SISTERON CITEE EN EXEMPLE NATIONAL DANS LA LUTTE CONTRE L’HABITAT INDIGNE
Daniel SPAGNOU, Maire de Sisteron, a présenté l’expérience de sa ville demain jeudi 24 octobre dernier à l’occasion de la Journée Nationale d’Echange sur la Lutte contre l’Habitat Indigne, organisée à Epinal dans les Vosges.
Le Maire de Sisteron en a profité pour rappeler que « dans le domaine de l’habitat, il n’y a pas de fatalité. Certes, c’est un travail de longue haleine, mais il vaut la peine d’être engagé, car on agit là sur le long terme pour, non seulement sauver nos centres anciens, mais aussi pour en faire de véritables vecteurs d’équilibre urbain, économique et social ». Sisteron s’est ainsi inscrite dans une démarche volontariste dès 2001 avec une étude de requalification du Centre Ancien puis, la mise en œuvre d’une MOUS LHI en 2007 (maîtrise d’œuvre urbaine et sociale de lutte contre l’habitat indigne), pour expertiser systématiquement les immeubles douteux du centre ancien. Puis le lancement de l’Opération RHI (Réhabilitation de l’Habitat Indigne) en 2011 qui concerne trois immeubles exceptionnels, avec à la clé, la réalisation de 25 logements sociaux, la rénovation de deux commerces et la création d’un espace culturel communal. Cette opération confiée à la société H2P (Habitations de Haute Provence), rendue possible grâce à une subvention de l’ANAH de 1.968.304 € et de la Région, permet sur ces trois immeubles d’engager un projet de 7.600.000€ investis dans le Centre ancien de Sisteron, et qui soutient ainsi l’économie locale.
Daniel SPAGNOU rappella enfin que cette démarche a permis de réfléchir à une politique bien plus élargie de redynamisation de la vieille ville avec au-delà de la lutte contre l’habitat indigne, la rénovation des espaces publics (la création de placettes, la réfection des ruelles et des andrônes), le doublement des aides « façades et toitures », l’assistance à l’organisation des copropriétés, l’adaptation du POS en supprimant l’obligation de création de parkings, la mise en place d’un FISAC, le traitement des cellules commerciales vides et l’obtention du label « Ville et Métiers d’art », l’installation de la vidéo-protection, la relocalisation des services publics en Zone piétonne et enfin la création de 16 logements étudiants en plein cœur de cité. Un effort exceptionnel pour une ville de 8.000 habitants – d’un montant de près de 14 millions d’euros – toutes opérations confondues, ces dix dernières années, qui est consacré à « muscler le cœur de ville » et qui porte enfin ses premiers fruits.