• Blog/Actualités
  • Votre Maire
  • La circonscription des Alpes de Haute Provence
  • ÉLECTIONS MUNICIPALES Mars 2020
  • Contacts
  • LE BICENTENAIRE DU RETOUR DE NAPOLEON DIGNEMENT FETE A SISTERON DIMANCHE 19 JUILLET

    N2

    Les journées Napoléoniennes qui se sont déroulées pour la première fois sur trois communes, vendredi 17 juillet à Malijai, samedi 18 juillet à Malijai et à Volonne pour se terminer à Sisteron, dimanche 19 juillet, ont été un succès.

    Le programme des festivités du dimanche 19 juillet était riche avec dès 10h, l’entrée de Napoléon et ses troupes par le pont de la Baume, défilé en musique dans les rues (200 soldats et 17 cavaliers). Ouverture de l’exposition dans le hall de la Mairie et dédicace du livre « Napoléon, 4, 5,6 mars 1815, des témoins racontent » de Jean-Pierre JAUBERT.

    Puis, ce fut l’accueil de Napoléon et ses troupes par le maire de Sisteron, Daniel SPAGNOU sur la place de la Mairie. L’installation de la tente impériale et du bivouac sur la pace de ma Mairie. Manœuvre des troupes, école du soldat, escarmouches, visite du bivouac, fanfare et démonstration d’artillerie avec tirs de 5 canons. Démonstrations et tactiques de combat dans les rues et place de Sisteron. Simulation de bataille, les troupes impériales rejouent les combats et techniques militaires de l’époque, charges à la baïonnette, tir d’artillerie. Pour se clôturer par un magnifique spectacle de fauconnerie à cheval « Le vol de l’Aigle », avec tous les rapaces (aigle, faucon de Harris, chouette, faucon…)

    Monsieur le maire de Sisteron dans son discours rappelait : « Je vous accueille, en tant que Maire de Sisteron, comme l’a fait, il y a maintenant deux cents ans, Monsieur Jean Joseph Laurent de GOMBERT, qui fut Maire de Sisteron de 1805 à 1823. Et c’est d’ailleurs en présence de  son arrière arrière arrière petite-fille, Chantal de Gombert, que j’ai souhaité retracer la rencontre entre le Maire, Jean Joseph Laurent De Gombert et l’Empereur.

    Jean Joseph Laurent De Gombert l’a écrit, et son petit-fils, Pierre, a repris son récit dans son livre «  « Napoléon de l’Ile d’Elbe à la Citadelle de Sisteron ». Jean Joseph Laurent de Gombert est royaliste et le passage à Sisteron de l’Empereur, de retour de l’Ile d’Elbe, qui remonte vers Paris, est tout simplement inconcevable pour lui.

    Et par loyauté envers le Roi, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour, au mieux, retarder la marche de l’Empereur. Sans succès, et le 5 mars pourtant, il se résigne à accueillir l’Empereur. Pour rester au plus près de l’histoire, je vais vous relater la rencontre avec Napoléon, telle que Jean Joseph Laurent De Gombert, Maire de l’époque donc, les a rapportés dans ses écrits :

    « Napoléon, en capote grise nous apparut à cheval, au milieu d’une centaine de cavaliers ». L’empereur s’adresse au Sous-Préfet :

    « Y a –t-il longtemps que vous êtes sous-préfet à Sisteron ?

    – Sire, lui répond celui-ci, depuis votre avènement.

    – Et vous, Monsieur le Maire ?

    – Sire, lui répondis-je, depuis 8 ans.

    – Eh bien, répliqua Bonaparte, j’ai grand plaisir à vous voir ! »

    Et en même temps, il tourna bride, poussa son cheval et continua sa route vers la ville.  Quoique ce fut un dimanche, il ne se trouvait là qu’un petit nombre d’enfants du peuple, dont quelques-uns, excités par l’exemple des gens de sa suite, laissèrent échapper le cri de « Vive l’empereur ! ».

    Napoléon mit pied à terre à l’hôtel du Bras d’or, au centre de la ville, et ne fut accueilli, dans le trajet qu’il parcourut pour s’y rendre, que par un morne silence qui décelait la plus profonde consternation.

    Le sous-préfet et le maire, qui avaient lentement suivi le cortège, en étaient encore loin quand un officier vint leur dire que Sa Majesté désirait avoir un entretien avec eux. L’un et l’autre se rendent à cet hôtel ; le sous-préfet est introduit le premier dans l’appartement et y reste quelque temps. Le maire introduit à son tour, Napoléon lui dit:

    – « Vous êtes bien étonné, n’est-ce pas, Monsieur le maire, de me voir ici ?

    – Mais, sire, on le serait à moins.

    – Pourquoi cela, Monsieur le maire, pourquoi cela, ne suis-je pas le père des Français ?

    Vous le voyez, j’arrive avec confiance, je n’ai pas beaucoup de monde.

    – Il est fâcheux que Votre Majesté ne comptant pas abandonner la partie ne l’ait pas continuée l’année dernière.

    A cette époque, sire, sur le simple appel que fit aux Français Marie-Louise pour la remonte de la cavalerie, je fis personnellement l’offrande d’un cheval aux prochains succès de vos armes ; j’étais donc alors bien évidemment tout à vous, comme nous l’étions tous, sire ; mais aujourd’hui, Sa Majesté le sait, son abdication a dû nous faire contracter de nouveaux engagements, et personne n’est mieux qu’elle, à même d’apprécier les sujets fidèles.

