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    ET AUTRES MEMBRES DES FORMATIONS SUPPLETIVES

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    Mercredi 25 Septembre avait lieu la dixième Journée Nationale d’Hommage aux Harkis. Une journée instituée par le Président de la République, Jacques CHIRAC, en mars 2003, pour honorer solennellement les Harkis et autres membres des formations supplétives pour avoir servi la République durant la guerre d’Algérie.C’est au cimetière, à la stèle des Rapatriés, que c’est déroulée une cérémonie solennelle en présence de Monsieur François AMBROGGIANI Sous-Préfet, de Monsieur Daniel SPAGNOU Maire de Sisteron, de Madame Yamina CHALABI pour l’ARACAN, de Madame Christiane GHERBI Conseillère Municipale, au côté des représentants des Associations Patriotiques et leurs drapeaux, des familles de Harkis, de la Police Municipale et de la Gendarmerie.Après la lecture du message du Ministre Délégué auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants qui rappelait que « de 1954 à 1962, années tragiques au cours desquelles la France et l’Algérie étaient déchirées, vous vous êtes illustrés avec courage et dévouement aux côtés de l’armée française. Vous étiez, pour la majorité des civils, armés par notre pays pour assurer la sécurité de points stratégiques, de villages ou de zones parfois plus étendues mais aussi participer à des opérations militaires. Malgré les terribles épreuves que vous avez, vous-même et vos familles, affrontées, vous êtes restés indéfectiblement loyaux à la France qui, il y a plus de cinquante ans, abandonnait ses soldats.Vous méritez le respect de chacun d’entre nous, la profonde gratitude, la reconnaissance et la solidarité de la patrie. (…) Toutefois, il faut encore poursuivre les actions liées à cette reconnaissance. C’est pourquoi j’ai engagé avec vous et les associations qui vous représentent un véritable dialogue pour améliorer la situation sociale et économique des familles d’anciens supplétifs, pour renforcer la solidarité nationale à votre égard et pour construire ensemble une mémoire collective apaisée. Aujourd’hui c’est un rendez-vous avec la mémoire de notre Pays, avec notre République, mémoire dont les harkis ne doivent plus être les oubliés. Les témoins ne sont pas éternels, le travail de mémoire doit l’être. La cérémonie était clôturée par un dépôt de gerbe avant que ne retentissent « Le Chant des Africains », « La Sonnerie aux Morts » et « La Marseillaise » après une minute de silence. C’est en Mairie de Sisteron que tous se retrouvaient pour l’allocution de Monsieur Spagnou qui formait « le vœu pieux que nous soyons encore plus nombreux au pied de la stèle, pour cet hommage du 25 septembre.Que les familles, dont les aînés ont été entraînés dans ce conflit, viennent avec leurs enfants et leurs petits-enfants. Car au-delà de l’évocation de l’histoire et de la perte de vies humaines, ce moment solennel est aussi le moment de renforcer le sentiment de fraternité qui unit les hommes à travers une histoire qui leur est commune», avant de remercier tous ceux qui avaient participé à cette cérémonie. Avant d’inviter chacun à se retrouver autour d’un apéritif convivial, le Maire de Sisteron ajoutait que « si la reconnaissance de la nation est aujourd’hui solennellement exprimée et que l’on s’attache à faire perdurer la mémoire de cette période, on ne peut que constater un triste, mais néanmoins réel, désintérêt du gouvernement. J’en veux pour preuve l’annonce de la suppression de l’agence nationale pour l’indemnisation des français d’outre-mer et de la mission interministérielle aux rapatriés. Une forme d’abandon des harkis que l’on ne peut que regretter. Il existe un triste exemple local à Sisteron avec l’AGOC qui se voit supprimer l’aide dont elle bénéficiait depuis plus de 26 ans pour la formation professionnelle et le soutien scolaire ; qui sont aujourd’hui remis en question. Je m’insurge contre cette politique d’abandon des harkis. C’est un outrage au passé et à la mémoire. Je me rappelle encore combien les associations trouvaient, qu’en 2006, le législateur – dont je faisais partie – n’était pas allé assez loin dans la loi des reconnaissances des harkis. Je m’aperçois aujourd’hui que des décisions sont prises au plus haut de l’état sans que personne ne s’en offusque ! C’est pourquoi je ne peux passer sous silence ce scandale et, au nom de nos frères harkis, je le dénonce avec la plus grande des fermetés. »

     

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