Les déplacements de Nicolas Sarkozy dans une posture de président potentiellement candidat entraîne une situation ambiguë. Faut-il l’accepter comme un avantage « naturel » ou devrait-il y avoir une parade ?
Cette situation est consubstantielle à la fonction. Comme il le fait deux fois par semaine depuis le début de son mandat, le Président est dans son rôle quand il va à la rencontre des Français. S’il ne le faisait pas, il serait accusé d’être coupé du peuple. Je constate une fois de plus qu’à défaut de propositions constructives sur le fond les détracteurs de Nicolas Sarkozy s’attaquent uniquement à la forme et à la manière dont il intervient dans l’intérêt de la France.
Comment jugez-vous les propos dits « germanophobes » qui ont fait suite, aux rencontres Sarkozy-Markel ?
Les déclarations germanophobes de Monsieur Montebourg sont extravagantes et irresponsables car elles mettent à mal l’amitié bâtie par tous les chefs d’État de la
Ve République. Comme beaucoup, j’ai été surpris par le silence du candidat socialiste et du parti Socialiste qui ne les ont toujours pas désavouées. Ces propos sont dangereux dans une période où le destin de l’Europe se joue ensemble et non pas les uns contre les autres.
« Je ne connais pas d’islamisme modéré… II n’y a pas de charia light… » Partagez-vous la réaction de la secrétaire d’état, jeannette Bougrad, elle-même d’origine algérienne, après les succès des partis islamistes en Libye, en Tunisie, au Maroc et en Égypte ?
Même si cela est regrettable, même si c’est un recul en termes de libertés individuelles ou pour la condition des femmes, nous n’avons pas à juger des orientations politiques prises démocratiquement par les peuples de ces pays qui ont été privés de voix pendant trop longtemps. En tant que membre de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances, je reste vigilant quant à l’évolution de la situation.