    – Sans doute, Monsieur le maire, mais vous me parlez de mon abdication, je ne l’ai faite que dans les vrais intérêts des Français ; il fallait, l’année dernière, faire cesser l’effusion du sang ;

    Aujourd’hui, le trône des Bourbons est entouré de la féodalité, il laisse dans les transes éternelles les acquéreurs des biens nationaux ; il faut que je profite de ces avantages.

    – Mais, Sire, répond le Maire, votre abdication n’en est pas moins pour nous un fait accompli ; et puis, il fallait, dites-vous, faire cesser l’effusion du sang, Votre Majesté ne craint-elle pas de le faire verser plus abondamment encore cette année ?

    – Pas du tout, Monsieur le maire, soyez tranquille ; il n’en sera pas versé une seule goutte, ni brûlé une amorce : deux régiments m’attendent à Gap, tout autant à Grenoble, et j’ai de bonnes nouvelles fraîches de Paris ; enfin, si l’armée est à moi, comme je m’en flatte, j’ai la certitude de remonter sur mon trône ;

    Je n’ai pas passé par Marseille parce que les Marseillais ne sont pas mes amis.

    Puis il ajouta : « Et vous, Monsieur le Maire, qu’étiez-vous avant la Révolution ?

    – Sire, je suis né d’une ancienne famille noble.

    – Aviez-vous des terres nobles ?

    – Non, sire ; mais après avoir été sincèrement affligé de vos revers, j’ai dû sans peine voir succéder un état de choses qui seul, dans ma conviction, promettait la paix au monde.

    Je préfère que vous le sachiez de ma bouche, plutôt que d’une autre, il n’a pas dépendu de moi que votre passage à Sisteron n’ait éprouvé des obstacles, car j’ai fait hier une proclamation qui n’était pas pour vous.

    – Bah ! ce n’est rien, je sais que les Français sont des écrivassiers.

    – Sire, outre qu’elle a été la conséquence de mon nouveau serment, j’avais de plus fait partie d’une députation pour aller présenter à Louis XVIII l’hommage des félicitations des habitants de ce département, et particulièrement de mes concitoyens.

    – Mais ces sortes de députations sont gratuites ; vous êtes donc fort riche, monsieur le maire ?

    – Il s’en faut de beaucoup, Sire ; mais, outre que je ne pouvais reculer devant un tel honneur, déterminé aux plus grands sacrifices pour l’éducation de mes enfants, je profitai de cette occasion pour les conduire moi-même à Paris.

     

    Après ce colloque, Napoléon continuait à me questionner sur le nombre des officiers en demi-solde et des émigrés de Sisteron, lorsque la porte de l’appartement s’ouvrit ;

    C’était le général Bertrand qui, la refermant brusquement, jette sur moi un regard foudroyant, qu’il porte successivement sur Napoléon et sur moi, comme pour lui dire qu’il restait bien longtemps avec un de ses pires ennemis.

    Bonaparte comprit son langage muet et me congédia par ces mots :

    – « Allez, Monsieur le maire, maintenez toujours le bon ordre dans votre commune. »

    Je lui fis une profonde révérence et lui dis en le quittant :

    « Quelle que soit, Sire, l’issue des événements qui se préparent, et tout ce qu’a eu pour moi de pénible l’aveu de ma conduite, je n’en conserverai pas moins le plus mémorable souvenir de l’honneur que sa Majesté a bien voulu me faire, de les écouter avec bonté. »

    Voilà pour les faits. En cette année 2015, année du bicentenaire du retour de Napoléon de l’Ile d’Elbe, la commémoration de cet événement historique est l’occasion d’assister à un très beau spectacle qui va se poursuivre tout au long de la journée. Puisque, en effet, après l’arrivée de l’empereur et de ses troupes, la programmation se poursuit dans ce cadre reconstitué du bivouac et de la tente de l’empereur, avec les manœuvres des troupes, la démonstration d’artillerie, ou encore le spectacle de fauconnerie. Sans oublier, ce soir, le concert de la Garde Républicaine qui ouvrira le 60ème festival des Nuits de la Citadelle. Avant d’assister au montage du bivouac, je tiens à remercier tous les bénévoles, partenaires et sponsors qui ont permis l’organisation de ces « Journées Napoléoniennes » à Sisteron, en commençant par : – M. MARTINELLI, Maire de Château-Arnoux avec qui ce projet a été initié, – La Communauté des Communes Moyenne Durance et la Communauté des Communes du Sisteronais, le Conseil Départemental du 04, le Parc Régional Naturel des Baronnies Provençales, l’Association de Gestion des Affaires Culturelles, le Crédit Agricole, Super U et Gifi, l’ANERN, l’OTSI et son Président, M. Alain ESCLANGON, l’APACS et son Président, M. Nicolas LAUGIER, l’ASSOS KIADIHOP et son Président, M. Joël CHAIX, Et bien sûr, l’équipe de passionnés de Napoléon, conduite par M. LEROUX-LENCY, qui sont les acteurs de ces commémorations, sans oublier :les Services Techniques municipaux, la Police Municipale et la Gendarmerie, ainsi que mon Adjointe aux Festivités : Mme Christiane GHERBI. Merci encore à Madame De Gombert pour sa présence. Bonne journée à tous ! »

    p1

     

    Les commentaires sont fermés.