JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME A SISTERON
Mardi 8 mars, dans les salons de l’Hôte de Ville, treize femmes ont été mises à l’honneur par le Maire de Sisteron, Daniel SPAGNOU, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme.
La date du 8 mars reste associée à de nombreux combats, engagés par les femmes des pays alors en voie d’industrialisation en Europe, aux Etats-Unis, en Australie, au tournant du XXe siècle. C’est dans ce contexte historique bouillonnant socialement qu’un certain nombre de femmes éclairées se mobilisent pour obtenir des droits aussi élémentaires que le droit de vote. Ce dernier acquis (au cours de la première moitié du XXe siècle dans les pays industrialisés), c’est au tour des inégalités et injustices quotidiennes dont la femme et la jeune fille sont victimes qui sont dénoncées. Les Nations Unies commencent à observer la journée internationale de la femme le 8 mars 1975. En France, le caractère officiel de la célébration de la Journée de la femme date de 1982. Au fil des ans, cette commémoration a perdu sa vocation protestataire pour se transformer en une commémoration et un hommage.
« Aujourd’hui, on se dit que plus personne n’oserait affirmer que les postes à responsabilité professionnelles sont évidemment réservés aux hommes ou que leurs salaires sont volontairement supérieurs. Mais la réalité montre qu’à compétence et qualification égales, la différence est souvent là. Vous êtes toutes, Mesdames, ici, aujourd’hui, les représentantes de ce changement dans votre univers : chefs d’exploitations agricoles, Pdg d’entreprises, techniciennes ou chefs d’équipes en atelier, étudiante en aéronautique ou en menuiserie, chargée de recherche en génétique, élues, musiciennes, pompiers volontaires, épouses, mères de familles… sans oublier mécaniciennes auto ! Pour ma part, et avant de distinguer quelques-unes d’entre vous, je formule un seul vœu : que ce qui nous réunit aujourd’hui ne soit plus une cause nationale qui nécessite un combat, à savoir la parité entre les hommes et les femmes, mais devienne très vite l’occasion d’un simple rassemblement, finalement assez banal, autour du verre de l’amitié.
Dans quelques minutes, je vais appeler plusieurs femmes méritantes que je souhaitais mettre à l’honneur, mais avant elles, je suis très heureux de vous présenter Madame Hawar ASADI, épouse KAKEH. Elle est arrivée à Sisteron au début du mois, le 1er mars exactement avec son mari Hassan et leur petit garçon Martiya âgé de 6 ans, qui sont présents ce soir. Madame Kakeh qui est Kurde iranienne, fait partie des migrants qui ont vécu dans la jungle de Calais. Chère Madame, avec votre famille, vous avez dû fuir le régime iranien qui vous menaçait de mort, car votre époux travaillait à la rédaction d’un journal d’opposition. Vous-même, vous vous occupiez d’enfants et étiez aussi surveillante à l’université pendant 2 ans. Vous avez quitté l’Iran en 2010 pour l’Irak où vous êtes restés 3 ans. Vous avez ensuite rejoint la Turquie où vous avez habité pendant 2 ans.
Dans votre désir de joindre l’Europe pour espérer un sort et une vie meilleurs pour votre famille, vous êtes parvenus à passer en Grèce. Un mois plus tard, vous vous lancez comme beaucoup d’autres migrants, sur les routes d’Europe. Vous traversez la Macédoine, la Serbie, la Croatie, l’Estonie, l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, la Suède et la Norvège avant d’arriver dans l’enfer de Calais où vous avez survécu durant un moi. Chère Madame, sachez que Sisteron n’est pas restée insensible à la souffrance et aux obstacles que vous avez dû surmonter pour parvenir jusqu’à nous. Je souhaite que vous trouviez ici, avec votre petite famille, la sécurité et la sérénité que vous recherchez depuis si longtemps et que vous êtes en droit d’attendre. Je forme le vœu que les Sisteronaises et les Sisteronais vous accueillent à bras ouverts. Je vous félicite pour votre joie de vivre, votre courage, et vous prie d’accepter ce bouquet de fleurs en guise de bienvenue.» rappelait Daniel SPAGNOU, avant d’évoqué brièvement le parcours de chacune d’elles, devant une salle comble, à Mesdames, Maryline PELLER ; Laurence LECA ; Maïté PRIAM ; Maryline DURAND ; Anna ALLARD-RAVET ; Eliane ROUX ; Marianne DIDIER ; Régine AILHAUD-BLANC ; Mejda BOURBIA ; Magali SURLE-GIRIEUD ; Sandrine BESSUEILLE et Christiane GIRAULT-CLARENS, qui se sont vu remettre la Médaille d’Honneur de la Ville par Daniel SPAGNOU.
Elles sont reparties avec un magnifique bouquet offert par la municipalité, qui offrait également une rose à toutes les femmes présentes pour célébrer cette journée qui leur est dédiée.
Madame Magali SURLE-GIRIEUD, maire de Colmars a remis à Monsieur SPAGNOU, un témoignage de reconnaissance pour toutes les femmes qui ont compté dans sa vie : « J’ai vu le jour dans cette belle ville de Sisteron, en 1965, ville d’où mes grands -parents maternels sont natifs, plus précisément du hameau de Saurine à ST GENIEZ pour ma grand-mère Olga BLANC, et du hameau du Chardavon pour mon grand-père Gabriel MARTEL.
Enfant, J’ai passé mes vacances au Signavous et aux Plantiers chez mes grands-parents. Vous comprendrez aisément l’émotion qui est la mienne d’être ici parmi vous et d’y être mise à l’honneur. En cet instant, je souhaite rendre hommage aux femmes de ma vie, qui l’ont ensoleillée et enrichie. A mes grands-mères, Olga une besogneuse de l’ombre et Hélène mon guide attentif et sage. A ma maman Simone, qui nous a appris la vertu du travail, l’humilité et l’honneur. A ma sœur, mon alter ego. A mes nièces, mes sources de joie. A ma belle-mère, une sainte femme, une deuxième maman. Beaucoup de mes amies ont fait la saison des amitiés sincères, la plus belle saison des 4 de la terre : Sylviane, Marie-Pierre, Patricia, Titou. Tout au long de ce voyage, je fais de belles rencontres, elles se nomment Marinette, Maryline, Maïthé, Fabienne. Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
Monsieur Le Maire, et si je peux me permettre cher Daniel, je vous remerciements, car vous êtes de ceux qui favorisent, pas seulement, la place de la femme dans le débat d’idées. Votre conduite, votre attention vous confèrent l’estime. Merci de continuer à nous inciter à semer, même si d’autres piétinent la récolte. Merci de cet instant. »