LE CESSEZ LE FEU DU 18 MARS 1962 COMMEMORE
lundi 20 mars 2017De nombreuses personnes étaient rassemblées au pied du Monument aux Morts de Sisteron, en ce dimanche 19 Mars, pour commémorer la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, dont Monsieur Daniel Spagnou, maire de Sisteron, de Monsieur Robert Gay, conseiller départemental et maire de Mison, ne nombreux anciens combattants d’Algérie pour le 55ème anniversaire des accords d’Evian, qui officialisait la sortie de 8 années de combats qui ont déchirés plusieurs centaines de milliers de famille de part et d’autre de la Méditerranée.
En présence des drapeaux et des représentants des Associations Patriotiques, des autorités civiles et militaires, lecture était faite par Monsieur Paul Magnan, président de la FNACA du message de la FNACA et par Monsieur Daniel Spagnou, maire de Sisteron, du message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire :
« II y a cinquante-cinq ans les Accords d’Evian, signés le 19 mars 1962, officialisaient la sortie de huit années de combats qui ont endeuillé et déchiré plusieurs centaines de milliers de familles de part et d’autre de la Méditerranée. Cette guerre, dont le nom était tu, a causé des souffrances et des douleurs dont la vivacité des souvenirs nous rassemble, aujourd’hui, dans un même hommage.
Nous honorons la mémoire des combattants de ces conflits : les appelés et rappelés du contingent, les militaires de carrière, les membres des forces supplétives ou assimilés, les forces de l’ordre originaires de métropole et d’Afrique du Nord.
Nous n’oublions pas les civils de toutes origines, de toutes confessions, victimes d’exactions, de représailles, déracinés de leur terre natale et désemparés à leur arrivée en métropole.
Enfin, nous pensons bien sûr aux disparus civils et militaires.
Le travail de mémoire est nécessaire d’abord, pour panser les plaies qui demeurent encore vives en France et en Algérie, ensuite pour les reconnaître toutes, afin de les rassembler dans une démarche de rapprochement des peuples.
S’il faut inscrire le souvenu- des victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc dans notre mémoire collective, il nous appartient aussi de transmettre leur histoire aux plus jeunes de nos concitoyens. Pour que la paix, la solidarité et la tolérance s’érigent en ambition commune.
Plusieurs initiatives annoncées l’année dernière, par le Président de la République François Hollande, à l’occasion du discours qu’il a prononcé lors de la journée du 19 mars verront le jour cette année.
L’exposition sur les mémoires de la guerre d’Algérie, de l’Office national des anciens combattants, illustrée de témoignages de ceux qui ont vécu l’histoire sera présentée d’ici la fin de l’année 2017, avec le concours de l’Education nationale, dans les collèges et les lycées.
Sous l’égide du ministère de la culture les plus belles pièces des collections des musées français sur l’histoire de la France et de l’Algérie seront exposées au Mucem, à Marseille.
Ces démarches historiques et mémorielles sont nécessaires pour lutter contre les tentations de raccourcis et de travestissements dont sont trop souvent l’objet les événements qui ont eu cours en Afrique du Nord il y a plus de cinquante-cinq ans.
Nous appuyer, avec lucidité, sur l’histoire commune entre la France et l’Algérie est la seule voie pour tisser des liens d’amitié et de fraternité, pour que nos deux peuples regardent ensemble vers l’avenir. »
Monsieur Paul Magnan, Monsieur Gisalberti pour les anciens combattants, Monsieur Daniel Spagnou, Madame Aucomte, Proviseur du Lycée Paul Arène et Monsieur Robert Gay déposaient une gerbe devant le monument aux morts. Après « La Marseillaise » et la Minute de Silence, toute la délégation se retrouvait à l’Hôtel de Ville où un apéritif leur était servi.