Très belle cérémonie, en présence des Chasseurs Alpins, de quatre généraux, du délégué départemental militaire, du délégué aux anciens combattants et victimes de guerre, des dix porte-drapeaux sisteronais avec une messe célécrée par la père Piot, ancien militaire et ami du général Brun. A l’ouverture de la messe, j’ai eu l’honneur de prononcer les mots suivants … »C’est avec beaucoup de peine que les Sisteronaises et les Sisteronais ont appris le décès du Général Brun.
Chacun d’entre nous est ici, dans cette cathédrale ce matin, pour témoigner de son amitié, de son admiration ou de sa reconnaissance.
Nous sommes avant tout réunis autour d’un grand homme dont la simplicité n’avait d’égale que la valeur d’une vie et d’un parcours au service de notre patrie, au service de la France et des Français.
La République ne s’était pas trompée en le reconnaissant comme l’un de ses fils les plus brillants et les plus méritants.
Le Général Brun était un exemple pour tous ceux, jeunes et moins jeunes, qui trouvaient en lui un chef de file, un homme aux valeurs citoyennes et patriotiques.
Je n’oublierai pas, mon Général, qu’en 1983, vous avez fait partie de ceux qui sont venus un soir, à la maison, pour demander de prendre la tête d’une liste municipale.
A partir de ce moment, des liens d’amitié très forts se sont noués entre nous. Vous avez même pris la tête de mon comité de soutien en homme de conviction, droit et responsable.
Vous avez représenté le dévouement par excellence et, mon Général, je suis extrêmement fier et honoré de vous avoir compté parmi mes amis les plus chers.
Durant mes dix années comme Député à l’Assemblée Nationale, avec votre franchise, votre langage direct, quelques fois vous ne me ménagiez pas, mais vous le faisiez toujours avec doigté et retenue.
Le samedi matin, il était de tradition bien établie de se rencontrer avec votre épouse sur le marché et nous dialoguions, nous échangions, nous critiquions quelques fois.
Vous aimiez profondément la Ville de Sisteron.
Lorsque vous avez fêté vous 90 ans, je faisais partie de vos invités avec votre famille et tous vos voisins. Ce fut une belle soirée comme vous les aimiez : amicale, joyeuse.
Seule la grandeur de la France et le sacro-saint droit à la liberté ont guidé votre vie.
Général Brun, vous avez été le garant et l’artisan de cette œuvre qui vous était si chère : la République Française.
La ville de Sisteron perd un personnage hors du commun, avec un parcours qui l’est tout autant ; un haut dignitaire et un grand ambassadeur de notre ville.
Aussi, au nom des Sisteronaises et des Sisteronais, et en mon nom personnel, j’adresse à Madame BRUN, à ses enfants, petits-enfants et à toute la famille, mes plus sincères condoléances.
Reposez en paix mon Général. »