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  • La question de la dépendance est le sujet de préoccupation pour demain

    C’est dès maintenant qu’il faut s’en emparer car :

    • La population française vieillit considérablement : en 2005, un individu sur cinq était âgé de 60 ans ou plus ; la proportion sera d’un sur trois en 2050, et d’ici là le nombre de personnes de plus de 80 ans devra augmenter de 75%.
    • La dépendance concerne déjà plus d’1,1 millions de personnes et ce chiffre va  croître d’1 à 2% par an jusqu’en 2040.
    • Le coût de la dépendance, qui représente aujourd’hui 22 milliards d’euros soit 1,1% du PIB, devrait au moins doubler d’ici 2040. Les personnes âgées peinent à financer seules le coût de la dépendance : le coût mensuel d’une maison de retraite (1800 € environ) est supérieur au montant de la pension moyenne mensuelle brute de retraite (1122 € par mois en 2008) alors que l’allocation Personnalisée d’autonomie (APA) couvre seulement 28,5% du coût de la dépendance.

    On ne peut pas fermer les yeux sur ce sujet qui touche à notre humanité et à notre cohésion nationale : la dépendance de nos aînés, c’est un enjeu qui peut toucher chaque famille.  Or, comment, avec l’allongement de la durée de la vie, une famille pourra-t-elle gérer seule la prise en charge des parents ou des grands-parents qui deviennent dépendants ? La place dans les appartements manque, les maisons de retraite ou médicalisées coûtent cher, de même que les gardes à domicile. Beaucoup de budgets ne pourront pas faire face !

    Et pourtant, nous avons un devoir de maintenir le lien intergénérationnel et d’aider nos aînés les plus fragiles et leurs familles à affronter dans les meilleures conditions le défi de la dépendance, comme ils ont aidé leurs propres enfants à se lancer dans la vie. Nous avons préservé l’avenir de nos enfants en sauvant les retraites, il faut désormais aider nos aînés à préparer leur vieillissement. Le débat sur la dépendance doit être saisi comme une opportunité pour renforcer notre cohésion nationale et non pas comme une angoisse qui doit nous paralyser collectivement.

    Il y a aujourd’hui plusieurs pistes de réflexion qu’il faut étudier sereinement, sans a priori, avec les Français :

    • Créer une assurance obligatoire dès 50 ans contre la perte d’autonomie. Comme dans le cas des assurances habitation ou automobile, les cotisants recevraient une rente mensuelle s’ils se retrouvent dans une situation de dépendance. Aujourd’hui, près de 5 millions de personnes ont déjà librement souscrit à une assurance dépendance dans le cadre d’une mutuelle ou d’une association.
    • Relever la CSG. Cela pourrait être un relèvement global de la CSG, ou un relèvement concernant les seul taux réduits de CSG.
    • Un appel sur succession : l’Etat avance des prestations pour les personnes dépendantes, qu’il récupère en prélevant une partie du patrimoine lors de la succession de la personne âgée décédée.

    Nous ne devons nous interdire aucune option. Les députés seront à la pointe de ce débat et, dans un esprit constructif, Daniel SPAGNOU travaillera pour mettre en place un mécanisme d’ensemble qui permette la prise en charge de la dépendance tout en préservant le pouvoir d’achat des familles et l’équilibre de nos finances publiques.

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