Ce lundi 26 octobre dernier, le Premier ministre a choisi la cité provençale, siège de l’entreprise L’Occitane créée en 1976, pour un déplacement sur le thème du développement local et ce à l’invitation du député Daniel Spagnou et du Maire de Manosque.
La cité de Giono connait actuellement un développement économique et une attractivité remarquables. Bernard Jeanmet, Maire de la commune n’a pas manqué d’évoquer l’historique du travail de son équipe brillamment réélue lors des dernières municipales: désendettement, relance de projets économiques et urbanistiques, etc… François Fillon, compte tenu du contexte de crise économique, n’a pas manqué de revenir sur un certain nombre de points de l’action du Président de la République et du gouvernement pour y faire face. « Nous sommes en mesure d’intervenir pour redresser un établissement bancaire qui serait en grande difficulté. Dans ce cas, naturellement, nous rentrons au capital des banques (…), nous rentrons au conseil d’administration et nous donnons notre avis sur la conduite de l’établissement bancaire« , a argumenté M. Fillon. Il a cité en exemple le groupe franco-belge Dexia que les gouvernements français, belge et luxembourgeois ont partiellement nationalisé début octobre. Trois administrateurs représentant les Etats français et belge sont entrés la semaine dernière dans son conseil d’administration.
« Mais j’espère que nous n’aurons pas à nous resservir de ce dispositif« , a-t-il souligné. François Fillon a tenu à souligner non sans humour que les prêts de l’Etat aux banques n’étaient pas des subventions et qu’en toute logique un intérêt de 8% sera versé par ces groupes bancaires et financiers à l’Etat et ce au profit in fine des Français.
Ils étaient venus nombreux rencontrer le chef du gouvernement sur la place de la Mairie noire de monde. Arrivant aux côtés de Daniel Spagnou, le Premier Ministre a été accueilli par le Maire et le Conseil Municipal, mais aussi par de nombreux militants et sympathisants, par les curieux et monsieur tout le monde et enfin par une cinquantaine de manifestants bien plus décidés à faire parler d’eux que de parler à François Fillon. Pourtant, le premier ministre est venu leur annoncer avoir bien compris le problème posé par le service de réanimation du futur pôle de santé de Manosque « On doit imaginer un dispositif de réanimation digne de ce nom, en étroite collaboration avec Digne les Bains ». En effet, à sa sortie de la mairie, le chef du gouvernement s’étant dirigé vers les manifestants et ne trouvant pas de main pour serrer celle qu’il tendait, s’en est retourné après avoir lancé : « C’est ça le dialogue républicain ? C’est pas grave ! ». « J’étais venu leur annoncer une solution mais manifestement ceux qui étaient là n’avaient pas envie de la solution (…) c’était plus politique », a-t-il ensuite déclaré à des journalistes. « Si on veut se parler, il faut au moins se serrer la main« , a-t-il ajouté.
Plus tard, François Fillon devait continuer son périple en visitant l’usine de l’Occitane, fleuron de l’industrie cosmétique » made in Provence », exemple réussi d’une entreprise française compétitive sur les marchés internationaux. Un exemple aussi pour les PME françaises installées sur tous le territoire national qui nourrissent de nombreuses inquiétudes depuis quelques semaines avec une situation économique générale difficile. De quoi montrer la voie avec l’exemple manosquin, un bassin en plein boom, notamment avec ITER. En quelque sorte, la preuve par le terrain pour le Premier Ministre.