En ce 1^er Mai, les habitants du quartier de la Baume n’ont pas failli au rendez-vous, autour des autorités civiles et militaires, des représentants des associations patriotiques, du Maire Daniel Spagnou, de Madame Sylvie Osswald, présidente du Comité des fêtes de la Baume et des membres du conseil municipal, pour un hommage au Commandant Wilmart et à Julien Masselier, et ainsi perpétuer la traditionnelle journée du souvenir.

En effet, au pied de la stèle érigée en leur mémoire, le Maire a rappelé les faits qui conduisirent à la mort de ces deux hommes, les 6 et 8 Juin 1944, pendant la Seconde guerre mondiale.

Daniel SPAGNOU, devait rappeler, « Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre présence aujourd’hui, au pied de cette stèle érigée pour honorer la mémoire de deux hommes, abattus lâchement à deux pas d’ici, le 6 et le 8 juin 1944. Ils avaient pour nom Abel Wilmart et Julien Masselier. Le premier était militaire et avait le grade de Commandant, l’autre était un maquisard de la Résistance. Tous deux défendaient leur pays lors de cette deuxième guerre mondiale, combattaient l’ennemi pour que les français retrouvent la liberté ; toutes leurs libertés. Ils ont perdu la vie sur le pont de la Baume, là, tout près.

En ce printemps 44, l’ennemi commençait à douter, à craindre de devoir reculer, de se rendre ; d’entrevoir la défaite après quatre années d’une guerre terrible, et, de fait, les troupes alliées débarquaient le 6 juin en Normandie. L’ironie du sort a donc voulu que ces deux patriotes, soldats courageux, aient péri alors même que l’espoir renaissait.

Beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants, ont perdu la vie lors de ce conflit : fusillés, torturés jusqu’à la mort, touchés par les balles ennemies, victimes de bombardement ; qu’ils aient été militaires ou civils. La guerre n’est pas un jeu.

Le destin a été cruel pour ces deux hommes qui, l’un comme l’autre se pensaient sauvés, prêts à repartir au combat pour leur patrie.

En effet, le Commandant Wilmart fut intercepté par les soldats allemands sur le pont du Buëch et sauvagement abattu. Quant à Julien Masselier, c’est depuis la citadelle qu’un soldat allemand fit feu sur lui, alors qu’il venait d’être libéré par les soldats de l’ombre. Torturé, battu, humilié, lorsqu’il était enfermé, il ne profita pas longtemps de sa liberté retrouvée, stoppé net dans sa course. Chaque 1er mai, à l’occasion de la fête du quartier de la Baume, Sisteron tient à honorer leur mémoire, leur courage et leur détermination et, à travers eux, je tiens à dire que ce sont toutes les victimes de tous les conflits que nous honorons. Je veux d’ailleurs ici y associer toutes les victimes de cette autre guerre qui ne veut pas dire son nom et qui touche en ce moment tous les pays. Insidieuse et traître, elle frappe les femmes, les hommes, la jeunesse ; elle touche nos institutions, nos militaires, notre police ; nos valeurs.

Il faut continuer à être là, pour eux, au côté de nos Associations Patriotiques, de notre Police municipale, de notre Gendarmerie, tout près des porte-drapeaux qui, l’étendard à la main, ne manquent jamais de porter fièrement l’emblème de leur régiment, en souvenir de leurs amis, de leurs frères d’armes, et de tous les compagnons qu’ils ont perdus. Ne laissez pas le souvenir s’éteindre.

Faisons les vivre pour l’éternité au nom de cette liberté pour laquelle ils ont donné leur vie. En ce jour de fête, acceptons de nous unir dans la solidarité et la tolérance. »

La cérémonie s’est poursuivie par le dépôt des gerbes et l’hymne national. Puis, c’est autour d’un apéritif où un public venu nombreux s’est rendu invité par le maire. Monsieur le maire de Sisteron remerciait chaleureusement les Touristes des Alpes pour l’animation musicale et rendait hommage à Monsieur Claude Jouve, disparu cette semaine.

 

 

Cet article a été publié le mardi 2 mai 2017 à 10:29 et est classé dans Non classé. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.