LA VILLE DE SISTERON EST EN DEUIL!
(disparition de Sylvain Montagner Samedi 28 avril 2017)
Un de ses enfants nous a quittés, sans bruit, presque gêné de nous faire une immense peine.
Sylvain Montagner est parti comme il a vécu, discrètement, après une belle journée de rugby, entouré de ces jeunes qu’il aimait beaucoup et auxquels il a consacré une grande partie de sa vie.
Cette journée à Sainte-Tulle, que pour rien au monde il n’aurait manquée – et qui rendait aussi hommage à Clément Euloge – restera gravée dans nos mémoires et dans nos cœurs.
Le rugby était, je crois, toute sa vie.
En 2014 d’ailleurs, j’ai eu l’immense plaisir de lui remettre la Médaille Jeunesse et Sport échelon Argent, honoré par ses pairs et témoignant de la reconnaissance de l’Etat. Dès son arrivée à Sisteron, Sylvain s’est tourné vers le club de rugby car il n’y avait pas de club cycliste ici, lui permettant de pratiquer son sport favori, comme en Italie, son pays natal. Il intègre le COS en 1965 et participe à son premier match amical à 19 ans.Joueur, capitaine de l’équipe Réserve, il sera de toutes les accessions du club dont il fut vice-président puis le Président, et où il a toujours exercé des responsabilités.Sa priorité était d’amener les jeunes à ce sport qui le passionnait et, en 1997, la formation d’équipe de jeunes dans toutes les catégories est réalisée. Il savait comme personne, mettre les jeunes en confiance, leur parler, les conseiller, les aimer.
Il était aussi élu du Comité Départemental des Alpes de Haute Provence. Bon vivant, il aimait les après-matchs, commentant avec justesse les résultats des équipes, s’énervant quelques fois quand, disait-il, « ils avaient tout pour gagner ». Sylvain aura marqué de son empreinte toutes ses années où il n’avait pas hésité, à une période difficile du COS Rugby, à prendre la présidence qu’il avait assumée avec dévouement et courage. C’était un homme serviable, toujours prêt à rendre service aussi bien dans son métier que dans le sport. L’amitié pour lui était sacrée. Il vous la donnait pour la vie. Le mardi matin, il venait souvent à la mairie me porter le planning des matchs car il appréciait ma présence à telle ou telle rencontre et restait souvent avec moi, me commentant le jeu. Son sourire légendaire, sa disponibilité de tous les instants, sa gentillesse extrême, ont fait de Sylvain une figure locale que l’on oubliera jamais. Sylvain était un humaniste. Il avait horreur des conflits entre personnes et sa vie aura été exemplaire. Les Sisteronais sont sous le choc de sa disparition brutale, mais Sylvain restera dans nos cœurs comme une personne de grande qualité. Aussi, en mon nom personnel et au nom de tous les Sisteronais, J’adresse à sa sœur Anne-Marie, à son beau-frère Jean-Charles, à sa nièce Sandrine, à sa grande famille venue d’Italie, mes plus sincères condoléances et mes plus affectueuses pensées.
Mille fois merci, Sylvain, pour ce que tu nous as apporté.
Repose en paix.