EVITER LES CRUES E.D.F. PRESENTE SES PROJETS
L’Association de Défense des Riverains du Buëch et de la Durance (A.D.R.B.D.), E.D.F., le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Durance (S.M.A.V.D.) et la Municipalité, avaient invité les riverains à une réunion d’information sur le projet piloté par E.D.F. dans le cadre du Contrat de Rivière Durance pour prévenir les inondations.
En ouvrant cette réunion, Jeanne MEVOLHON, Présidente de l’A.D.R.B.D. et Richard ROGGIERI, Vice-Président, commentaient un diaporama rappelant les inondations successives de 1994 à 2008, et les dégâts engendrés chez les riverains, sur les infrastructures publiques, ainsi que les quelques travaux réalisés depuis 2002, avant de remercier les Pompiers et les Services Techniques de la Ville pour leur aide au nettoyage lors du retrait des eaux.
Daniel SPAGNOU, Député Maire, rappelait à E.D.F. ses obligations, soulignant que, jusqu’alors, les travaux réalisés s’étaient avérés inefficaces un an après. Il souhaitait que ces projets permettent à E.D.F. de faire pleinement face à ses obligations pour que la ville ne soit plus victime de ces inondations à répétition. Il espérait que les travaux prévus soient réalisés rapidement et soulignait les espoirs suscités par la création du S.M.A.V.D.
Aux côtés d’Alain BEAUDOUX, Directeur-Adjoint d’E.D.F. Production Méditerranée, les responsables d’E.D.F. en charge du dossier présentaient le calendrier des travaux prévus dont le montant s’élève à 6 millions d’euros.
– à partir du 15 Août 2009, extraction de gravier à la hauteur du camping des Prés-Hauts pour dégager le lit de la Durance.
– en 2010, création d’un piège à gravier sur le Buëch. Une fosse d’une capacité de 300.000 m3, d’une longueur de 650m et d’une profondeur jusqu’à 4 m, sera creusée afin de piéger les graviers venus du Buëch, les empêchant ainsi d’obstruer le lit de la Durance. Elle fera l’objet d’un entretien annuel dès 2011 et permettra l’extraction de 60.000 m3 de gravier par an. Ces derniers seront valorisés grâce à une convention signée avec les carriers locaux, en accord avec la Préfecture. Les impacts environnementaux ont fait l’objet d’une attention particulière, en lien avec un groupe d’experts (ONEMA, DDAF, DREAL, Université de Provence, expert environnement d’E.D.F.). Ainsi, un chenal sera mis en place pour permettre la circulation des espèces piscicoles, notamment les populations d’aprons, issues de la Durance et remontant vers le Buëch.
– en 2011, curage de la zone de confluence entre la Durance et le Buëch. Une fois le piège à gravier en place, l’objectif est de remettre à niveau le lit de la rivière en aval, en procédant à un curage exceptionnel pour extraire
– en 2012, curage de la branche des Coudoulets, en amont de la confluence. Cette dernière phase représentera 12 semaines de travaux et permettra d’extraire 135.000 m3 de sédiments supplémentaires. Elle sera aussi l’occasion de tester la mise en place d’un nouveau profil du lit de la rivière permettant l’étalement des crues et limitant ainsi les risques d’inondations du Quartier des Coudoulets, plus particulièrement exposé.
Enfin, des simulations ont été réalisées par les Services Recherche et Développement d’E.D.F. pour adapter la gestion des aménagements de production hydroélectrique à cette problématique. Ainsi, des opérations d’ouverture totale des vannes du barrage de Saint-Lazare seront effectuées par les techniciens d’E.D.F. dès que les débits d’eau circulant dans la Durance seront suffisamment importants (de l’ordre de 500m3/sec.). Ces manœuvres permettront de procéder à un entretien naturel du lit de la rivière et contribueront à faciliter le transit des matières solides.
Si les travaux, dans leur généralité,
Etaient évoqués aussi les apports de gravier fait par le Sasse. C’est le S.M.A.V.D. qui prend en charge ce dossier.
Revenant sur les inondations de 2008, que les riverains attribuent à une mauvaise gestion du niveau du barrage de Serre-Ponçon, E.D.F. rappelait qu’après 5 années de sécheresse, il est rentré 500 millions de m3 d’eau dans le barrage en 3 jours – un volume jamais atteint depuis la construction de Serre-Ponçon qu’il était difficile de prévoir. Des explications qui n’ont pas vraiment convaincu la salle qui, au-delà du rappel des fonctions du barrage de Serre-Ponçon (production d’eau pour l’irrigation, la consommation d’eau potable, la production d’électricité, l’écrêtage des crues) voyait un souci de préserver l’exploitation touristique du lac qui a conduit à des lâchers tardifs et catastrophiques.
Bien qu’en désaccord avec E.D.F. concernant les dépôts qui se sont accumulés face à