En ce 1er Mai, les habitants du quartier de la Baume n’ont pas failli au rendez-vous, autour des autorités civiles et militaires, des représentants des associations patriotiques, du Maire Daniel SPAGNOU, de Robert GAY, conseiller départemental et de Madame Sylvie OSSWALD, présidente du Comité des fêtes de la Baume, de Madame Renée REICHER, pour un hommage au Commandant WILMART et à Julien MASSELIER, et ainsi perpétuer la traditionnelle journée du souvenir.
En effet, au pied de la stèle érigée en leur mémoire, le Maire a rappelé les faits qui conduisirent à la mort de ces deux hommes, les 6 et 8 Juin 1944, pendant la Seconde guerre mondiale.
Daniel SPAGNOU, devait rappeler, « Ils sont tombés là, tout près de l’endroit où a été dressée cette stèle qui perpétue le souvenir de leur sacrifice. Ils font partie de ceux qui ont payé de leur vie notre liberté. C’était il y a 71 ans, en ces temps troublés et sombres où notre pays vivait sous le joug de l’ennemi depuis quatre longues années déjà.
En ce 6 juin 1944 pourtant, le jour même où les Alliés débarquaient en Normandie, que le Commandant WILMART, vêtu de son uniforme militaire, fut intercepté par les Allemands sur le pont de la Baume où il était sauvagement abattu. Julien MASSELIER, quant à lui, venait d’être libéré par les Maquisards. Alors qu’il se croyait enfin sauvé, sorti de cet enfer d’humiliation et de tortures, lui aussi, fut abattu ; mis en joue par un soldat allemand depuis la Citadelle d’où il venait de s’échapper.
Ces hommes étaient des patriotes et leur rendre hommage aujourd’hui encore est un devoir auquel je ne voudrais en aucun cas manquer. Simples civils, résistants ou militaires, comme tous les Français opprimés, ils voulaient rendre à leur pays honneur et dignité.
A travers la mémoire du Commandant WILMART et de Julien MASSELIER, ce sont tous les combattants de cette guerre, tous les patriotes à qui nous rendons hommage aujourd’hui. Les années passent et les témoins de cette terrible deuxième guerre mondiale disparaissent peu à peu. C’est pourquoi de telles manifestations existent.
Pour que la génération d’après-guerre, celle qui a suivi, nos enfants et petits-enfants, n’oublient pas. Qu’ils sachent que la guerre n’est pas un vain mot, qu’elle détruit tout sur son passage. La force et les armes, tout comme l’intolérance, n’amènent rien de bon. Comprendre et respecter l’autre, sa culture, sa différence, conduisent à la fraternité entre les peuples. C’est grâce à elle que l’on peut vivre en bonne intelligence, créer des liens et construire ensemble un avenir pour nos enfants.
Alors, n’oublions jamais le sacrifice de nos aînés, n’oublions jamais : tous ceux qui ont souffert dans leur chair, tous ceux qui ont été prisonniers, tous ceux qui ont été déportés, tous ceux qui, au nom de la Liberté, se sont battus pour la France, pour son drapeau, quelle que soit leur nationalité, tous ceux qui ont perdu la vie au combat, dans les camps d’extermination, victimes de leur idéal, victimes de la délation, ce sont toutes des victimes innocentes d’un monde devenu fou.
Commandant WILMART, Julien MASSELIER, en ce jour où ce quartier paisible de Sisteron est en fête, nous ne vous oublions pas. Par cet hommage qui vous est rendu, c’est un message à notre jeunesse que nous adressons chaque année pour que votre sacrifice n’ait pas été vain. »
La cérémonie s’est poursuivie par le dépôt des gerbes et l’hymne national. Puis, c’est autour d’un apéritif où un public venu nombreux du quartier s’est rendu invité par le maire.
