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    INTERVIEW DE RENTREE DU DEPUTE DANIEL SPAGNOU

     

     

    Monsieur le Député, comment voyez-vous cette rentrée parlementaire 2009 ?

     

    Cette rentrée politique n’est pas facile. Le contexte économique et social n’a jamais été aussi compliqué et malgré quelques signes de reprise, nous savons que les conséquences de l’inconséquence des grands financiers de ce monde marqueront pour longtemps encore nos économies, accentueront les chiffres du chômage et génèreront encore de l’insécurité sociale. Il ne faut pas se leurrer, les mois qui viendront seront à l’image de ceux qui viennent de se dérouler.  C’est pour cela, qu’il est insupportable de constater que ceux qui sont à l’origine de ce désastre continuent impunément  à perpétrer les mêmes erreurs et à favoriser ce jeu de loterie avec des primes indécentes. Fort heureusement, le Président de la République en personne, qui est à l’origine à l’automne 2008, du plan de sauvetage du système bancaire et donc de nos comptes bancaires, a exprimé sa désapprobation qu’il relaiera encore avec force dans quelques jours lors du « G.20 ».

     

    Comment interprétez-vous les bons sondages de Nicolas SARKOZY ?

     

                Il n’est pas étonnant de voir que malgré la morosité ambiante le président de la république remonte dans les sondages, les français le comprennent de plus en plus, il est l’homme de la situation, le seul à dire ce qu’il fait et à faire ce qu’il dit. Il est, avec l’appui du gouvernement et du Premier Ministre, celui qui va permettre à notre pays d’être l’un des premiers à sortir de cette crise. Les français ont aussi compris  que Nicolas Sarkozy est un homme de parole, ne reculant devant aucune de ses responsabilités, si contraignantes soient-elles. L’annonce jeudi dernier par le président de la république en personne de la mise en place de la contribution « climat énergie » que l’on a vulgairement appelée « taxe carbone » est de ce point de vue éloquent.

     

     

     

    Justement, ce dossier souffre d’une vraie impopularité. Pourquoi maintenir un tel projet ?

     

    C’était un engagement pris par Nicolas Sarkozy au moment des Présidentielles, on ne peut pas lui faire grief aujourd’hui de tenir parole.

     

    Oui, mais depuis il y a cette crise qui grève sérieusement le porte-monnaie des français ?

     

    Oui ! Malheureusement il y a la crise et c’est une raison suffisamment sérieuse, pour que cette contribution ne devienne une taxe de plus. Il s’agit de rebattre les cartes de notre fiscalité pour modifier nos comportements énergivores et polluants. Il s’agit dans la droite lignée du grenelle de l’environnement de placer notre pays à l’avant-garde de la lutte contre les gaz à effet de serre désastreux pour la planète. Il s’agit de transférer progressivement la fiscalité portant sur le travail, vers une fiscalité portant sur la pollution. Le président de la république a confirmé que cette contribution « climat énergie » serait compensée intégralement par la réduction d’autres prélèvements. Ma position est simple. Je défendrai deux idées précises. La première sera de faire porter la plus grande partie de fiscalité possible sur les produits importés de pays dont les normes environnementales font défaut, car c’est avant tout eux qui polluent, à l’instar de la Chine, de l’Inde et des Etats-Unis. Nicolas Sarkozy défend d’ailleurs cette idée qui doit être portée par l’Union Européenne elle-même. La deuxième idée, est que les ménages notamment ruraux qui n’ont pas de mode de transport alternatif à l’automobile, doivent bénéficier de compensations, comme le chèque vert et la baisse de l’impôt sur le revenu. Sur ce sujet comme sur d’autres, le président de la république et le gouvernement font preuve de responsabilité, comme sur le dossier de la grippe « A ».

     

    Beaucoup disent que l’on en fait trop avec la grippe « A ». Qu’en pensez-vous ?

     

    Je partage cette opinion quant au climat alarmiste et anxiogène qui en découle. Mais après l’épisode de la canicule, où l’on nous a reproché de n’avoir rien fait, nous prenons les devants.

    Cette rentrée démarre sur les « chapeaux de roues ». Est-ce que ce calendrier toujours aussi imposant et ce rythme de travail toujours aussi soutenu avec une session extraordinaire qui commence dès le lundi 14 septembre, est vraiment nécessaire ?

