CEREMONIE DU 18 JUIN 1940
La commémoration de l’Appel du 18 Juin 1944 s’est déroulée au Monument de la Résistance, cours Melchior Donnet, à Sisteron, en présence des membres du conseil municipal, des associations patriotiques et de leur Drapeau, de la Gendarmerie, du Maire Daniel SPAGNOU, de Monsieur Jean-Yves ROUX, Sénateur.
La cérémonie débutait par la lecture par Monsieur le Maire du message de Madame Sylvie GOULARD, Ministre des Armées, commémorant l’appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi :
« Le 10 juin 1940, un mois après la percée de Sedan, 100 000 de nos soldats sont déjà tombés au combat, et 6 millions de Français sont jetés sur les routes de l’exode.
Le 17 juin, le maréchal Pétain demande aux troupes françaises de cesser le combat.
Mais le 18 juin 40, en fin de journée, une voix brouillée mais ferme ranime l’espoir d’une nation brisée. C’est la voix du général de Gaulle, cet officier presque inconnu, qui va entraîner, contre vents et marées, souvent seul contre tous, l’âme de la France.
Malgré la débâcle, malgré la peur, le mensonge, la répression, des hommes et des femmes se dressent, et les voici disant « non » à l’occupation, « non » à l’humiliation, « non » au mépris de nos valeurs les plus sacrées. En dépit des dangers, tous prennent le risque de s’engager.
Ces Français, aux convictions philosophiques et politiques diverses, sont d’abord des patriotes, tous unis pour résister. N’écoutant que leur audace, ils rejoignent Londres et s’engagent dans les Forces Françaises Libres.
Leur fougue et leur bravoure répondent au serment de Koufra : « nous ne déposerons pas les armes avant que le drapeau français flotte sur Paris et sur Strasbourg ! ». De Bir Hakeim à El-Alamein, du Monte Cassino à Toulon, de Ouistreham à Paris, de Strasbourg à Berchtesgaden, ils combattent victorieusement !
D’autres s’engagent dans l’année des ombres. Ils n’ont alors que leur audace pour seule arme. Mois après mois, ces résistants anonymes s’organisent et se fédèrent sous l’égide du général de Gaulle. Ils récupèrent et utilisent des armes qui leur sont parachutées, publient des journaux et distribuent des tracts, établissent des faux papiers, récupèrent et transmettent des informations, cachent des juifs, protègent des agents traqués. Portée par Jean Moulin, Brossolette, Delestraint, d’Estienne d’Orves, Casanova, Aubrac ou Tillion, la voix de la Liberté est celle qui inspire tous les peuples que l’on méprise ou que l’on réprime.
La Nation rend aujourd’hui hommage au chef de la France Libre qui a si bien su incarner cette Liberté, parvenant à rassembler dans un même idéal, par la force de sa volonté et l’immense espoir qu’il soulève, une multitude de femmes et d’hommes venus de tous les horizons. Avec lui, à travers lui, cet hommage va aussi à tous ces Français qui, ensemble, sont allés jusqu’au sacrifice suprême pour défendre une certaine idée de la France, de la République et de ses principes, » Liberté, Egalité, Fraternité « . »
Monsieur Daniel SPAGNOU, Monsieur Jean-Yves ROUX, déposaient une gerbe au pied du Monument de la Résistance, suivi du « Chant des Partisans » et « la Sonnerie aux Morts ». La cérémonie devait se conclure par une minute de silence avant que ne retentisse « La Marseillaise », point d’orgue de cette cérémonie.