Voici la réaction du maire de Fidenza, notre ville jumelle, et celle du président du conseil communal, à la suite des attentats de Paris.
Fidenza, le 14 novembre 2015
Le conseil communal de Fidenza, condamne unanimement les terroristes qui ont atteint de façon barbare et dramatique la ville de Paris, la France et l’Europe toute entière. Nous exprimons toute notre solidarité aux victimes et à leurs familles ainsi qu’à notre ville jumelle de Sisteron, auxquelles s’adressent toutes nos pensées affectueuses dans ce dramatique moment et nous partageons avec elles l’espoir d’une Europe solidaire, unie et résolument tournée vers un futur empreint de paix et de prospérité.
Le président du Conseil communal
Amedeo Tosi
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Fidenza, le 14 novembre 2015
Depuis ce matin à l’aube, le drapeau Français flotte sur le balcon de notre mairie, à côté du nôtre. Tous les deux sont en berne.
C’est un simbole de solidarité que nous avons voulu marquer car nous vaincrons la terreur, la haine et le fanatisme avec solidarité et collaboration, j’en suis persuadé. Solidaires avec nos frères Français.
Il faut plus d’entraide dans cette Europe bancale car telle qu’elle est aujourd’hui, elle me semble inutile car inorganisée. Je dis les choses telles que je les pense pour pouvoir aller de l’avant et faire bouger les choses.
Les belles paroles des chefs d’Etat sont nécessaires, mais pas suffisantes. Nous avons besoin de matériels de défense et de prévention communs afin d’effacer la misère politique et matérielle dans les zones défavorisées du monde qui sont de vraies fabriques de zones coupe-gorges. Y compris les banlieues françaises ou nos propres périphéries italiennes.
Il nous faut avoir une vision claire du reste du monde, pour cette Europe qui regarde de loin la guerre entre Israéliens et Palestiniens, et qui l’éloigne de nous comme si elle sentait mauvais.
Je répète : solidarité et collaboration. Et cette fois, par pitié, pas de réticence ou de quasi silence de la part du monde musulman. Ce dernier doit descendre en place publique et prendre position clairement contre les assassins, contre la terreur, contre ces criminels.
Depuis Charlie Hebdo jusqu’à aujourd’hui, le monde est resté transparent. Aujourd’hui, comme nous tous, nous sommes appelés à résister. Mais pour résister, il nous faut clairement choisir son camp.
Le maire, Andrea MASSARI
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« Vous avez été nombreuses et nombreux à me demander l’intégralité du texte que j’ai lu lundi matin devant la mairie, le voici :
INTERVENTION DE DANIEL SPAGNOU A L’OCCASION DE L’HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA BARBARIE PERPETREE PAR DAESH VENDREDI SOIR A PARIS
LUNDI 16 NOVEMBRE 2015 A 11 HEURES
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,
Il y a un peu moins d’un an, ici, dans ce même lieu, lors du massacre perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo, j’ai dit que la France était en guerre.
Vendredi la barbarie de ces hommes abjects et lâches qui caractérise Daesh, est montée d’un cran lors des attentats de Paris, en faisant 500 victimes dont 132 morts pour l’instant.
Après avoir partagé la peine et les blessures des familles endeuillées et meurtries, il est temps de faire place à la riposte.
En s’attaquant lâchement aux spectateurs d’un match de football, à des clients assis sur les terrasses des cafés et à la jeunesse de notre pays à l’occasion d’un concert au Bataclan, ces monstres répugnants ont attaqué notre civilisation.
Comment ne pas être révoltés en voyants ces images d’horreur et les trottoirs parisiens rougis par le sang de nos proches ?
Ces scènes abominables, ces traumatismes psychologiques que ces monstres font subir à notre peuple doivent nous rendre plus forts pour entrer désormais en Résistance. Notre pays ne doit ni céder, ni reculer. Notre devoir aujourd’hui est de lutter avec détermination pour mettre à genoux et vaincre la barbarie djihadiste.
Les Françaises et les Français, héritiers du Général De Gaulle, savent mieux que tout autre peuple ce que représente la notion de Résistance. La France n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle est meurtrie dans sa propre chair.
Notre peuple a toujours su surmonter les épreuves et nous surmonterons celle-là une nouvelle fois. Pour y parvenir, l’Etat est sur le point de prendre de nouvelles mesures. Mais pour être efficaces, il faut qu’elles soient fortes, qu’elles répondent sans indulgence aux coups qui nous sont portés par des lâches qui se cachent.
C’est pourquoi j’appelle notre gouvernement à faire preuve de la plus grande fermeté envers ces barbares. Notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre. De même, la politique intérieure doit être vigilante en direction des individus fichés par nos services spéciaux et tout aussi intransigeante envers ceux qui prônent la haine dans leurs discours ou dans leurs prêches.
Ceux-là n’ont rien à faire sur le territoire national.
N’oublions pas non plus les réseaux sociaux et internet où des propos à vomir sont tenus chaque jour. Là-aussi il faut que la justice passe et qu’elle soit d’une sévérité extrême envers ceux qui s’épanchent de façon abjecte car là-aussi, les hyènes djihadistes tentent et parviennent souvent à radicaliser notre jeunesse.
Mais ne rêvons pas : la France n’a ni les moyens, ni les compétences d’un affrontement au sol en Syrie. En revanche, l’union internationale peut mettre un terme à cette barbarie. C’est ce qui semble se dessiner puisque dès hier soir, Messieurs Obama et Poutine ont envisagé un rapprochement et une action commune.
Au-delà du nécessaire état d’urgence qui a été décrété, nous devons soutenir toutes les mesures qui visent à garantir la sécurité du peuple français et l’avenir de nos compatriotes. Pour ce faire, notre nation doit être soudée et se garder de certains amalgames trop faciles. Les barbares de Daesh seraient trop heureux de voir notre peuple se déchirer dans une guerre civile, car c’est ce qu’ils espèrent. N’entrons pas dans leur jeu funeste.
Chers compatriotes,
Il est possible que le pire soit encore devant nous. Néanmoins, l’Europe et la planète semblent avoir, depuis deux jours, pris enfin la mesure de la gravité de cette situation. Déjà des perquisitions cette nuit en France, hier en Belgique et ailleurs, donnent des premiers résultats et des arrestations ont eu lieu et sont encore en cours.
Hier Madame le préfet des Alpes de Haute-Provence a réuni les maires des 6 communes plus importantes du département avec le service de sécurité afin de mettre en place des mesures au niveau local, répondant à l’exigence de l’Etat d’urgence qui a été décrété.
A ce titre, un hélicoptère de la gendarmerie survole en ce moment même, à titre préventif, le Val de Durance, durant les cérémonies qui sont organisées comme ici à Sisteron.
Chers amis, restons vigilants bien sûr, mais surtout restons soudés et unis.
Si les terroristes n’ont pas peur de mourir, prouvons-leur que nous n’avons pas peur de vivre !
Je vous propose maintenant d’observer une minute de silence pour toutes les innocentes victimes de vendredi soir, qui sera suivie par notre hymne national.
Je vous remercie.