     

    Oui, il l’est car il est à la hauteur des enjeux de notre pays et des besoins de nos concitoyens qui ne peuvent se contenter de l’immobilisme au moment où justement, nous avons le devoir de réformer notre pays pour l’adapter aux mutations de notre société. Outre la contribution « climat énergie », ce sont les dossiers comme la réforme des prisons, la réforme des lycées et la réforme des collectivités locales sur lesquels nous aurons beaucoup à travailler.

     

    Un petit mot sur la réforme des collectivités locales ?

     

    Celle-ci est nécessaire et quoiqu’il arrive, elle ne s’appliquera pas avant 2014. Là aussi, le Président de la République fait preuve d’un grand courage, car cette réforme s’attaque à des situations bien établies. La profusion de strates institutionnelles, ce que l’on appelle « le mille feuilles » des collectivités territoriales qui est la source depuis de nombreuses années, de nombreux  gaspillages ; le contribuable ne peut plus le supporter. L’idée est de maintenir les communes, de développer l’intercommunalité, mais surtout de fusionner le Conseil Régional et le Conseil Général, en diminuant intrinsèquement  le nombre d’élus et en redéfinissant notamment, les territoires des cantons qui compteraient dans un département rural comme le nôtre, au minimum 10.000 habitants. Un résultat immédiat serait dès 2014, la diminution par deux du nombre de conseillers territoriaux. Cette grande réforme permettra aussi de clarifier la gouvernance, les compétences et le financement de nos collectivités. Peut-on continuer à accepter que pour financer une infrastructure publique, une commune soit obligée de faire appel à la Communauté de Communes, au Pays, au Conseil Général, au Conseil Régional, à l’Etat et parfois même à l’Europe ? Ce sont autant de dossiers à constituer que de services avec des fonctionnaires à solliciter ; Ce sont autant  de partenaires potentiels qui se marchent les uns et les autres sur les pieds.

     

     

    Le pendant de cette réforme des collectivités locales n’est-il pas la suppression de la Taxe Professionnelle ?

     

    Oui, en effet, je crois que cela doit aller de pair. Nous en débattrons à l’occasion du projet de loi de finances 2010, dès octobre prochain. La charge fiscale des entreprises doit être allégée de cinq milliards d’euros et une cotisation économique territoriale devra être créée, afin de compenser les effets auprès des collectivités. Ce projet de loi de finances sera aussi pour nous, l’occasion de débattre sur les « niches fiscales ».

     

    Et le Grand Emprunt annoncé par le Président de la République ?

     

    Nous débattrons des projets qui seront financés par le grand emprunt qui doit être lancé début 2010. Ce grand emprunt sera nécessaire pour soutenir notre économie, mais surtout, pour financer de grands projets d’avenir structurants et innovants pour notre pays, tout en accompagnant le plan de relance qui a déjà permis à ce jour d’injecter 20 milliards d’euros dans l’économie française, participant ainsi à amortir les effets de la crise.

     

    Comment avez-vous vécu cette rentrée scolaire ?

     

    Nous pouvons véritablement nous réjouir que cette rentrée se soit déroulée globalement dans le calme et sérénité, tout particulièrement dans notre département. Alors même que conformément aux engagements pris, 13 500 postes n’ont pas été remplacés dans nos écoles, collèges et lycées du fait que nous avons moins d’élèves, le taux d’encadrement au niveau national, est resté globalement constant, grâce au redéploiement des enseignants qui ne faisaient pas classe devant les élèves. On a pu aussi constater avec satisfaction que les objectifs du plan « Pécresse » pour nos universités,  sont atteints. Depuis deux ans, ce sont plus de 35 000 chambres universitaires qui auront été mises à la disposition des étudiants et 125 millions d’euros supplémentaires consacrés à leurs logements.

     

     

    Mais l’actualité, notamment dans notre département, est aussi faite de nouvelles moins réjouissantes avec le plan social qu’Arkéma vient d’annoncer, ainsi que la liquidation judiciaire de Silpro. Quel est votre sentiment sur ces dossiers ?

     

