MONSEIGNEUR JEAN-PHILIPPE NAULT RECU EN MAIRIE DE SISTERON
Dimanche 19 avril, Monsieur le maire de Sisteron a eu l’honneur de recevoir à l’hôtel de ville, Monseigneur Jean-Philippe NAULT, Evêque de Digne, Riez et Sisteron. En présence de Thierry CAZES curé de Sisteron, d’une foule de paroissiens, des élus et des deux nouveaux conseillers départementaux, Robert GAY et Isabelle MORINEAUD. « Monseigneur, c’est un très grand plaisir pour moi d’accueillir en mairie l’évêque de Sisteron qui est aussi celui de Digne et de Riez.
Mais pour vous dire toute la vérité Monseigneur Jean-Philippe Nault, ce sont bien 3 évêques qui sont aujourd’hui réunis dans cette salle du conseil municipal, puisque deux d’entre eux ont élu domicile sur ces murs.
D’abord Toussaint de Glandevès de Cuges, qui fut nommé évêque de Sisteron en 1606. En 1609, il pose la première pierre de l’église du couvent des Capucins à Manosque et en 1615, il autorise l’établissement d’un Couvent de Minimes à Mane, que Melchior de Janson avait fondé dans le bourg. Il est décédé en 1648. Le second est Monseigneur Louis-Jérôme de Suffren de Saint-Tropez qui fut nommé évêque de Sisteron en 1764 jusqu’à la Révolution en 1789. Il faillit être lynché à coups de boules de neige et de pierres à cause du prix du grain qui ne cessait de monter alors qu’on le soupçonnait d’accorder sa protection à un accapareur, à l’origine de la hausse des prix. On lui doit le creusement d’un canal pour irriguer la la région de Sisteron, qui porte aujourd’hui son nom, à savoir le canal de Saint-Tropez, qui n’a rien à voir, comme vous l’aurez compris, avec le réputé village du Var… Nous venons d’ailleurs de débuter les travaux qui vont permettre aux agriculteurs de bénéficier désormais de l’aspersion dans ce canal.
Vous avez vous-aussi Monseigneur, quelque attache avec l’agriculture puisque au début de vos études, vous avez obtenu un diplôme d’ingénieur agronome puis celui d’ingénieur informatique. Mais c’est l’appel d’en haut qui a été le plus fort, puisqu’en 1991 vous suivez le séminaire de la société Jean-Marie VIANNEY à Ars, qui n’est autre que le vrai nom du célèbre curé d’Ars. Vous êtes ensuite ordonné prêtre pour le diocèse de Belley/Ars en 1998. De retour de Rome, passage obligé, vous êtes nommé vice-recteur, puis recteur de la basilique d’Ars et vous y demeurerez jusqu’en 2012.
Alors que vous êtes curé de la co-cathédrale de Notre-Dame-de-Bourg-en-Bresse, le pape François vous nomme évêque de Digne, Riez et Sisteron le 7 novembre dernier en remplacement de Mgr François-Xavier Loizeau, avec qui nous avons eu une certaine connivence et des rapports toujours excellents.
Son souvenir est désormais lié au petit village de La Conche, juché à quelque 1500 mètres près de Barcelonnette et où je possède une maison familiale.
Pour la première fois de son histoire en effet, ce petit village a reçu la visite d’un évêque. Mgr Loizeau était venu bénir une croix et célébrer un office. La poignée de villageois qui y habitent ont encore cette image dans leurs yeux. Cette journée est gravée dans leur mémoire et dans leur cœur…
Monseigneur, je veux vous dire aussi, combien la ville de Sisteron apprécie son curé, le père Thierry Cazes ainsi que son frère Denis. Les relations qu’il entretient d’ailleurs avec le père Gilbert MAYENC sont plus qu’excellentes et très confraternelles. Et que dire du père Christophe-Didier Chave, votre vicaire général, sinon qu’il est un peu, si ce n’est beaucoup, sisteronais, eu égard à l’admiration qu’il porte à notre ville qu’il connaît parfaitement, pour y avoir fait sa formation de prêtre avec le père Daumas.
Je lui voue une reconnaissance infinie pour sa présence à mes côtés et celle de ma famille dans les bons, comme dans les mauvais moments d’une vie. Ce fut le cas pour les baptêmes de mes petits-enfants, comme ce fut également le cas lors du décès de mon épouse. Et ces moments-là, vous le savez, ne s’oublient jamais.
Monseigneur, votre attachement au curé d’Ars, patron des curés de l’Univers, est total, tout comme celui que vous portez à la Société Jean-Marie Vianney, qui est dans la droite ligne de l’héritage du saint curé. Vous devez, je pense, apprécier encore plus le pape François qui, comme vous, regarde avec bienveillance les pauvres, qui fait montre à chaque fois qu’il le peut, d’une grande humilité et d’une totale abnégation.
Enfin, votre attachement à la Vierge Marie nous rapproche encore. J’ai lu en effet que vos parents étaient, aujourd’hui encore, hospitaliers à Lourdes. Je l’ai été moi-même durant 25 ans et je dois dire que cela m’a permis de porter un regard différent sur la vie et sur mon prochain. Vous avez dû déjà faire face comme nous tous dans ce département, à cette terrible catastrophe aérienne il y a quelques semaines. Vos paroles de réconfort et vos prières, sachez que je les ai partagées, à distance, lors de l’office que vous avez célébré.
Monseigneur, pour toutes ces raisons et pour vous souhaiter la bienvenue dans votre évêché ici à Sisteron, je suis heureux que vous ayez accepté cette rencontre qui j’espère, sera suivie de beaucoup d’autres et à l’occasion d’événements heureux.
Parmi ceux-ci, vous aurez à bénir, comme le veut la tradition à l’occasion de la Saint-Antoine à Montagnac-les-truffes, les rabassiers, c’est à dire les trufficulteurs ainsi que leurs cochons et leurs chiens, éléments incontournables pour ceux qui aspirent à trouver le fameux diamant noir ! Monseigneur Jean-Philippe Nault, je vous prie d’accepter cette médaille de la ville de Sisteron en guise de bienvenue, en même temps que mon amitié. » rappelait Daniel SPAGNOU.
Monseigneurs Jean-Philippe NAULT, élu de l’accueil qui lui était réservé remerciait chaleureusement le maire de Sisteron, les élus et les paroissiens.