ARLETTE VIAL, CHEVALIER DANS L’ORDRE NATIONAL DU MERITE
C’est en présence d’une nombreuse assistance que Madame Arlette VIAL a reçu les Insignes de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite des mains du Député Maire de Sisteron Daniel SPAGNOU.
La cérémonie a eu lieu en Mairie de Château-Arnoux, en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles Monsieur GOUPRY Président de l’O.N.M. des Alpes de Haute Provence, d’Eliane BARREILLE Maire de Malijai et Conseillère Régionale, du Maire Patrick MARTELLINI, mais aussi d’Arthur RICHIER et Marcel PUT, anciens combattants et résistants.
Née à Manosque en 1937, Arlette VIAL elle est confrontée toute jeune au drame de la guerre car son père, Jean VIAL, chef de l’armée secrète des basses alpes, l’emmène avec lui durant ses déplacements auprès des maquis de Manosque, vol, Forcalquier et Valensole. Et ainsi, sans en avoir conscience, elle participe à l’âpre combat mené par les maquisards sous la direction de Martin Bret, dont Jean Vial est le premier assistant.
Une petite enfance déjà bien empreinte du sens du devoir et plus, tard, lorsqu’elle intègre le mouvement des éclaireurs de France et devient cheftaine de louveteaux, c’est une école de civisme qu’elle rejoint en toute logique. « Une école où l’on apprend à se comporter honnêtement », dit-elle.
Dès 1955, elle entre au centre de formation pédagogique de la fédération nationale des centres musicaux ruraux, grâce à l’influence déterminante de Paul Rety – son professeur de musique – et de Madame Ostalier – inspectrice de l’éducation nationale à Manosque. Elle découvre alors l’importance de l’éducation musicale mais aussi le sens de l’éducation populaire, prônée par Léo Lagrange.
Elle s’installe trois ans plus tard à Château-Arnoux pour y enseigner la musique au cours complémentaire.
S’ensuit la création d’une chorale à quatre voix mixtes au sein de l’établissement, car l’envie et l’objectif d’Arlette Vial est bien d’initier les enfants à la musique, ce qui passe bien évidemment aussi, par le chant. La même année, en 1960, elle produit, en collaboration avec Gilberte BARBIER, un festival de chant choral, sous l’égide de l’union française des œuvres laïques d’éducation artistique où treize chorales d’écoles maternelles, primaires, et collèges, se produiront.
En 1963, elle entre au conseil d’administration de la fédération nationale des centres musicaux (C.M.R.) et participe aux orientations culturelles et éducatives de ce mouvement d’éducation populaire.
Administratrice de cette fédération et secrétaire de l’association des centres musicaux ruraux des Alpes de Haute Provence, elle est amenée à gérer le placement des intervenants en milieu scolaire, en relation avec les communes adhérentes à l’action éducative des C.M.R.
Elle est également déléguée locale des jeunesses musicales de France dont elle reprend le flambeau en 1977.
« Les jeunesses musicales de France » ont été un moyen réel et efficace d’amener les enfants à la musique, en offrant au plus grand nombre l’accès à travers concerts et conférences, à la « musique vivante », en milieu scolaire.
Arlette VIAL vit par, et pour la musique, c’est un véritable sacerdoce qu’elle exerce en transmettant sa passion mais aussi à travers le chant choral et les ensembles instrumentaux. Et c’est avec une autre musicienne de talent, Madame Gilberte BARBIER, qu’elle professe depuis de nombreuses années.
Arlette VIAL est titulaire de la Médaille d’Honneur échelon Argent de la Société d’Encouragement au Bien – Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole, de la Médaille d’Honneur de la Ville de Château-Arnoux. En 2003, le Général BARET l’a décorée au titre de Membre Héritier de la Légion d’Honneur.
Le Député Maire de Sisteron devait saluer cette femme hors du commun par ces mots : « vous êtes de ces êtres dont les valeurs sont au cœur de la vie, qui aiment leur prochain, qui ont le respect de leurs aînés et des combats qu’ils ont du livrer, des êtres pour qui la vie est une richesse pleine d’enseignements que l’on se doit de partager et en faire profiter le plus grand nombre autour de vous. »