Mardi 25 septembre dernier, la communauté harkis Sisteronaise n’a pas manqué de se regrouper lors de la journée nationale d’hommage aux harkis. L’hommage aux harkis débutait par un dépôt de gerbes devant la stèle des rapatriés au cimetière de Sisteron, en présence du Maire de Sisteron, Daniel SPAGNOU, de François AMBROGGIANI, Sous Préfet de Forcalquier, des représentants des et Anciens Combattants d’Afrique du Nord, de nombreuses personnalités civiles et militaires ainsi que des drapeaux d’associations patriotiques. Cette journée du souvenir rend hommage aux harkis qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de la guerre d’Algérie, des Français musulmans qui ont tout quitté parce qu’ils étaient avant toute chose des combattants Français. Avant les accords d’Evian en 1962, 230 000 musulmans sont engagés aux côtés de la France, la plupart d’entre eux seront victimes de terribles représailles après l’indépendance. Depuis 2001, la date du 25 septembre invite au devoir de mémoire, pour les milliers de harkis et de Français musulmans qui sont restés indéfectiblement fidèles à la France et du souvenir des conditions tragiques de leur retour en France. Le dépôt de gerbes se terminait par le Chant des Africains, puis le Maire, Daniel SPAGNOU, invitait les personnes présentes à se rendre en Mairie de Sisteron pour poursuivre la journée du souvenir. Il devait à cette occasion souligner, « les blessures héritées de ces pages tragiques sont encore vives, mais il n’est pas de mémoire digne qui ne regarde en face les pages sombres de notre histoire. Leur histoire est notre histoire. La reconnaissance de la nation est aujourd’hui solennellement exprimée et l’on s’attache à mettre tout en œuvre pour que perdure la mémoire de cette période, si douloureuse soit-elle. Je veux rappeler ici, la loi de février 2005 pour les rapatriés. Une loi portant reconnaissance de la patrie et de la contribution nationale en leur faveur. Au pied de cette stèle qui réunit rapatriés et harkis, je veux exprimer ma reconnaissance à ces femmes et à ces hommes qui se sont engagés pour la patrie et pour les valeurs inaltérables et universelles de la république françaises. La France ne doit pas oublier et elle n’oubliera pas. La mémoire est une chose importante, elle nourrit l’âme d’un peuple, elle forge son caractère et lui donne un avenir. »
allocution prononcée par monsieur daniel spagnoumaire de sisteronà l’occasion de la journée d’hommage aux harkis mardi 25 septembre 2012 à 15 heures mesdames,messieurs,chers amis, en cette année du 50ème anniversaire de l’arrivée en métropole des harkis et des rapatriés, de nombreuses manifestations ont eu lieu, rappelant ces années difficiles pour une communauté qui avait pris fait et cause pour la France. car le 19 mars 1962, instituant le cessez-le-feu en algérie, a été pour beaucoup de civils le début d’un exode douloureux. ramenant en france des centaines de milliers de rapatriés, mais induisant aussi l’aggravation des représailles et des massacres contre les populations civiles et harkis. et puis il y eut les éxilés, les déracinés, qui ont du fuir pour survivre et se reconstruire : … « la valise ou le cercueil ». ce fut le seul choix qui s’offrait à eux. en mars dernier, la ville de sisteron a rendu hommage à ces populations en commémorant le 50ème anniversaire de l’arrivée en France de près de 40.000 harkis et 100.000 pieds-noirs, puisqu’ à sisteron, comme dans beaucoup de communes du département et de la région, ces populations ont trouvé refuge. certes, dans des conditions souvent difficiles, et il a fallu beaucoup de patience à tous pour s’ancrer un peu plus au sein de la cité.le chemin fut long vers l’intégration et l’acceptation. la reconnaissance de la nation est aujourd’hui solennellement exprimée et l’on s’attache à mettre tout en œuvre pour que perdure la mémoire de cette période, si douloureuse soit-elle. je veux rappeler ici, en toute modestie, ma contribution en tant que parlementaire au vote de la loi de février 2005 pour les rapatriés. une loi portant reconnaissance de la patrie et de la contribution nationale en leur faveur. il aura fallu plus de trente ans pour en arriver là. aujourd’hui, en ce 25 septembre 2012, nous sommes rassemblés pour partager l’hommage rendu par la république aux harkis et à tous les membres des formations supplétives en algérie. en effet, depuis 2001, la journée nationale des harkis est là pour que leur sacrifice ne soit pas jeté dans l’oubli. elle doit participer à honorer cette communauté large ; contribuer à faire connaître et à faire comprendre la dette que la France lui conserve. de même que le mémorial national de la guerre d’algérie à paris est un témoin, mais aussi un hommage pour les victimes et les disparus. mesdames, messieurs,chers amis, au pied de cette stèle qui qui réunit rapatriés et harkis, je veux exprimer ma reconnaissance à ces femmes et à ces hommes qui se sont engagés pour la patrie et pour les valeurs inaltérables et universelles de la république françaises. n’oublions pas.ne les oublions pas. transmettons leur souvenir et leur sacrifice aux jeunes générations, car cet épisode de notre histoire ne peut souffrir d’être passé sous silence.il faut que la vérité soit exprimée, sans hypocrisie, et que chacun se replace dans ce contexte historique qui a conduit à ce terrible conflit fraticide. je veux remercier aujourd’hui tous ceux qui sont présents à cette cérémonie : autorités civiles et militaires, associations patriotiques et porte-drapeau. si j’avais un souhait à exprimer, ce serait que les descendants de harkis et de rapatriés soient plus nombreux à cet hommage qui est rendu à leurs aînés ; un témoignage sincère pour aller de l’avant. pour conclure, permettez-moi de citer le secrétaire d’état auprès du ministre de la défense et des anciens combattants, rendant hommage aux victimes civiles et aux disparus d’afrique du nord, le 28 février dernier : « les blessures héritées de ces pages tragiques sont encore vives, mais il n’est pas de mémoire digne qui ne regarde en face les pages sombres de notre histoire.leur histoire est notre histoire.cela oblige chacun d’entre nous.car il n’est pas d’effort superflu, ni d’énergie gaspillée lorsqu’il y a de la mémoire. c’est le premier respect que nous devons à ceux qui ne sont plus là pour se raconter » je vous remercie de votre attention.
Cet article a été publié
le mercredi 26 septembre 2012 à 15:23 et est classé dans Non classé.
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