HOMMAGE AUX HARKIS ET AUTRES MEMBRES DES FORMATIONS SUPPLETIVES
Vendredi 25 septembre avait lieu la douzième Journée Nationale d’Hommage aux Harkis. Une journée instituée par le président de la République, Jacques CHIRAC, en mars 2003, pour honorer solennellement les Harkis et autres membres des formations supplétives pour avoir servi la République durant la guerre d’Algérie.
C’est au cimetière, à la stèle des Rapatriés, qu’a eu lieu une cérémonie solennelle en présence de Monsieur Daniel SPAGNOU maire de Sisteron, de Monsieur Jean-Pierre TEMPLIER, premier adjoint, de madame Christiane GHERBI, adjointe à la vie quotidienne, de Madame Karima GULLY, conseillère municipale déléguée à la prévention, santé, de Monsieur Robert GAY, conseiller départemental, de Madame Yamina CHALABI pour l’ARACAN, au côté des représentants des Associations Patriotiques et leurs drapeaux, des familles de Harkis, de la Police Municipale et de la Gendarmerie.
Monsieur le Maire devait lire le message de Jean-Marc TODESCHINI, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire.
La cérémonie était clôturée par un dépôt de gerbe avant que ne retentissent « Le Chant des Africains », « La Sonnerie aux Morts » et « La Marseillaise » après une minute de silence.
Monsieur le maire de Sisteron conviait l’assistance à se rendre ensuite en Mairie de Sisteron où les personnes présentes étaient invitées à lever le verre de l’amitié. Monsieur le Maire de Sisteron dans son allocution rappelait : « C’est toujours avec le même plaisir que je vous accueille en mairie, vous qui avez défendu la patrie, votre patrie : la France. Militaires ou soldats de l’ombre, vous avez permis à notre pays de rester libre. Partout en France aujourd’hui, on rappelle l’engagement qui fut le vôtre sans oublier le sacrifice de tous ces hommes, fidèles au drapeau français. A travers cette journée qui vous est consacrée, la France exprime toute sa reconnaissance mais elle n’oublie pas. Car l’essentiel aujourd’hui est de rappeler dans toutes les mémoires cette période de notre histoire commune, reconnaissant certes les erreurs, mais surtout pour aller de l’avant, ensemble, et renforcer les liens qui nous unissent désormais, et ce, de façon indélébile.
Le chemin est encore long, je le sais aussi, mais il doit nous engager à envisager l’avenir en acceptant le passé et dans un respect réciproque. Il y a un peu plus d’un an, le président de la République a demandé au gouvernement un plan d’action en votre faveur, vous accordant une pleine reconnaissance et une meilleure réparation.
Dans notre ville, l’Association de gestion d’opérations contractualisées (AGOC), a un rôle primordial auprès de la communauté Harkis. Nous nous sommes efforcés de compenser la subvention de l’Etat qui a été supprimée et qui était utilisée pour l’aide aux devoirs, car vous savez que vous pouvez compter sur mon écoute et ma détermination, et ce, depuis toujours. Mes chers amis, au-delà des querelles de tous ordre, votre bravoure doit être toujours évoquée. Tel est désormais notre devoir le plus impérieux. Mais le diable rôde dans un contexte géopolitique mondial très perturbé. Il nous faut redoubler de vigilance, croire et défendre bec et ongles la tolérance et la solidarité qui sont les préceptes de la vie en collectivité. Mais surtout, notre passé commun doit nous convaincre que la paix est le bien le plus précieux des hommes et qu’il est essentiel d’en avoir conscience pour mieux la préserver. L’affermissement de la paix est déjà un combat qui exige de ses artisans qu’ils souscrivent sans retenue aux valeurs républicaines.
Vos expériences et celles de vos aïeuls vous ont porté à le mesurer plus que tout autre. Si nous sommes bien sur redevables d’avoir servi la France, sachez que nous sommes aussi éternellement reconnaissants d’incarner ces valeurs et de nous les faire partager. Je vous remercie. »