2 AOUT 1914 – 2 AOUT 2014
« Par décret du président de la république, la mobilisation des armées de terre et de mer est ordonnée, ainsi que la réquisition des animaux, voitures et harnais nécessaires au complément de ces armées. Le premier jour de la mobilisation est le dimanche 2 août 1914 »
C’est par ces mots que le Maire, Daniel SPAGNOU, a commencé son allocution aux Monuments aux Morts, entouré des autorités civiles et militaires, des représentants des Associations Patriotiques et leurs drapeaux, pour la commémoration organisée dans le cadre du centenaire de la guerre de 1914 – 1918, celle qui devait être la « der des der » et qui a duré quatre longues années.
Un moment solennel pour se souvenir qu’il y a 100 ans, cet ordre, « décidé la veille par le gouvernement était placardé dans tous les villages et les villes de France, relayé par les garde-champêtres dans notre pays où la ruralité était bien présente.
Les cloches des 35.000 communes de France sonnent le tocsin – « signal de menace, qui suggère le complot, dénonce la trahison, invite au rassemblement armé », comme le définit l’historien Alain Corbin. Les français savent ce que cela veut dire. Les hommes ont dix jours pour rejoindre leur régiment.
Ils seront plus de deux millions à partir pour cette guerre meurtrière, vêtus d’uniformes garance ; qui feront d’eux des cibles très visibles. D’autres viendront encore grossir les rangs, jusqu’à près de quatre millions d’hommes… Mais ils y sont allés, « la fleur au fusil » ; patriotes convaincus et forts, pour le plus grand nombre d’entre eux, de leur jeunesse ; persuadés que cette guerre ne durerait pas longtemps. »
Ils laissent les femmes et les enfants derrière eux ; une population qui devra prendre le relai des hommes absents, dans les champs comme dans les usines… les femmes seront leur soutien moral, et le nombre des courriers échangés vers le front et les tranchées en attestera. »