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  • LA COMPLAINTE DU CHEVAL DANS LA MINE

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    Au siècle dernier, les mineurs n’étaient pas les seuls à souffrir dans le fond… Les chevaux aussi. Comme il n’y avait pas d’ascenseur, il n’était pas rare que les populains jeunes descendus dans la mine pour tirer les wagonnets, ne remontent jamais plus à la surface durant toute leur vie. D’autres, plus chanceux, n’étaient remontés à l’air libre qu’une fois par an.
    Je vous laisse le soin de contempler cette photo à la fois belle et triste (le regard du cheval en dit long), ainsi que ce poème très touchant de Jules SOTTIAUX….

    Dans la fosse profonde, où le jour n’entre pas,
    Sous la morne clarté des lampes fantastiques,
    Les vieux chevaux usés, fourbus et rachitiques
    trainant les wagonnets, marchent à petits pas.

    Tristes mais résignés, ils vont la tête basse
    Dans leur cerveau voilé, cherchant un souvenir.
    Et dans leurs grands yeux vagues, parfois il passe
    Comme des visions qu’ils ne peuvent saisir.

    Ce sont de gais vallons inondés de lumière
    Où l’on marchait rapide et les naseaux fumants.
    Ce sont des prés, des champs et des bosquets charmants,
    C’est la ferme rustique où riait la fermière.

    Et quand le vieux forçat succombe sous l’effort,
    Pendant qu’autour de lui on dit : « regarde il crève »
    A sentir tous ses maux finir avec la mort
    Il croit qu’il s’en retourne au pays de ses rêves…

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