    Ces deux nouvelles sont de véritables coups de poignard dans le dos des élus que nous sommes. En effet, ce ne sont pas que 88 emplois qui seront supprimés à Arkéma.  Avec la répercussion prévue chez les sous-traitants, ce ne sont pas moins de 185 emplois qui seraient détruits pour autant de familles. Quel gâchis ! Arkéma est en train de faire mourir à petit feu le site de Saint-Auban.  Arkéma nous a trompés, ils devront rendre des comptes notamment sur les engagements pris lors du premier plan social de 2005 et qui n’ont pas été tenus. Je demanderai aussi fermement, dans les prochains jours, des comptes sur le désastre Silpro. Là aussi, les élus ont été trompés.  Comment a-t-il été possible d’engager 120 millions de travaux et d’arriver à une telle catastrophe, sans que personne n’ait réagi avant, ni décelé la gravité d’une situation qui ne s’est pas détériorée du jour au lendemain ? Des financements publics ont été engagés et à ce titre et au nom du contribuable, des responsabilités devront être établies et des sanctions prises. En tout cas, je vous le dis, l’Etat a toujours assumé et assumera encore pleinement sont rôle. Je dois être reçu dans quelques jours par Christian Estrosi au sujet d’Arkéma, quant à l’avenir du site de Saint-Auban, nous savons tous qu’il passe par un repreneur et la réindustrialisation de la plate-forme prévue pour Silpro.

     

    Quid du projet « First Solar » prévu et annoncé à Peyruis ?

     

     Ce projet d’usine de fabrication de panneaux photovoltaïques serait bien évidemment une grande nouvelle, mais je crois qu’avec l’expérience de Silpro, il faut arrêter de prendre nos rêves pour des réalités et tel Saint Thomas, je préfère voir pour le croire !!

     

     

     

     

     

    L’année qui s’annonce, c’est aussi celle d’une échéance électorale déterminante pour la majorité présidentielle qui pourrait reprendre la région PACA ?

     

    Il est vrai que nos chances de récupérer des régions n’ont jamais été aussi grandes. D’ailleurs, dans un quotidien national, PACA fait partie des trois régions où le basculement en notre faveur serait acquis. Moi je dis, restons prudents et ne nous enflammons pas. Un long chemin et une campagne difficile se présentent à nous.  Quoiqu’il en soit, je m’engagerai personnellement dans ce combat directement auprès de notre candidate légitime Eliane Barreille, qui a réalisé un travail considérable pour le département malgré la difficulté d’agir lorsqu’on est dans l’opposition. Je souscris pleinement à l’idée de rassemblement de toutes les forces de la droite républicaine et ce, dès le premier tour. Vraiment je me réjouis du ralliement de nos amis du Mouvement Pour la France de Philippe de Villiers, ou encore des chasseurs du CPNT qui dans notre département sont nombreux. Toutes ces forces et sensibilités seront représentées dans nos listes à travers l’hexagone, car comme le rappelait  justement Nicolas Sarkozy : « pour faire de grandes réformes, il faut de grandes majorités ». La droite républicaine dans les Alpes de Haute Provence, notamment à travers l’UMP, le Parti Radical, le Nouveau Centre, CPNT et le Mouvement Pour la France est unie et en mouvement. J’appelle de mes vœux qu’Hubert Falco Secrétaire d’Etat aux anciens combattants, conduise nos listes pour PACA.  Le Sénateur Maire de Toulon est le candidat qu’il nous faut, celui dont le charisme permet de faire le lien entre Nice et Marseille, entre nos agglomérations et nos territoires ruraux. L’enjeu principal des prochaines échéances de mars 2010, sera de mettre aux commandes de notre région des hommes et des femmes en adéquation avec la politique de Nicolas Sarkozy. Nous sommes prêts pour les combats de 2010 pour lesquels nous avons beaucoup d’ambition et la responsabilité de réussir. Cette responsabilité me pousse aussi dès aujourd’hui, à vous annoncer qu’à la demande de Nicolas Sarkozy, je serai candidat à ma propre succession en 2012.

     

     

     

     

    Quels sont pour vous les clefs de la victoire pour la majorité présidentielle ?

     

                C’est d’abord l’efficacité politique et économique. Après, il nous faudra encore plus que par le passé, être présents et occuper le terrain.  D’ailleurs, c’est un engagement que je prends devant l’ensemble des Alpins de Haute Provence, notamment grâce à mon journal que je sors chaque année, grâce aussi à mon site internet et à ma participation au réseau Facebook. Je multiplierai aussi les réunions-débats sur les dossiers des réformes du gouvernement à l’instar de ce que j’ai fait ces derniers mois sur les réformes des lycées et des collectivités territoriales, ainsi que sur la dépense publique. J’ai déjà entamé un tour des cantons qui rencontre un fort succès et j’organiserai dès octobre prochain des permanences régulières sur l’ensemble de notre territoire. Je vous annonce une permanence hebdomadaire dans un chef lieu de canton à tour de rôle. Je vous annonce enfin une permanence en Mairie de Manosque, les premiers samedis du mois, le matin de 9 h à 11 h grâce à la  bienveillance et je l’en remercie du Maire, mon ami Bernard Jeanmet.

     

               

     

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