LE MUSEE ARCHEOLOGIQUE GALLO ROMAIN DE SISTERON INAUGURE
Samedi 23 juillet, Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron, Monsieur Franck PERARD, adjoint à la culture, au patrimoine et à la mémoire, Madame Patricia MORHET-RICHAUD, Sénateur maire de Lazer, Monsieur Hamel-Francis MEKACHERA, secrétaire général de la Préfecture des Alpes de Haute-Provence, Madame Eliane BARREILLE, conseillère régionale, Madame Sylvia ODDOU, conseillère municipale déléguée au camping, Madame GIONO, Madame Françoise MAGNAN, assistaient à l’inauguration du musée archéologique gallo-romain de Sisteron, 8 Rue saunerie.
« Je suis particulièrement heureux de vous accueillir ici, aujourd’hui, pour l’inauguration du musée archéologique gallo-romain. Vous savez tous, combien la municipalité est attachée à la culture et à son patrimoine et quels efforts sont déployés pour vous offrir un environnement de qualité et des équipements qui répondent à vos attentes. Tous ces efforts nous demandent du temps.
Du temps, il en aura fallu pour que ce projet ambitieux de rénovation de l’hôtel d’Ornano arrive à maturation et puisse aboutir aujourd’hui. Il nous aura fallu à tous patienter si longtemps, maintes fois, nous nous sommes interrogés pour savoir si ce projet se réaliserait bien un jour…. Nombreuses personnes ici présentes peuvent témoigner de cette attente, de ces doutes. Ce projet va bien au-delà d’une simple rénovation car il est le symbole d’une réussite multidimensionnelle qui a eu lieu en 3 phases :
A l’origine, il y a eu un projet de réhabilitation de l’Hôtel d’Ornano dans le cadre d’une opération RHI porté par madame Colette DENIE, conseillère municipale déléguée au centre ancien qui a permis d’offrir dans les parties supérieures de l’édifice de nouveaux locaux modernes en plein centre-ville. En parallèle à ce projet, madame Sylvie FRITZ, adjointe à la culture jusqu’en 2013, a initié le projet de créer dans les parties inférieures de l’édifice un espace culturel multidisciplinaire qui devait comprendre une salle d’exposition, le bureau de consultation des archives et une salle de conférence.
Le projet a très vite évolué pour offrir un écrin aux collections du Musée du Vieux Sisteron labélisé musée de France depuis 1981 et a été repris par main de maître aux dernières élections par l’actuel adjoint à la culture, au patrimoine et à la mémoire, Franck PERARD. En ce qui concerne le projet de musée archéologique gallo-romain, je dois souligner ici que rien de tout cela n’aurait été possible sans la persévérance de madame Nicole MICHEL D’ANNOVILLE, qui a longtemps été la conservatrice de notre musée du Vieux Sisteron. Si, à mon grand regret, notre collaboration s’arrête aujourd’hui, je veux ici lui exprimer toute ma reconnaissance pour le travail qu’elle a effectué, parfois même bénévolement, elle a su non seulement conserver notre patrimoine, contre vents et marées, mais aujourd’hui, grâce à son projet scientifique et culturel intitulé « Un désir d’éternité », nous pouvons aussi le mettre en valeur dans une muséographie digne de cette richesse patrimoniale.
Toutes ces pièces antiques ont été découvertes pour la plupart après la deuxième guerre mondiale, alors que l’on devait construire en urgence des habitations, la ville ayant été partiellement détruite. Le musée du Vieux Sisteron est ainsi né dans les années 60 de passionnés.
Aujourd’hui, la ville, consciente de sa richesse patrimoniale, lui rend ses lettres de noblesse alliant ainsi la magnificence de l’édifice dit d’Ornano et la richesse des collections muséales. L’immeuble d’Ornano accueille au rez-de-chaussée donc aujourd’hui un espace culturel qui accueillera des nombreuses expositions de prestige que nous avons eu la plaisir d’inaugurer il y a quelques semaines en présence de l’artiste Pascal Fancony. Samedi prochain, nous aurons le plaisir d’inaugurer une exposition rétrospective d’Adolphe MONTICELLI. Dans les étages inférieurs, vous avez découvert 3 salles consacrées au musée dont le fil conducteur est les rites funéraires gallo-romains. Les collections qui s’y trouvent sont issues des fouilles pratiquées à Sisteron mais aussi à Bevons.
J’en profite d’ailleurs pour remercier pour leur aide et conseil les services archéologiques de la DRAC PACA et du Conseil Départemental qui nous prêtent les collections de Bevons. Parmi les travailleurs de longue haleine, je voudrais remercier en particulier la scénographe, ici présente, madame Birgitt FRYLAND qui a sû traduire le projet scientifique et culturel et toutes les données des archéologues mais aussi Jean-Charles MINETTO, directeur des services techniques et Leslie MASSON du service Culture et patrimoine qui ont suivi le projet dès ses balbutiements.
