COMMEMORATION DU 11 NOVEMBRE A SISTERON
Les cérémonies commémorant l’Armistice du 11 Novembre 1918 se sont déroulées à Sisteron en présence de Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron, de Claude BREMOND Conseiller Général, des Associations patriotiques et de leurs drapeaux, des représentants des Sapeurs-Pompiers, de la Police Municipale et de la Gendarmerie, au Monument aux Morts.
En cette année 2014, partout dans notre pays, ont commencé les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, déclarée le 2 août 1914 : celle qui a duré cinq longues années, celle qui devait être la « der des der », celle qui fut des plus meurtrières avec 9 millions de morts, 6 millions et demi de blessés, des générations d’hommes sacrifiés. C’est par l’armistice signé le 11 novembre 1918 que furent marquées la fin de ce terrible conflit et la capitulation de l’Allemagne, et ce sont des volées de cloches et des sonneries de clairons qui ont annoncé la nouvelle au peuple français.
Daniel SPAGNOU dans son allocution rappelait que : « 96 ans plus tard, nous nous sommes recueillis, comme chaque année, au pied du monument aux morts, pour honorer tous ceux qui sont tombés, victimes des guerres et de la barbarie. Je vous remercie tous de votre présence à ces cérémonies pour rendre hommage à ceux qui ont combattu pour la liberté de leur pays, à ceux qui y ont laissé la vie, sous les balles ennemies ; à tous ceux qui aujourd’hui ne sont plus là pour apporter leur témoignage. Ce devoir de mémoire nous incombe à tous.
Les témoignages qui ont été recueillis auprès des derniers poilus l’ont bien dit : ils sont partis avec leur jeunesse pour étendard, la fleur au fusil, en chantant. Ils sont partis car l’on attendait d’eux qu’ils fassent leur devoir pour leur patrie, et ce devoir, ils l’ont accompli : tremblants, la peur au ventre, mais avec l’inconscience de leur jeune âge. Aujourd’hui, c’est leur mémoire qu’il nous incombe de préserver. Bien sûr, les anciens combattants que vous êtes, membres des associations patriotiques, sont au cœur de ce travail de transmission. Mais il faut aussi que chaque citoyen se sente concerné, et ne laisse pas tomber dans l’oubli ces pages sombres de notre histoire.
Se souvenir des souffrances et des morts, vaillants soldats ou civils innocents, c’est se rappeler que nous avons la chance de vivre dans un pays libre, et que nous le leur devons. Les expositions, les diverses manifestations et autres célébrations organisées autour du centenaire de 1914-1918 sont autant d’occasions de nous rappeler quel fut le prix de notre liberté. Ayons aujourd’hui une pensée pour ces peuples qui n’ont pas la chance de vivre libres puisqu’ils sont au cœur de conflits et luttent pour avoir le droit de vivre en paix. Ayons une pensée pour tous ceux qui combattent pour se libérer de l’oprresseur, de l’envahisseur ; pour tous ceux qui se battent pour leurs convictions et l’avenir de leurs enfants.
pour terminer, laissez-moi vous lire ce poème, écrit par une laragnaise qui souhaite rester anonyme…
« ils se sont exprimés avec des mots ronflants
expliquant que « malgré leurs efforts incessants
la guerre est déclarée, la nation… les périls …
devoir … honneur … patrie…
combats, canons, fusils.
il nous faut des soldats, épargnez-nous vos larmes,
vous donnez vos enfants ?
nous fournissons les armes
si la mort, en passant, venait à les cueillir,
leurs noms seront gravés aux murs du souvenir »
ah ! pourquoi n’avez-vous donc pas eu le courage
de leur dire « messieurs, mettez-vous à l’ouvrage,
rejoignez le troupeau, soyez prêts à partir
pour gravir avec eux le chemin du martyr.
pourquoi faut-il rougir la terre de leur sang ?
pourquoi la mort, les deuils,
la vie c’est important.
il nous faut tant d’années pour en faire des hommes,
que valent à vos yeux les êtres que nous sommes ?
travaillez à la paix, abolissez les guerres,
ne faites plus jamais saigner le cœur des mères,
nous avons tant d’amour pour eux, laissez-les nous,
vos marbres sont si froids et leurs baisers si doux. »