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  • Discours de Daniel spagnou à l’occasion d’Ecclésia 04 dimanche 28 septembre 2008

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    Chers amis, C’est une immense joie pour moi que de recevoir ici même, au pied de la citadelle, sur les terres de l’ancien évêché, toute la communauté chrétienne de notre département. L’histoire de la ville et celle de l’église dans notre région sont intimement liées  et chacun sait combien les hommes d’église,  qui à travers les âges ont œuvré à Sisteron, ont imprégné la vie locale. Aujourd’hui, j’ai le plaisir, en tant qu’homme, en tant que catholique pratiquant, mais aussi en tant qu’élu de la république, d’entretenir des liens privilégiés avec le clergé de notre paroisse de Sisteron. La responsabilité de la municipalité est d’abord celle d’offrir les meilleures conditions de vie à ses habitants et ce, quelles que soient leur croyance et opinion. C’est pour cela que je n’ai de cesse de porter une attention toute particulière pour la rénovation de la cathédrale, ainsi que de la chapelle Saint-Marcel et du cloître Saint-Dominique, mais aussi pour accueillir les paroissiens ou associations à vocation sociale et cultuelle dans notre commune. Tout cela pour vous dire, monseigneur, mes chers amis, que c’est non seulement avec beaucoup de bonheur, mais c’est surtout un honneur pour moi, de vous recevoir. Monseigneur, je voudrais vous rendre hommage ainsi qu’à Chantal Bartet, responsable du service diocésain de la catéchèse, pour avoir eu cette idée audacieuse d’organiser cet événement, premier du genre en France, au niveau du diocèse.  

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    Je suis sûr qu’avec le succès rencontré, votre idée fera de nombreux petits à travers la France, qui vient de recevoir, il y a à peine 15 jours, la visite historique de sa sainteté le pape Benoît XVI. Ecclésia 04 s’inscrit pleinement dans cet élan de renouveau que l’on a ressenti, que ce soit à Paris devant les Invalides, ou encore, à Lourdes, en présence d’un pape qui a émerveillé la France et convaincus les plus récalcitrants. Ecclésia – rappelons-le – est un mot qui vient du grec, et qui veut dire « assemblée ». C’est donc un mot qui convient parfaitement à un événement qui, en deux jours, a attiré plusieurs milliers de personnes à Sisteron pour partager un temps de rencontre et de réflexion. La réussite d’Ecclésia 04 démontre ainsi la ferveur d’une église catholique que beaucoup de sceptiques présentent comme à bout de souffle. Les 400.000 personnes présentes, il y a quinze jours auprès du pape, ainsi que tous ceux qui ont participé à Ecclésia 04, démontrent non seulement par leur nombre, mais surtout par leur enthousiasme, que l’église catholique demeure vivante, rajeunie et forte dans la société française. D’ailleurs, le pape lui-même s’en est ému, constatant avec bonheur l’affection de ces milliers de jeunes fidèles, décomplexés et joyeux.  La finesse du pape Benoît XVI, ainsi que sa grande humilité, ont conquis les français car, comme l’a noté un fidèle dans un journal français, il a su rendre son auditoire sensible et intelligent. Il n’est pas intervenu comme un donneur de leçons, mais comme quelqu’un qui restitue une expérience personnelle, invitant chacun à entreprendre un travail par la pratique chrétienne. En cela, le pape Benoît XVI nous a tous touchés car, au lieu de parler simplement à notre intellect en nous présentant un discours doctrinal, il a parlé à notre cœur et à notre esprit en nous renvoyant, chacun en ce qui nous concerne, à notre propre expérience de recherche spirituelle. Je dois vous dire que, personnellement, en tant que catholique, j’ai été emballé comme beaucoup. Je suis fier que notre pays, et tout particulièrement notre Président de la République, aient accueilli un homme qui, je le crois, marquera l’histoire de l’église catholique avec autant de force, voire plus, que son illustre prédécesseur. Car, en ce jour, je pense aussi naturellement à Jean-Paul II, que j’avais eu l’immense honneur de rencontrer à Fidenza en 1989. Reconnaître, dans la République aujourd’hui, que les valeurs chrétiennes sont indissociables des valeurs universelles qui constituent notre démocratie, n’est pas – je le crois – une insulte à la laïcité. La laïcité est le fondement de notre République et j’en suis à la fois fier et garant, mais je suis – comme l’a si bien dit Nicolas Sarkozy à sa sainteté, le pape Benoît XVI, dans son discours – pour une laïcité qui respecte, une laïcité qui rassemble, une laïcité qui dialogue, mais contre une laïcité qui exclu, qui dénonce. Pour conclure, je vous dirais simplement, qu’aujourd’hui, je suis un fidèle parmi les fidèles. Car, je crois très intimement au miracle de la foi, à celui de la compassion, du courage, de l’espérance et surtout du partage.

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