Je remercie très chaleureusement Madame Patricia GRANET maire de Digne-les-Bains, qui nous a permis de bénéficier de l’expertise de Madame RICHAUD, conservatrice à Digne-les-Bains sans qui nous n’aurions pas pu transférer les collections. L’aboutissement du projet résulte de trois phases de travaux où de nombreuses personnes sont intervenues avec professionnalisme et je les en remercie vivement. Dans un premier temps, a donc eu lieu la réhabilitation du bâtiment d’Ornano dans le cadre du RHI, effectuée sous la maîtrise d’ouvrage de la Mairie, conduite par Madame DENIE, conseillère municipale, Monsieur MINETTO, directeur des Services Techniques et la maîtrise d’ouvrage délégué par H2P Habitations de Haute Provence dont notamment Fabien VAISSIERE. La maîtrise d’œuvre par le Cabinet d’architectes « Skala Atelier Cadart », sous la houlette d’Olivier CADART et les Bureaux d’études SARL B.E. Béton Armé et Ecowat.
La seconde phase a concerné l’aménagement intérieur du musée et des archives, réalisés par la même équipe de maîtrise d’ouvrage et maître d’œuvre avec les entreprises suivantes : – Entreprise THOMET – Société CAVALLIN – SAMA Sarl et LUNGO – Carrelages MICHEL – ACF – SPINELLI – Ferronerie Alpine – San Roman VICTOR – PASCUITO – CAPARROS Electricité, ETNA FAPEL Sas.
La troisième phase a consisté à réaliser les travaux liés à la scénographie de l’exposition, sous la maîtrise d’œuvre du cabinet SCENO de madame Brigitte FRYLAND avec les entreprises HARMOGE pour le mobilier et DUO pour les soclages. Les collections présentées ont fait l’objet d’un formidable travail de restauration par : Monsieur INGOGLIA pour l’entreprise CORREAR, concernant les lapidaires, l’Entreprise CREAM, pour le verre, la céramique et les métaux, Joël FRANÇOISE pour les collections numismatiques, M. BOUCARD pour le transfert et la restauration de la sépulture ; Magali ASTIER pour la restauration de l’urne en verre. Je voudrais également remercier tous les scientifiques qui ont collaboré à parfaire la muséographie à savoir :
Messieurs PROUILLAC, PAILLET et MOULIN ; ces deux derniers ont été interviewés et filmés par Vidéosol.
Le coût global des travaux, réalisés par les entreprises citées ci-dessous, dont la majeure partie a été achevée fin juin, ainsi que des travaux d’aménagement intérieur du musée qui viennent d’être livrés, s’élève à 1.016.162 euros T.T.C. – dont 390.000 euros T.T.C. pour l’aménagement muséographique, financé à hauteur de 41.200 euros par la Région et 26.000 euros par le Département. Je voudrais aussi adresser mes remerciements tout particulièrement aux employés communaux qui ont participé à ce chantier : les personnels des Services Techniques, Marcel SENEQUIER et à ses équipes de menuisiers et de serruriers, qui ont fait un travail exceptionnel dans ces lieux, sous la houlette de leur directeur Jean Charles MINETTO ; les personnels du service informatique ; les personnels du Service Culture et patrimoine, et plus particulièrement : Leslie MASSON, Magali FEYRIT, sous la houlette de leur directrice Armelle BROCHET. Avant de conclure, je veux souligner que le parti pris de cette exposition permanente est une mise en valeur contemporaine, évolutive et interactive parce que nous avons voulu que ces espaces soient une synthèse du temps : le passé, le présent et l’avenir.
Le passé n’est plus là mais nous en conservons la mémoire ici. Nous vivons dans le présent qui commence ici. L’avenir n’est pas encore là mais il va continuer de se construire ici en intégrant d’ici fin 2016 plus d’interactivité permettant ainsi aux visiteurs de se « promener » virtuellement dans Segustero, telle que la ville était il y a 2000 ans ! Pour finir, je veux aussi vous remercier, vous les habitants de notre commune qui, je l’espère sincèrement, ferez de ce musée un lieu de la vie culturelle et patrimoniale locale. C’est de vous, de votre envie de visiter, faire découvrir à vos hôtes que dépend le succès de notre musée. Mes Chers Amis, désormais ce lieu ne nous appartient plus, il est le vôtre et celui de tous ceux qui vous rejoindront pour lui donner vie…» rappelait Daniel SPAGNOU.