SISTERON ACCUEILLE LE CONGRES DEPARTEMENTAL DES ANCIENS COMBATTANTS PRISONNIERS ET VICTIME DE GUERRE
Vendredi 15 septembre, La ville de Sisteron recevait le congrès départemental de l’Union Fédérale des anciens combattants, prisonniers et victimes de guerre des Alpes de Haute-Provence. On notait la présence de Monsieur Richard MIR, sous-préfet de Barcelonnette, de Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron, président des maires des Alpes-de-Haute-Provence, de Monsieur Marius URSO, président de l’amicale des anciens combattants, prisonniers et victimes de guerre, de Monsieur Bernard SCHUCK, président départemental des anciens combattants et victimes de guerre, de Madame Isabelle MORINEAUD, conseillère départementale, l’adjudant Patrice GOTTVALES, de la gendarmerie de Sisteron, de Monsieur Jean-Pierre BOY, conseiller municipal délégué aux associations patriotiques, des membres du conseil municipal de Sisteron et des membres des anciens combattants.
Monsieur le maire de Sisteron rappelait : « Le 21 mai 1997, le président de la République installait solennellement le Haut Conseil de la mémoire combattante en lui confiant la mission de sauvegarder la mémoire des guerres ou des conflits contemporains. Cette institution est une autorité morale chargée de réconcilier les Français avec leur Histoire, de promouvoir la commémoration de tous les événements qui appartiennent à la mémoire de la République et de maintenir auprès des jeunes, le souvenir des sacrifices de leurs aînés.
La création de cet organisme est une preuve tangible du respect que la République accorde à ceux qui se sont battus pour défendre ses valeurs et son intégrité.
Aussi, je veux vous dire combien je suis fier et touché aujourd’hui que vous ayez choisi la ville de Sisteron pour organiser votre Congrès départemental. Cela me permet, à mon tour, de rendre hommage à nos anciens combattants et de rappeler à la mémoire de chacun combien nous devons au sacrifice de quelques-uns. J’excuse Monsieur le Ministre Christophe CASTANER qui avait prévu d’être parmi nous mais qu’une réunion importante le retient à Paris. Le conseiller départemental Robert GAY nous rejoindra quant à lui, au repas. La première guerre mondiale fut une tragédie sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Pendant quatre longues années, l’Europe toute entière fut plongée dans un bain de sang tel que l’on n’en avait jamais vu de mémoire d’homme, et c’est cette mémoire qui aujourd’hui s’est perdue à mesure que les derniers témoins de cette époque ont disparu.
La seconde guerre mondiale fut tout autant tragique nous le savons tous. Et ils furent là-encore nombreux à tomber sous le feu ennemi. Là encore, il s’agissait de jeunes hommes qui, dès le sortir de l’enfance, connurent l’horreur des combats, le fracas des obus et des bombes et les mille maux que la guerre engendre.
De jeunes hommes mais aussi de jeunes femmes qui, au sein de cette Résistance, firent aussi l’expérience de la mort à un âge où l’on a, d’habitude, le sentiment d’être encore immortel…
Nos enfants aujourd’hui ont sans doute du mal à se représenter ce qu’a pu être leur expérience et la vôtre, tant il est difficile d’imaginer l’importance des conflits d’alors.
C’est pourquoi ce devoir de mémoire est aujourd’hui si important et primordial de conserver. De nombreuses expositions sont aujourd’hui organisées dans les écoles et c’est juste. Afin que ces sacrifices humains ne soient jamais oubliés. Vous êtes très peu aujourd’hui à représenter le souvenir vivant de cette période troublée. Le drame de la dernière guerre poussa les nations européennes à construire la paix.
Et si la mémoire de ces événements se perd, c’est parce que nous venons de connaître plus de soixante-dix ans de paix en Europe. La construction de l’Union européenne fut la leçon tirée par les belligérants des deux guerres que je viens d’évoquer. Paradoxalement, ce sont ces deux tragédies qui nous permettent de vivre aujourd’hui dans un pays en paix et en harmonie avec les nations qui nous entourent et cet héritage, c’est à vous que nous le devons.
Néanmoins, et les événements internationaux le démontrent, la menace est toujours présente. Les récentes courses aux armements nucléaires de certaines dictatures inquiètent et instaurent un climat de tensions malsaines et dangereuses. Souhaitons que « la paix, ne soit pas, comme l’écrivait Jean Giraudoux, l’intervalle entre deux guerre. » Et puisque nous avons l’honneur d’avoir parmi nous le sous-préfet de Barcelonnette Monsieur MIR, je sais monsieur le sous-préfet que vous mettrez un point d’honneur à rappeler au Haut Fonctionnaire chargé désormais des Anciens combattants, puisque ce ministère a disparu, ce devoir de mémoire qui doit perdurer.
Car aujourd’hui, si les soldats de la Grande guerre ont tous disparu, si ceux de la seconde guerre mondiale s’en vont, il reste encore des conflits dans le monde dans lesquels nos soldats se sont engagés, et le sont encore aujourd’hui. Je veux parler notamment des Anciens combattants des Opérations Extérieures qu’il serait injuste d’oublier. »
Une fois le congrès terminé, l’assistance s’est rendue devant le monument aux morts, pour la cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs, qui étaient déposées, respectivement par Monsieur Marius URSO, Messieurs Daniel SPAGNOU et l’adjudant Patrice GOTTVALES, Madame Isabelle MORINEAUD, Monsieur Richard MIR, pour Monsieur le ministre Christophe CASTANER, Monsieur Bernard SCHUCK. et une gerbe de Madame la députée DOMEIZEL, représentée par son attaché parlementaire.