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  • INTERVIEW DE DANIEL SPAGNOU SUR ITER

    reception-ikeda-kaname-directeur-iter-16.JPG– Monsieur le Député,  en 2005, quand le site de Cadarache a été choisi pour accueillir le projet ITER, vous avez parlé de bouffée d’oxygène pour l’économie de la région.Avec le recul, que pouvez vous en dire ? – Je veux d’abord rappeler qu’en seulement trois ans, avec la volonté du Président CHIRAC et l’efficacité de Pierre LELLOUCHE, l’idée que nous soutenions, dès Juillet 2002, lorsque je suis allé défendre le projet ITER avec Maryse JOISSAINS, Député Maire d’Aix-en-Provence, à l’Elysée, s’est concrétisée, confortant le site de Cadarache et faisant de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur le cœur de la recherche sur l’énergie nucléaire nouvelle génération, à l’horizon 2040. Cet immense défi scientifique et économique aux portes des Alpes de Haute Provence, a tenu bon nombre de ses promesses, même si les impacts ont été avant tout ressentis autour des sites d’Aix-en-Provence et de Manosque. Pleinement conscient que les retombées directes seraient cantonnées dans cet espace à proximité directe du C.E.A., dès 2007, j’ai souhaité défendre l’idée, auprès du Gouvernement, de développer la vallée des énergies nouvelles dans le Val de Durance intégrant à la fois ITER ainsi que les énergies renouvelables, et tout particulièrement le photovoltaïque, afin de mieux tirer parti d’ITER dans les zones les plus reculées. Aujourd’hui, deux ans et demi plus tard, cette idée a largement été reprise et le Gouvernement, qui souhaite mettre en place un Groupement d’Intérêt Public chargé de faire fructifier ITER dans nos territoires, a retenu cet axe de travail. ITER en Janvier 2010, ce ne sont pas moins de 700 personnes (un tiers sont des alpins de Haute Provence) qui travaillent sur le site, dont 400 emplois directs, contre 7 il y a seulement trois ans. A l’horizon 2013, nous attendons entre 3.000 et 4.000 emplois.Les entreprises françaises – 84% des contrats sont détenus par des entreprises implantées en P.A.CA.- se sont partagés à ce jour 365 millions d’euros de contrats. Manosque accueille quant à elle l’Ecole Internationale qui représente 42,5 millions d’investissements. Cette école fait de Manosque un site d’accueil des familles qui viennent travailler à ITER et recevra, à terme, plus de 1.000 élèves, de 3 à 18 ans, issus de 6 nationalités différentes. Pour toutes ces raisons, et qui plus est, dans le contexte de crise internationale, vous comprendrez pourquoi je ne peux parler aujourd’hui que d’une réussite qui profite pleinement à notre région et ce, grâce aux décisions courageuses prises entre 2002 et 2005.      – Monsieur le Député, vous parlez de crise internationale. Il semble que cela ne soit pas sans conséquences. Qu’en est-il exactement ? Oui, je vous confirme que la crise financière, l’inflation des coûts et les progrès dans la connaissance de la fusion, imposent aux sept partenaires, que sont : la Chine, la Corée, les Etats-Unis, l’Europe, l’Inde, le Japon et la Russie, de réviser le projet établi en 2001. Ceci n’est naturellement pas sans conséquences sur la nécessité de faire un nouveau tour de table des partenaires étrangers, et plus encore de l’Union Européenne, qui contribuent à environ 45% du coût total, ont réaffirmé leur volonté réelles de maintenir le calendrier, avec pour objectif la mise en route d’ITER en 2018. Les discussions sont encore en cours et je peux déjà vous dire qu’une fois encore, avec ma collègue, Maryse JOISSAINS, Député Maire d’Aix-en-Provence, nous avons sensibilisé directement le Président SARKOZY sur ce sujet crucial pour l’avenir d’ITER. Je suis pleinement optimiste quant à l’issue favorable qui sera trouvée. 2010 marque déjà un tournant dans l’histoire du chantier.Le contrat concernant le bâtiment le plus puissant qui va accueillir l’immense bobine du réacteur expérimental d’ITER, vient d’être lancé il y a quelques jours en grande pompe, et les travaux font bientôt commencer. ITER va enfin ressembler à autre chose qu’à une gigantesque plate-forme déserte. En Septembre prochain, l’Ecole Internationale de Manosque sera pleinement opérationnelle. Il nous restera, à nous les élus, qu’à élaborer une stratégie qui permette de développer l’ensemble du territoire de Haute Provence. C’est dans ce cadre là, qu’une fois encore, je m’emploierai pour réussir ITER, à attirer des investisseurs dans notre région, créer des emplois, aménager notre territoire, et faire de celui-ci, un vrai projet d’avenir.  

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