rues de notre belle cité les noms d’autrefois.
    Cette année, il nous est apparu plus qu’évident qu’à l’occasion de la signature de la charte du Label « Ciéuta Mistralenco », il fallait honorer la mémoire d’un des sept « primadié », autrement dit les fondateurs du Félibrige en 1854, cet illustre écrivain et fervent défenseur de la langue provençale et de la Provence qu’était Frédéric Mistral.
    Né en 1830 à Maillane au pied des Alpilles, il passe son enfance au mas du Juge dans cet environnement qu’il affectionne particulièrement pour sa langue maternelle. En pension à Saint-Michel-de-Frigolet puis en Avignon, tout en restant un fils de la terre, il acquiert une solide formation classique. Son baccalauréat passé à Nîmes, il poursuit à Aix sa licence en droit, non sans avoir écrit son premier poème « Les moissons », resté inédit de son vivant et publié en 1927 bien après sa mort survenue en mars 1914.
    Auteur d’une quinzaine d’ouvrages publiés dans sa langue maternelle, ses œuvres sont traduites dans le monde entier. Il est d’ailleurs en 1904, le premier écrivain à recevoir le prix Nobel de littérature pour une œuvre écrite en langue régionale : « Mireille ». En plus d’être des outils propices à la communication, les langues, qu’elles soient vernaculaires ou régionales, reflètent aussi une perception du monde. Elles véhiculent leur système de valeurs et d’expressions culturelles et constituent un facteur déterminant de notre identité.
    Faire vivre la culture provençale, sa langue, sa musique, ses traditions, ce n’est pas regarder derrière soi. Au contraire, il s’agit de préserver nos racines pour notre futur et celui de nos enfants.
    Grand militant culturel, Frédéric Mistral l’avait bien compris en consacrant sa vie et son œuvre à valoriser la culture de sa Provence natale. Je pense ici en particulier à la création du Museon Arlaten et ses nombreux ouvrages dont le dictionnaire « Le trésor du Félibrige ». Il resta fidèle toute sa vie à son serment de « provoquer la résurrection de la vieille langue et de réhabiliter cette langue par le prestige de la poésie ».
    La ville de Sisteron a su très vite honorer ce poète en lui dédiant cette rue. En votre présence aujourd’hui, je veux rendre hommage à celui qui fut le premier « Capoulié » du Félibrige, élu en 1876, lorsque les premiers statuts officiels furent publiés.
    Je vais vous dévoiler, non sans une certaine émotion, les plaques en provençal , cette langue qu’il chérissait tant « Carriero Frederi Mistral ».

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