MEDAILLE OR DE LA VILLE DE SISTERON POUR MONSIEUR JEAN-PIERRE SERRA
Vendredi 10 février dans la salle du Conseil municipal de Sisteron, avait lieu la réception en l’honneur du départ à la retraite de Monsieur Jean-Pierre Serra, Directeur de la Communauté de communes du Sisteronais.
En présence des élus de la Communauté de communes, collègues de travail, parents et amis, Monsieur Daniel Spagnou, Maire de Sisteron et président de la Communauté de communes du Sisteronais-Buëch devait déclarer : « Il est des journées éreintantes, des journées au bout desquelles la fatigue nous atteint, mais qui laissent la place à une sensation de grande satisfaction car les défis que nous nous étions fixés ont été relevés. Une certaine fierté d’avoir donné tout son possible, malgré les difficultés, se fait alors jour.
Cette sensation du travail bien fait vous la connaissez toutes et tous, vous savez donc ce que j’évoque lorsque je parle de ce moment d’allégresse et de chaleur. Mon cher Jean-Pierre, c’est exactement ce que m’évoque votre départ à la retraite. Car finalement, nous avons travaillé peu de temps ensemble, mais quelle aventure ! Avant de prendre la direction de la communauté de communes du sisteronais en 2009, Jean-Pierre Serra a débuté sa carrière au centre hospitalier universitaire de Grenoble. Il travaille à l’accueil des urgences pendant 3 années, de nuit, afin de pouvoir payer ses études de droit.
Après avoir passé le concours, il intègre la Mairie de Laragne comme agent de bureau au mois d’Aout 1977. Toujours à Laragne, il intègre le corps des sapeurs-pompiers où il devient sous-officier. En parallèle, il est aussi correspondant local au Dauphiné Libéré durant plusieurs années. Il décide de passer les concours de Commis en 1979 et de Rédacteur en 1988.
C’est en 1989 qu’il est nommé secrétaire général de la Mairie de Laragne, où il y est intégré dans le cadre emploi des attachés territoriaux. En 1993, deux ans après l’élection d’Henriette Martinez à la mairie de Laragne, Jean-Pierre devient Rédacteur Principal, puis évolue en tant qu’Attaché Territorial l’année suivante. En 2009, il demande sa mutation à la Communauté de Communes du Sisteronais. Il y exerce les fonctions de Directeur, jusqu’en 2011 où il obtient le grade d’Attaché Principal, concrétisant une carrière commencée au plus bas de l’échelle.
Pendant huit ans, en y impliquant tout son savoir-faire et toute son énergie, il insuffle une véritable vision pour déployer les projets d’envergure de la communauté de communes du Sisteronais. C’est grâce à ses idées, à ses actions et en s’entourant des bonnes personnes, que le Sisteronais a pu bénéficier d’un nouveau dynamisme et de retombées pour l’économie locale.
Jean-Pierre, les défis étaient considérables, vous les avez relevés avec majesté, droiture, force. Pour couronner le tout, vous l’avez fait avec l’humilité et la droiture qui vous caractérisent. J’ai souhaité- vous le savez, pour la nouvelle intercommunalité du Sisteronais-Buëch, des esprits unis, des personnes solidaires, des gens qui n’ont d’ambition que pour le territoire et non pour leurs égos. Ce souhait est marqué de votre empreinte, car c’est ainsi que vous vous êtes comporté durant votre carrière. Comme un symbole, vous partez donc en ayant participé à la naissance historique d’une nouvelle entité. Je retiendrai de ce moment l’excellent travail, les sacrifices et le dévouement dont vous avez, encore une fois, fait preuve. Vous avez tiré vers le haut cette fusion qui n’était pourtant pas gagnée d’avance. Si donc tout cela est un succès, c’est aussi grâce à vous.
Je sais très bien que vous êtes réfractaire, pour ce qui vous concerne, à des remerciements trop ostentatoires car vous concevez votre travail comme une mission, pour laquelle on s’engage pleinement et qu’il faut accomplir jusqu’au bout. Et tout le monde n’a pas cette vertu. Cela vous gêne un peu, je le sais, mais je dois dire que même si le mérite n’est pas à mettre uniquement entre vos mains, car il y a bien évidemment toutes ces équipes qui vous ont entouré- vous avez été l’Artisan, le Meneur. Nous le savons tous, dans chaque équipe il y en a toujours un qui se distingue et qui sait motiver ses coéquipiers à se surpasser. Vous avez été celui-là, cher Jean-Pierre. Au-delà de ces considérations, c’est votre dimension humaine que je retiendrai : Un caractère fort, mais doté d’une grande patience. Un homme souriant, à l’humour malicieux. Et surtout une personne très accueillante et chaleureuse, pour chacun d’entre nous. Je ferai simple et court car je me dois de respecter la modestie de Jean-Pierre, autour de qui nous sommes réunis ce soir.
Alors je terminerai par le plus important à mes yeux : lui témoigner mon plus grand respect. Ce respect est partagé par tous ceux qui sont là ce soir, je le sais absolument. Je me ferai la voix de nous tous en vous regardant dans les yeux et en vous disant : « Jean-Pierre, vous allez nous manquer ». Cette belle carrière couronnée de succès aura encore un impact sur notre territoire. Et je me rends bien compte que votre mission n’a pas été facile tout le temps, avec le Président très percutant que je suis, il fallait faire preuve de patience, comme vous l’avez fait. Alors, merci. Merci pour cette aventure, merci pour tout, merci pour ces belles années.
Cette carrière exemplaire est comme une belle journée bien remplie, elle se termine avec un sourire de satisfaction, et une nouvelle vie qui, j’en suis sûr, sera aussi exaltante ! Vous allez pouvoir profiter pleinement de votre épouse et de vos enfants, mais aussi de la pêche, du vélo et du jardinage… Je terminerai par une phrase qui en dit long : « L’avenir, tu n’as plus à le prévoir mais à le permettre ».
La vie commence à 60 ans a affirmé Madeleine Renaud, puis par Tino Rossi qui l’a même mis en musique un peu plus tard. Je vous souhaite donc une belle vie, bien remplie de projets et aussi généreuse que vous l’avez été ! Bonne et longue retraite ! »