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  • 31EME TABLE RONDE DU COLLEGE DES ARCHITECTES EXPERTS DE PACA REUNIT A VENELLES

    Table ronde Architectutes à Venelles (3)

    Mardi 9 juin, Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron et président des maires des Alpes de Haute-Provence assistait à la 31ème table ronde du collège des architectes experts de PACA à Venelles. Sous le haut parrainage de Monsieur Jean-Paul CASSULO, président du conseil régional de l’ordre des architectes et de Madame Anne VADON, présidente du collège des architectes experts PACA. On notait la présence de Madame Catherine FLACHERE, directrice du service aménagement et habitat préfecture des Alpes de Haute-Provence, de Maître Joëlle ESTEVE, avocat à la cour d’appel d’Aix-en-Provence, de Monsieur David DELEAU, du service qualité de l’habitat de la ville d’Istres et de Monsieur’ Gilbert CARDI, expert de justice auprès du tribunal administratif de Marseille.

    Monsieur Daniel SPAGNOU dans son allocution revenait sur, « Je vous remercie pour cette invitation qui me permet d’apporter un témoignage sur un sujet qui concerne tous les maires. Je souhaiterais tout d’abord vous parler en quelques mots, de l’expérience qui a été faite à Sisteron, concernant la réhabilitation de bâtiments vétustes, voire menaçant ruine, mais qu’il était important de conserver pour leur valeur patrimoniale. Au fil des ans, l’inconfort des logements et parfois, l’insalubrité d’une partie de l’habitat, ont repoussé vers la périphérie de la ville, la population jeune et les familles, dont les exigences de confort étaient incompatibles avec les conditions d’habitation du centre ancien. Soucieux de sauvegarder le centre ancien de la ville et d’enrayer le dépeuplement du cœur de la ville, mais aussi la fermeture progressive des commerces de proximité, la municipalité a lancé en 2001, une étude urbanistique et architecturale. Sur l’initiative, il faut le préciser, de l’ancienne Direction Départementale de l’Equipement.  Madame FLACHERE – que nous avons entendue tout à l’heure – nous a accompagnés dans la mise en œuvre opérationnelle de la démarche de requalification du centre ancien. Et ce, en restaurant la fonction « habitat », tout en valorisant l’histoire de la ville.

    Il a été décidé d’intervenir prioritairement sur certains ilots en situation de blocage, de créer du logement social dans des immeubles significatifs, à la fois en termes de capacité d’intérêt urbain, architectural, voire patrimonial. De véritables « trouées » sont venues également aérer le quartier de la ville basse, proche de la Durance, pour plus de mise en valeur.

    En dix ans, de nombreuses opérations ont ainsi été programmées pour un montant global de plus de trois millions d’euros. La ville peut s’enorgueillir d’avoir réussi ce pari, avec la réhabilitation de l’Hôtel d’Ornano, qui a des locataires depuis un an maintenant. En plein centre de la ville, ces derniers sont ravis d’avoir intégré des logements neufs dans un immeuble auquel on a su conserver le caractère spécifique de son architecture. Cette réalisation a permis de garder aussi à ce « carrefour » toute l’authenticité du lieu et une réelle harmonie. Et, « cerise sur le gâteau », elle a été primée au Palmarès Régional de l’Habitat 2015, dans la catégorie « acquisition – amélioration » ; ce dont nous pouvons être fiers. Deux autres immeubles vont bénéficier d’une réhabilitation et les opérations sont en cours. Je dois dire aussi que, dans la continuité de ce programme, d’autres opérations ont été engagées :  le doublement, pour le centre ancien, des aides pour les travaux de façades et de toiture,  la participation au programme d’intérêt général qui permet aux propriétaires de bénéficier de subventions supplémentaires de l’Agence Nationale de l’Habitat, la mise en place d’un programme d’assistance à l’organisation des copropriétés, l’adaptation du Plan d’Occupation des Sols pour encourager la rénovation du centre ancien, en supprimant l’obligation de création de parkings.

     

    La direction de l’Aménagement Urbain et à l’Habitat nous a orientés une nouvelle fois sur une Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale de Lutte contre l’Habitat Indigne (MOUS LHI) pour expertiser systématiquement les immeubles douteux du centre ancien.

    Voilà, quelque peu synthétisé, ce qui a été fait et ce qui est encore en cours à Sisteron. En tant que Président de l’Association des Maire de notre beau Département des Alpes de Haute Provence, j’invite tous les maires qui ont sur leur commune des richesses patrimoniales et/ou architecturales, à tout engager pour essayer de les conserver. C’est un travail de longue haleine ; il faut aussi parfois se résoudre à détruire les ruines existantes pour mieux mettre en valeur – voire sauvegarder – des bâtiments plus « intéressants »… Car, malheureusement, beaucoup de communes de notre beau département voient ainsi leur bâti souffrir, quelle qu’en soit la raison, je les invite à agir. Je ne citerai que l’exemple de Riez où des bâtiments menacent de s’effondrer parce qu’ils sont construits sur un terrain non stable… Les maires se sentent bien souvent désarmés devant l’ampleur du chantier qui les attend. Certes les difficultés ne manquent pas, mais, pour ce qui nous concerne, à Sisteron, nous avons été bien soutenus. Il faut que les élus se rapprochent des organismes et des instances concernés. Non seulement pour sauver ce patrimoine qui deviendra un atout supplémentaire pour leur commune, mais aussi, parce qu’il peut leur permettre de satisfaire à la demande de création de logements sociaux. Cette table ronde pourra les y aider je pense, à mettre tout en œuvre dans le double but de conserver à leur commune une certaine authenticité, et d’accueillir de nouveaux habitants qui apprécieront de s’installer dans ces structures réhabilitées. L’expérience menée à Sisteron prouve que c’est possible ; la mixité sociale, elle aussi, est porteuse de richesses. »

     

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