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  • UNE DÉCOUVERTE : LES PEINTURES DE GEORGES-HENRI PESCADÈRE AU MUSÉE GALLO-ROMAIN

    Expo Pescadère

    C’est une remarquable exposition qui est présentée à l’espace d’Ornano du Musée Gallo-romain de Sisteron, jusqu’au 25 avril et le public ne s’y est pas trompé avec beaucoup de monde pour le vernissage qui avait lieu samedi 29 février en présence de Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron, de Monsieur Franck PERARD, adjoint à la culture, de Messieurs Nicolas LAUGIER et Saïd SAOUDI, conseillers municipaux, de Mesdames Cécilia LOUVION et Christine REYNIER, conseillères municipales, de Madame Isabelle MORINEAUD, conseillère départementale et d’un des fils de l’artiste, Monsieur Roch PESCADÈRE.

    Une exposition qui n’aurait pas pu voir le jour sans la contribution du fils de l’artiste, Roch PESCADÈRE et la Galerie Pentcheff de Marseille qui ont sélectionné et prêté toutes ces toiles. Georges-Henri PESCADÈRE est un peintre, né en mai 1915 à Paris, fils d’un fonctionnaire de police et d’une mère issue d’une famille d’agriculteurs. Il sera influencé par son ami Lucien FONTANAROSA pour rejoindre l’Ecole Nationale des Beaux-Arts mais ce ne sont pour lui que des années de solitude et de tristesse. Cet enseignement est pour lui trop théorique et académique.

    Grâce à sa mère, il visitera plus tard une exposition qui défraie les chroniques artistiques et fera la connaissance en personne de Pablo PICASSO. Il affirmera avoir plus appris au cours de cette matinée qu’au cours de deux années de Beaux-Arts. De cette rencontre, il gardera une admiration sans faille et PICASSO restera sa révélation d’étudiant, son initiateur. Quelques années après, il connaîtra la guerre et les camps de travail tels que Bergen-Belsen pour faits de résistance. Il gardera des souvenirs douloureux de cette période mais ne ressentira aucune haine, ni regret.

    La vie reprend peu à peu son cours après-guerre et Anne Wermaëre rencontrée durant ses années de résistance devient madame PESCADERE. De cette union naissent deux garçons, Marc en 1947 et Roch en 1949. Aujourd’hui il ressent le besoin de peindre, exutoire ou échappatoire… Il entassera près de 600 toiles dans son atelier. Il décidera qu’il n’y aura aucune exposition, ni vente arguant « je ne peins pas pour vivre, je vis pour peindre. » Dans les années cinquante il fera la rencontre à la galerie Drouin de Paris le peintre d’origine allemande, Max ERNST, connu pour ses œuvres aux confins dadaïstes et surréalistes, qu’il accueillera d’ailleurs chez lui pendant près d’un an. Avec son épouse, ils découvrent ces mêmes années le village de Bormes-les-Mimosas et en tombent amoureux. Ils y achèteront d’ailleurs une maison. Ils vivront un autre coup de cœur à Curel près de Sisteron où ils vont acquérir également une maison nommée « Savacane ». Au tout début des années 1970, son esprit est toujours alerte mais les séquelles de la déportation se font sentir et l’obligent à abandonner son activité professionnelle. Pour nourrir la famille, il crée une société anonyme « AAG » qui profite de l’essor des Trente Glorieuses. Cependant le besoin de peindre est plus ressenti comme un exutoire, échappatoire… Désormais, le couple vivra entre Bormes et Curel. Georges-Henri PESCADERE consacrera le reste de sa vie à peindre et mettra ses talents au service de sa commune d’adoption au sein de l’association « Sauvegarde du Vieux Bormes ».

    C’est sous la pression d’amis, qu’une seule exposition de son vivant sera organisée à Hyères en 1985. Sans doute par modestie, l’artiste exécrant les mondanités et supportant mal le regard des autres sur ses œuvres. Il n’y aura donc plus d’exposition de son vivant. Usé physiquement, il meurt le 7 novembre 2003.

    « Je suis particulièrement fier de vous présenter ces nombreuses toiles d’un artiste ayant autant de tempérament qu’un grand cœur, et que certains d’entre nous ont eu la chance de côtoyer dans des commerces Sisteronais, en toute simplicité. Sa modestie n’avait d’égale que son talent. Je ne doute donc pas que son œuvre vous touchera au plus profond. Avant de vous laisser admirer ses œuvres, je vais laisser la parole à son fils Roch qui nous fait le plaisir d’être parmi nous. », dira le maire de Sisteron.

     

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