JOURNEE DU SOUVENIR POUR LA TRADITIONNELLE FETE DU 1er MAI
En ce 1er Mai, les habitants du quartier de la Baume n’ont pas failli au rendez-vous, autour des autorités civiles et militaires, des représentants des associations patriotiques, du Maire Daniel SPAGNOU, de Robert GAY, conseiller départemental et de Madame Sylvie OSSWALD, présidente du Comité des fêtes de la Baume, pour un hommage au Commandant WILMART et à Julien MASSELIER, et ainsi perpétuer la traditionnelle journée du souvenir.
En effet, au pied de la stèle érigée en leur mémoire, le Maire a rappelé les faits qui conduisirent à la mort de ces deux hommes, les 6 et 8 Juin 1944, pendant la Seconde guerre mondiale.
Daniel SPAGNOU, devait rappeler, « Merci à tous d’être fidèles à ce rendez-vous.
Car le 1er mai est un jour important dans la vie des habitants de ce quartier et de tous les Sisteronais. Car ce n’est pas seulement le jour de la Fête du Travail, jour chômé depuis 1947, et que le faubourg de la Baume a choisi pour sa fête de quartier. C’est aussi le jour où les Sisteronais rendent hommage à deux hommes, tombés à quelques mètres d’ici sous les balles ennemies, les 6 et 8 juin 1944. Deux hommes du Nord qui sont venus mourir, ici, à Sisteron, en accomplissant leur devoir.
Le Commandant Abel Emile WILMART a été intercepté sur le pont du Buëch et sauvagement abattu, le jour même où les alliés débarquaient en Normandie.
Julien MASSELIER, quant à lui, venait d’être libéré par les maquisards de sa geôle de la citadelle où il avait été enfermé, battu et torturé. Abattu par l’ennemi, il est mort les armes à la main en combattant aux côtés de ses compagnons résistants.
Le Commandant WILMART et Julien MASSELIER, combattants résistants, tous deux originaires du Nord, sont morts pour notre liberté, pour la paix, bien loin de chez eux.
Si cette cérémonie perdure sous forme d’hommage avec un dépôt de gerbe, en présence des associations patriotiques que je remercie, c’est pour ne jamais oublier que la guerre est inhumaine. C’est pour rappeler les horreurs qu’elle engendre.
Rappeler aussi qu’à Sisteron, ville martyre, et comme partout en France, la guerre a marqué de son empreinte les femmes et les hommes de ce pays.
Les combattants de 1939 – 1945 s’en vont peu à peu et bientôt, ils disparaîtront complètement, ne laissant à leurs descendants que ce qu’ils ont bien voulu en dire, tellement il leur a été difficile de « raconter leur guerre ».
Aussi, nous ne devons pas oublier ce que cette génération a vécu ni la marque indélébile qu’elle a laissé dans leur cœur.
Nous sommes les enfants de ces combattants de la liberté. Nous portons en nous leurs blessures et nous devons à nos aînés d’honorer leur mémoire et de porter le témoignage de leurs actes, de leur bravoure et de leur courage, tel un flambeau à transmettre aux jeunes générations.
En ce 1er mai 2016, je vous demande d’avoir une pensée pour tous ceux qui se sont battus, quel que soit le conflit, et pour ceux qui, malheureusement, portent encore les couleurs de la France à l’étranger.
Car si notre pays n’a pas subi de guerre sur son sol depuis plus de soixante-dix ans, la France reste engagée sur d’autres terrains dans de terribles conflits où nos soldats perdent la vie. »
La cérémonie s’est poursuivie par le dépôt des gerbes et l’hymne national. Puis, c’est autour d’un apéritif où un public venu nombreux du quartier s’est rendu invité par le maire.