JEAN-LUC VICAT FAIT VALOIR SES DROITS À LA RETRAITE
Collègues, parents et amis étaient réunis ce mercredi 3 juillet dans les salons de l’hôtel de ville pour fêter le départ à la retraite de Jean-Luc VICAT, après une belle et longue carrière à la Police Municipale. On notait la présence notamment des membres du Conseil municipal, de Gilbert MARIJSSE, curé et de Monsieur Guy PAGLIANO, qui a été secrétaire général de la ville de Sisteron.
Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron rappelait dans son discours : « Mon cher Jean-Luc, souvent quand on pense qu’on est à la fin de quelque chose, on est en fait presque toujours au début de quelque chose de nouveau…
Ceci pourrait bien être la définition de la retraite que tu as décidé de prendre après être entré dans les services municipaux le 1er juin 1979, alors que tu avais tout juste 20 ans !
Alors comme le veut la tradition, je vais retracer très brièvement ton parcours qui est exemplaire.
Tu es entré en tant qu’auxiliaire de bureau mais dès le 8 avril 1980, tu es nommé Gardien de police Municipale Contractuel 1er échelon. Des échelons que tu vas gravir de façon brillante. Titularisé en novembre 1981, c’est en 1994 que tu rejoins le grade de Brigadier-chef Principal pour obtenir, le 1er novembre 2023, l’Echelon Spécial du grade de Brigadier-Chef Principal de Police Municipale.
Comme moi, toute la commune de Sisteron a eu l’occasion d’apprécier ta gentillesse, tes qualités d’écoute, ta très grande disponibilité et ton efficacité dans tous les domaines qui t’ont été confiés.
C’est peu de dire que tu as été très apprécié de tes collègues pour ta franchise et ta cordialité. Et même les désaccords relatifs au travail, car il est légitime qu’il puisse s’en produire, tu les as toujours abordés dans un souci d’amélioration du service offert, et avec l’idée que les avis et les suggestions des autres, peuvent aussi contenir des points positifs.
45 ans que tu es dans cette mairie, Cher Jean-Luc, 45 ans que tu croises les Sisteronaises et les Sisteronais, toi qui es né à Sisteron, il était bien normal que tu veilles sur eux, avec bienveillance et discrétion !
Oui, discrétion ; car cette qualité, n’ayons pas peur de le dire, est la caractéristique principale de cette profession. La vie de tout un chacun n’a plus de secrets pour toi, mais jamais tu n’en as fait état. Voilà qui ajoute à l’estime de tes compagnons de travail et à l’admiration de la population.
C’est d’autant plus vrai que lorsque je dois faire parvenir un colis personnel à Mireille Mathieu en Avignon, elle refuse tout autre chauffeur que toi. C’est un signe !
Je voudrais insister sur la manière irréprochable dont tu t’es acquitté des cérémonies patriotiques qui demandent, comme chacun sait, beaucoup de savoir-faire et de précision dans leur préparation.
Il en était de même pour les manifestations festives ou les taches inhérentes aux fonctions de policier municipal. Pour tout cela, pour cette précision « chirurgicale » qui est la tienne, je veux personnellement te remercier en mon nom personnel et celui de la commune de Sisteron.
Mon cher Jean-Luc, toute cette vie, toutes ces années de collaboration entre nous et la commune de Sisteron, m’inspirent un seul mot : confiance. Elle demande à être apprivoisée pendant longtemps entre deux individus avant d’être accordée. Et bien je peux dire qu’entre nous deux, elle est totale et c’est chose rare.
Te voir prendre la retraite, Jean-Luc, est pour moi un déchirement ; car peu de maires en France peuvent se targuer d’avoir travaillé tous les jours avec le même employé durant 42 ans ! Je suppose aussi que, même si tu ne l’as jamais montré, certains jours tu devais en avoir ras le bol ou ras-la casquette, comme l’on dit, car j’ai bien conscience qu’il n’est pas toujours simple de me supporter, surtout depuis mes ennuis de santé ! Mais c’est là-encore, une de tes nombreuses qualités qui se fait jour…
Voilà mon cher Jean-Luc ce que je voulais te dire avant que ne commence pour toi une nouvelle vie. Il faudra quand même gérer ton temps car le problème, avec la retraite, est que tu n’auras plus jamais un jour de congés ! Mais Nicole, avec ses nombreuses fonctions, trouvera bien le moyen de t’occuper ; je crois d’ailleurs que c’est déjà fait !
L’âge de pierre et l’âge de bronze sont deux grandes époques de l’Humanité ; l’âge de la retraite est la troisième : à toi de la décliner avec bonheur en compagnie de Nicole et des occupations qui sont les tiennes.
Ils ne sont pas nombreux ceux qui savent combien tu voues une vraie passion à l’opéra ! Oui l’opéra ! Et à Wagner notamment ! Je sais qu’avec Nicole, vous allez souvent aux Chorégies d’Orange et ce, depuis 40 ans. Je sais aussi que vous avez assisté aux Noces de Figaro à la Scala de Milan !
Mais tu es aussi un grand amateur de la danse, qu’elle soit classique ou contemporaine… Ceci a justifié, lorsqu’elle s’en est rendu compte, les liens privilégiés que tu avais avec Edith Robert qui t’appelait affectueusement « Mon petit chéri » car elle avait mesuré en toi tout l’attrait que tu portes à la culture… et ce n’est pas si fréquent chez un policier !
J’ajoute que tu es féru d’Histoire, d’archéologie et même de mythologie… Je ne me fais donc pas de souci pour tes occupations futures !
Voilà mon Cher Jean-Luc, tout ce que je voulais te dire et que je ne t’ai pas osé te dire peut-être durant toutes ces années passées à nos côtés. J’ai bien envie de conserver encore un peu cette Marianne qui est tienne et que tu nous a prêtée pour figurer dans le salon des adjoints. Ce serait le prétexte pour te voir revenir dans ces locaux où tu seras toujours chez toi, sois-en convaincu. Mon cher Jean-Luc, bonne retraite, belle nouvelle vie et merci pour tout ! »