CEREMONIE DU 18 JUIN 1940
La commémoration de l’Appel du 18 Juin 1944 s’est déroulée au Monument de la Résistance, cours Melchior Donnet, à Sisteron, en présence des membres du Conseil Municipal, des Associations Patriotiques et de leur Drapeau, des représentants de la Gendarmerie, du Maire Daniel SPAGNOU et de Monsieur Claude BREMOND Conseiller Général.
La cérémonie débutait par la lecture par Monsieur le Maire du message de Monsieur Kader ARIF, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, suivi du texte de l’appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaule :
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.»
Monsieur Daniel SPAGNOU et le Capitaine Thierry RENAUDIN, Commandant de la compagnie de gendarmerie de Forcalquier déposaient une gerbe au pied du Monument de la Résistance, suivi du « Chant des Partisans » et « la Sonnerie aux Morts ». La cérémonie devait se conclure par une minute de silence avant que ne retentisse « La Marseillaise », point d’orgue de cette cérémonie.