Le 26 janvier dernier, le 1er «bébé-médicament» français, prénommé Umut Talha, est né. Il a été conçu par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons, et le sang de son cordon ombilical a été transmis à son grand frère dans l’espoir de le guérir de sa maladie, une bêta-thalassémie majeure, forme grave d’anémie génétique.Si l’on peut se réjouir de cet espoir de guérison d’un petit garçon, il ne faut pas oublier que ce type de pratique – qui a été légalisée en France par un amendement gouvernemental lors de la discussion du projet de loi sur la bioéthioque en 2004 – pose des interrogations éthiques importantes.Alors que nous allons examiner à partir de ce soir le projet de loi de révision des lois de bioéthique, je tiens à rappeler que cette sélection embryonnaire ne se fait pas au profit de l’enfant à naître: le bébé médicament est investi d’un espoir qui fait peser sur lui l’injonction de sauver son frère ainé. Non seulement il ne doit plus sa vie au seul désir le concernant mais à la mission pour laquelle il a été conçu. S’il n’arrive pas à accomplir sa mission de sauveur, il risque de se sentir défaillant et coupable, voire inutile et indigne de vivre. Cette instrumentalisation constatée au travers du tri embryonnaire fait du bébé médicament une victime, et les psychiatres envisagent logiquement des troubles spécifiques pour ces personnes.Paris, le 8 février 2011Communiqué de Jacques Remiller Député de l’Isère pour la Droite Populaire co-signé par Daniel SPAGNOU
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le mardi 8 février 2011 à 16:53 et est classé dans Non classé.
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