Dimanche 24 juin à 10 heures, devant la stèle de Paul Arène, l’Association Lei Gavots de la Cieutadello a organisée son traditionnel hommage annuel à l’écrivain Paul Arène. Monsieur Daniel SPAGNOU, maire de Sisteron assistait à la cérémonie et déposait avec le président MEVOLHON, une gerbe au pied de la stèle.
Monsieur MEVOLHON devait retracer le parcours de Paul Arène : 1843-1933 :
Sisteron : « Paul Arène naquit à Sisteron le 26 juin 1843, d’un père horloger qui s’appelait Adolphe et sa femme Reine. Traverse de la place, une rue disparue en 1944. Adolphe Arène exerçait son métier dans un petit atelier et a marqué de nombreuses horloges de son nom. Son épouse Reine était faiseuse de modes et tuyautait avec des fers chauffés les coiffes des Sisteronaises. De leur union, naquirent trois enfants venus au monde dans la maison familiale de la Traverse de la Place: Paul, Jules et Isabelle…
Paul Arène a baptisé la ville du nom poétique de « Rochegude » dans son roman « Domnine », et de « Canteperdrix » dans « Jean des Figues ». Ce célèbre Jean des Figues, né au pied d’un figuier, comme il se doit, et dont il a conté l’histoire ingénue.
Ces premières années dans ce pays de lumière, cette intimité avec les poètes grecs ont marqué toute sa vie et toute son œuvre. Il s’intéresse vivement aux sept poètes provençaux qui deviendront les Félibres. Devenu bachelier au collège de Sisteron, il gagna Aix-en Provence où il prépara une licence pour être professeur de philosophie. Quand il eut son diplôme en 1886, il fût nommé à Vanves près de Paris. Il lui vint une forte envie d’écrire lorsqu’il découvrit une malle pleine de lettres appartenant à son cousin.
Parus – Daudet : A Paris, il prit alors la plume et composa une pièce intitulée « Pierrot héritier ». Cette pièce eut un tel succès qu’il décida de se consacrer uniquement à l’écriture. Il écrivit des contes et des chroniques publiés par les journaux de la capitale. Il fréquente les cafés littéraires, y rencontre d’autres gens du midi et fait la connaissance, en 1865, d’Alphonse Daudet qui devient son ami. Ils publieront ensemble dans le journal « l’Événement », en août et septembre 1866, six nouvelles signées d’un double pseudonyme Marie-Gaston ; Marie étant Daudet et Gaston désignant Arène. Avec Daudet il créa « Marie, Gaston », recueil de contes qui, pour quelques-uns, devinrent « les lettres de mon moulin » et parurent sous le nom de Daudet seul. Quelques années plus tard, dans la publication de 1869 ainsi que dans les suivantes, aucune allusion n’est faite à Paul Arène. Assurément, plusieurs des « Lettres de mon moulin » ont été écrites en collaboration, parmi lesquelles : « La chèvre de Monsieur Seguin » et « L’élixir du Révérend Père Gaucher ».
Il rencontra ensuite Frédéric Mistral en Provence et une jeune fille du nom de Naïs Roumeux. Il en tombe amoureux et lui compose le poème « la cigale » mais le mariage avec Naïs lui fût refusé. En 1868, il écrit son premier roman à Sisteron « Jean des figues » ou il s’est raconté. Alphonse Daudet l’aurait aidé à terminer ce roman.
En 1870, pendant la guerre contre l’Allemagne, il devient capitaine dans l’armée française et une fois la paix revenue, Paris l’attire à nouveau et il vient s’y consoler d’un amour irréalisable et compose des pièces de théâtre. En 1872, sa mère meurt et il écrit un autre’ roman « la chèvre d’or » à Antibes et en 1894 « Domnine ». Pendant vingt-cinq ans la presse parisienne publie chaque semaine ses contes et chroniques. Il ne songe pas à regrouper les cent cinquante nouvelles qu’il laisse, dispersées, dans les journaux, ni ses délicieuses poésies.
Paul Arène rongé par la maladie (due à son penchant pour l’absinthe), meurt le 17 décembre 1896 sur un conte inachevé « Le monge des îles d’or »
Puis, pour terminer l’hommage tous les présents reprenaient en cœur le salut à Paul Arène avant d’entonner la Coupo Santo du Frédéric Mistral.