C’est au monument aux morts dédié aux Résistants que s’est déroulée ce matin la cérémonie commémorant le 80e anniversaire du déparquement des forces alliés sur les plages de Normandie le 6 juin 1944.

Une cérémonie présidée par Daniel SPAGNOU, maire, aux côtés de Marie-Paule DEMIGUEL, sous-préfète de Forcalquier, en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le député Christian GIRARD ; le sénateur Jean-Yves ROUX, le conseiller régional Jean-Charles BORGHINI, le vice-président du conseil départemental Robert GAY, le lieutenant-colonel Eric BIASOTTO, délégué Militaire départemental, le colonel Sylvain BESSON, patron du SDIS, le major Grégoire LAFAY pour la gendarmerie, une délégation des sapeurs-pompiers et de la police municipale et de nombreux maires et élus, dont plusieurs membres du conseil municipal de Sisteron. Etaient également présents Mickaël CABEKKE, directeur des services de l’Education nationale, Margaret MISSIMILY, directrice de l’ONACVG, les représentants des associations patriotiques avec les porte-drapeaux ainsi que des membres du conseil municipal Jeunes de Sisteron et des élèves du lycée Paul-Arène qui ont lu divers témoignages de cette époque historique.

« Deux dates, deux événements, pourraient symboliser les tournants décisifs de cette guerre : pour les Français de l’époque, on ne pouvait pas s’y tromper : c’était Stalingrad, en 1943, la fin de la victorieuse marche nazie vers l’Est puis le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, il y a juste 80 ans aujourd’hui, le début de sa déroute finale à l’Ouest. Cela a signifié l’espoir pour tous les Français, élevés dans des idées de liberté républicaine, et depuis 4 ans opprimés, spoliés et humiliés comme ils ne l’avaient jamais été », a souligné M. SPAGNOU dans son discours après un hommage aux forces alliés « à la plus formidable armée de tous les temps qui allait prendre pied sur notre sol le 6 juin 1944 et balayer tout devant elle en un élan irrésistible, jusqu’à la victoire finale. »

Le maire a également associé à cet hommage rendu aux soldats alliés morts pour la liberté de la France « les villes martyres dont Sisteron fait partie puisqu’elle a eu à subir les conséquences des imprécisions des bombardements alliés le 15 août 1944, semant mort et destruction partout dans la ville. »

Et M. SPAGNOU de poursuivre en indiquant que « la paix ce n’est pas une victoire, un ennemi écrasé sous un monceau de ruines. La paix, ce sont les ruines relevées, le champ de bataille rendu aux paysans, le blé qui pousse de nouveau et les vaches qui ruminent sous les pommiers en attendant qu’on vienne les traire. »

« C’est pour ce bonheur-là, pour qu’il soit possible et que personne ne le menace plus, que tant d’hommes qui n’étaient pas des guerriers professionnels sont tombés. C’est de cette façon que je voulais saluer leur mémoire, a ensuite ajouté M. SPAGNOU avant de conclure : « Après tout, je ne pense pas que cet hommage civil, venu d’un civil, leur aurait déplu ; car il consiste à rappeler que ce sont la paix et la liberté qui donnent leur sens au combat et à la victoire. »

La parole revenait ensuite à Marie-Paule DEMIGUEL, sous-préfète pour qui a également évoqué cette date historique du 6 juin et toute l’importance qu’elle revêt encore aujourd’hui.

Après avoir écouté le thème du film le Jour le plus long et la Marseillaise interprétée par Mireille MATHIEU, des gerbes ont été déposées au pied du monument par diverses personnalités accompagnées de jeunes Sisteronais.