A VOS AGENDAS ! FELIX ZIEM, SEUL ARTISTE ENTRE AU LOUVRE DE SON VIVANT ! A SISTERON
Jeudi 13 juillet, Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron, n’a pas résisté au plaisir de venir redécouvrir l’exposition phare qui a lieu sur Félix ZIEM, seul artiste entré au Louvre de son vivant, à l’Espace d’Ornano du musée gallo-romain de Sisteron, jusqu’au 3 septembre.
Après des rétrospectives présentées avec succès à Marseille, Martigues et au Petit Palais à Paris, la ville de Sisteron a le privilège d’exposer une vingtaine d’œuvres de Félix Ziem. Peintre de l’Orient des Mille et Une Nuits, Félix Ziem (1821-1911) reste pour tous un artiste nomade, inclassable et excentrique… Ce grand voyageur, ami des peintres de Barbizon, admirateur du Lorrain et de Turner, débutant sa longue carrière dans l’ombre de Delacroix pour l’achever sur la butte Montmartre près de l’atelier du jeune Picasso, occupe une place originale dans l’art du XIXe siècle.
L’eau et le ciel occupent une place prédominante dans les paysages lumineux qui ont fait sa renommée. Félix Ziem a su séduire une large clientèle qui aimait rêver de Venise ou de Constantinople devant ses toiles. Grâce à cette exposition prestigieuse dans notre cité, nous ne pouvons que souhaiter un extraordinaire voyage à tous nos visiteurs !
Fils d’une bourguignonne et d’un émigré polonais, Félix ZIEM a grandi en Bourgogne où il a étudié l’architecture. Il commencera sa carrière d’architecte avec la construction de l’aqueduc de Roquefavour qui doit amener l’eau à Marseille. Suite à sa rencontre fortuite avec le duc d’Orléans et l’intérêt de ce dernier pour son travail de dessinateur, il change de vocation et ouvre une école de dessin sur le Vieux-Port. Sa réputation est vite faite et les élèves nombreux. Dès 1841, il voyage dans le sud de la France et en Italie dont surtout Venise qui devient sa principale source d’inspiration. De 1850 à 1880, il parcourt l’Europe de l’Angleterre aux Pays-Bas en passant par l’Orient (Constantinople, l’Algérie), et toujours Venise où il séjourne au moins deux fois par an. En 1860, il se fait construire un atelier à Martigues où les canaux du petit port de pêche, débouchant sur l’étang de Berre, lui inspirent de nombreux tableaux ; c’est en partie grâce à lui d’ailleurs que Martigues est surnommée « La Venise provençale ». En 1880, il installe un autre atelier à Nice, où il passe dès lors la majorité de son temps quand il n’est pas à Paris. Peintre prolixe, il a une grande production que l’on estime à plus de 10 000 œuvres peintes. En novembre 1911, à son décès, il est un peintre admiré et reconnu, le seul artiste étant entré au Louvre de son vivant par le legs Chauchard. Ses oeuvres sont exposées dans de nombreux musées tels que Paris, Toulon Martigues, Montpellier, Beaune, Marseille.