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  • TIBET : LA REPRESSION S’EST INTENSIFIEE EN 2011

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    La cérémonie de soutien au peuple tibétain s’est déroulée samedi dernier en présence d’une cinquantaine de sisteronais. La ville de Sisteron fait partie de la cinquantaine de communes qui parrainent une commune du Tibet, en l’occurrence la commune de Nyintri, et chaque 10 mars, le Député Maire convie les sisteronais à manifester leur attachement et leur soutien en se réunissant sous le drapeau tibétain pavoisant l’Hôtel de Ville. Le Député maire de Sisteron rappelait à cette occasion solennelle, la dure réalité de ce peuple et déplorait les nombreuses immolations qui ont eu lieu en 2011, mais aussi en ce début d’année 2012. « C’est un drame qui se joue au Tibet ; un drame qui se déroule « dans un silence assourdissant », notamment dans le comté de Ngaba, mais qui frappe tous les tibétains et entraîne des actes désespérés ». Avant de hisser le Drapeau Tibétain, le Député Maire de Sisteron citait le Kalon Ttripa, Lobsang Sangay, qui remplace sa Sainteté le DalaÏ-Lama dans ses fonctions de représentant politique de la cause tibétaine : « Alors que les chinois du monde entier fêtaient les deux premiers jours de l’année du dragon, le 23 et le  24 janvier 2012, la police chinoise ouvrait le feu sur des centaines de tibétains qui manifestaient pacifiquement afin de réclamer le respect de leurs droits à Drakgo, Serthar, Ngaba, Gyarong, et dans les autres régions tibétaines aux alentours. Six tibétains ont été tués, et près de soixante ont été blessés, dont plusieurs grièvement. De tels actes de barbarie, ainsi que la répression systématique à l’égard des tibétains, ne font qu’accroître l’indignation et la colère des tibétains à l’encontre du gouvernement chinois depuis les grands soulèvements de 2008.Depuis l’invasion du Tibet, le gouvernement chinois a prétendu chercher à bâtir un « paradis socialiste ». Toutefois, les droits humains les plus basiques sont refusés aux tibétains, le fragile écosystème est en pleine voie de destruction, la langue et la culture tibétaines sont en cours d’assimilation, les portraits de sa sainteté le Dalaï Lama sont interdits, les tibétains sont économiquement marginalisés.Le Tibet est virtuellement sous les verrous. Les étrangers se sont vus interdire l’accès au Tibet et la région toute entière subit une loi martiale qui ne dit pas son nom. J’appelle le gouvernement chinois à entendre les cris des manifestants tibétains et de ceux qui se sont immolés par le feu. Vous n’apaiserez pas les ressentiments du peuple tibétain et ne rétablirez pas une situation stable au Tibet à travers la violence et les tueries.La seule façon de résoudre la question tibétaine et d’amener au moins la paix, est de respecter les droits du peuple tibétain et d’instaurer un dialogue.En tant que personne profondément attachée au dialogue pacifique, je trouve l’usage de la violence à l’encontre des tibétains absolument inacceptable, et un tel acte doit être fermement condamné par tous les peuples de chine et dans le monde. J’appelle la communauté internationale à faire preuve de solidarité et à faire entendre sa voix afin de soutenir les droits fondamentaux du peuple tibétain en ces temps critiques.Les leaders de pékin doivent savoir qu’assassiner les membres de sa propre famille est une violation évidente des lois internationales et chinoises, et de tels actes ne feront qu’augmenter les doutes à l’égard de la légitimité morale de la chine, et de sa crédibilité dans le monde des affaires.Je veux dire à mes chers frères et sœurs au Tibet, que nous entendons vos cris, haut et fort. Nous vous supplions de ne pas succomber au désespoir, et de ne pas en venir à des mesures extrêmes.Nous ressentons votre douleur et nous ne permettrons pas que les sacrifices accomplis soient vains. Vous êtes dans nos cœurs et dans nos prières chaque jour. »

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