Sisteron à l’honneur d’accueillir ce mercredi 15 novembre sur deux jours, les 3èmes rencontres sur le patrimoine alimentaire alpin avec pour objectif, la création et le renforcement d’un programme de sauvegarde du patrimoine alimentaire alpin et sa candidature pour inscription au Registre de Bonnes Pratiques de la Convention UNESCO. Un formidable projet stratégique pour relever les défis de durabilité et construire une grande alliance à l’échelle alpine.
On notait la présence notamment de Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron, Dahalani M’HOUMADI, Sous-Préfet de Barcelonnette, Jean-Charles BORGHINI, Conseiller régional, représentant le président de la Région Sud PACA, Renaud MUSELIER, Fabrice PANNEKOUCKE vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes délégué à l’agriculture et aux espaces Valléens, Alexandra TURNAR, Vice-présidente PNR massif des Bauges, Nicole PELOUX, présidente du parc naturel régional des Baronnies provençales, de nombreux représentants des parcs naturels, élus et techniciens.
« Je suis très heureux et en même temps très honoré, que vous ayez choisi Sisteron pour cette troisième réunion de travail en vue de la protection du patrimoine alimentaire alpin, d’autant que Sisteron, ville porte du parc des Baronnies, a toujours été à l’avant-garde de la défense et de la préservation de son territoire. Je remercie tout particulièrement Madame Lily MARTINET à la Direction Générale des Patrimoines près le Ministère de la Culture, sans oublier Madame Nicole PELOUX, présidente du Parc des Baronnies qui est à l’origine du choix de notre ville pour cette phase importante qui doit préparer l’inscription pour, in fine, l’obtention du label « Patrimoine alimentaire alpin » de validation auprès de l’UNESCO.
Protéger le patrimoine alimentaire alpin, ce n’est pas seulement préserver le fromage de Banon, l’agneau de Sisteron, les ravioles de Romans, le Reblochon ou encore les spécialités alpines, suisses, italiennes ou slovènes. C’est aussi protéger les savoir-faire et les paysages de ces régions. En effet, si l’on n’y prend pas garde, les productions que vous avez répertoriées et qui sont, pour beaucoup d’entre elles, en train de s’évanouir car elles ne progressent pas, pourraient tout à fait disparaître un jour. Et c’est justement ce que nous ne voulons pas.
Il est nécessaire, pour faire face à ce défi beaucoup plus important qu’il ne semble, d’envisager l’avenir sous un aspect innovant car le territoire que vous défendez bec et ongles à juste titre, exige qu’un label lui soit consacré. A vous donc de le démontrer et je suis certains que les travaux que vous engagez depuis déjà 3 réunions porteront leurs fruits dans deux ou trois ans, lorsque le jury international se sera réuni, et qu’il vous apportera la bonne nouvelle, je le souhaite comme vous.
Ce label que nous convoitons est aussi porteur d’attractivité touristique et donc de retombées économiques, il ne faut pas s’en cacher. Je suis impressionné par toute la diversité qui vous unit dans cette recherche de labellisation. C’est encourageant de constater que présidents de parcs et élus soient mobilisés, mais aussi les professionnels, chercheurs, techniciens ou autres présidents d’associations.
Il va vous falloir beaucoup de travail pour convaincre l’UNESCO mais je suis persuadé que vous y parviendrez ; car comme dit le proverbe : « Ce n’est pas tout d’avoir bonne cause, il faut encore savoir solliciter. » C’est ce que vous vous employez à faire ici à Sisteron comme dans le reste de votre parcours à travers l’arc alpin, et une nouvelle fois, je vous en remercie. », dira le maire de Sisteron.
Et Nicole PELOUX, de rajouter : « Le train de l’UNESCO est en gare tient qu’à nous d’y monter ! ».