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  • DÉFICIT PUBLIC NATIONAL : LES MAIRES NE VEULENT PAS ÊTRE « LES DINDONS DE LA FARCE !

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    Voici le communiqué de presse que j’ai rédigé en tant que président de l’ADM 04 et que j’ai adressé aux médias et aux Maires du 04, à quelques jours du Congrès national des Maires et Présidents d’intercommunalité qui se tiendra à Paris.
    « Le 106e congrès des Maires et des présidents d’intercommunalités qui se tiendra à Paris du 19 au 21 novembre 2024 permettra de faire entendre notre mécontentement et notre grande inquiétude pour l’avenir de nos collectivités et des services que nous fournissons à nos concitoyens après la décision du Gouvernement de ponctionner près de 10 milliards d’euros sur les collectivités locales. Ces mesures ne sont pas des économies, mais des prélèvements sur nos finances déjà fragilisées et elles vont avoir un effet récessif et accentuer le déficit collectif ! Nos collectivités ne sont en rien responsables du déficit public national avec un endettement de 3 230 milliards d’euros alors que la dette cumulée des collectivités est restée maîtrisée et stable.
    En 30 ans, elle a même légèrement baissé contrairement à celle de l’Etat qui a été multipliée par trois ! Et cette dette des collectivités est uniquement liée à l’investissement contrairement à l’État qui emprunte aussi pour le fonctionnement. Les investissements des communes et des intercommunalités, qui portent à elles seules près de 70% de l’investissement public, ne sont pas des lubies des élus locaux, ils sont le ciment de la société, facteurs de la cohésion sociale.
    Les mesures budgétaires annoncées dans ce Projet de loi de finances 2025, vont à terme réduire les rentrées fiscales et augmenter nos difficultés. Et ce, alors que les impôts locaux nationalisés (TA et CVAE) n’ont pas été compensés à l’euro près…Une sorte de contribution au redressement des comptes publics de l’Etat sur le dos des collectivités !
    Les ponctions envisagées sur nos budgets, vont donc inévitablement nous contraindre à supprimer ou dégrader des services publics sans pour autant rétablir les comptes de l’Etat. Voilà pourquoi il doit en premier lieu, mettre de l’ordre dans ses propres comptes !
    La dégradation des comptes de l’Etat, résulte de l’excès de dépense de ce dernier et dans une large mesure de son centralisme. Il est donc nécessaire de mettre un terme à cette tendance de nos gouvernants à vouloir centraliser. En finir aussi avec cette croyance très répandue chez les dirigeants politiques et la haute fonction publique que les grands ensembles seraient préférables. C’est souvent le contraire ! Il est indispensable et urgent de retrouver de la liberté individuelle et donc de la liberté d’action, dont la proximité de la prise de décision est une garantie !
    Il faut aussi lutter contre les normes qui entravent l’action publique et notamment la multiplication des autorisation préalables à toute action et les organismes à la vision maximaliste !
    L’AMF a d’ailleurs fait des propositions en ce sens pour que l’Etat supprime un certain nombre d’agences et qu’’il revienne aussi sur la régionalisation de certains services pour simplifier en redonnant du pouvoir et des responsabilités aux préfets (et aux sous-préfets) du département.
    Les maires ne demandent pas de faveurs : nous demandons simplement de pouvoir remplir notre mission, celle pour laquelle nous avons été élus ! Le congrès national permettra de faire entendre notre voix au côté de David LISNARD, président national de l’AMF. »

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