Le Maire de Sisteron, Daniel SPAGNOU reçoit la Médaille Régionale, Communale et Départementale
C’est une belle et émouvante cérémonie officielle qui s’est déroulée lundi 11 mars dans les Salons de l’Hôtel de ville où a eu lieu la remise de la Médaille Régionale, Départementale et Communale, à Monsieur Daniel SPAGNOU, Maire de Sisteron.
Au côté des nombreuses personnalités – parmi lesquelles le Sénateur DOMEZEIL, le Conseiller Général Claude BREMOND, le Maire de Château-Arnoux, le Maire de Laragne et le Maire de Ribiers, les Maires de la Communauté des Communes du Sisteronais dont M. SPAGNOU est également Président – le Père CAZE, Curé de Sisteron, employés communaux, amis et parents, sans oublier les dames Harkis et les représentantes de la Communauté musulmane présents dans la salle, étaient venus lui témoigner leur sympathie, leur amitié, leur reconnaissance.
Le Préfet des Alpes de Haute Provence, Michel PAPAUD, retenu au dernier moment à Paris, était représenté par le Secrétaire Général de la Préfecture, Rodrigue FURCY et le Sous-Préfet, François AMBROGGIANI.
Ce 11 mars était aussi le jour anniversaire de la première élection de Daniel SPAGNOU en tant que Maire, et c’est Jean-Pierre TEMPLIER Premier Adjoint qui rappelait au cours de son allocution, les trente années de travail en commun et l’amitié nouée au cours de ces décennies avec le Premier Magistrat. Il remerciait Monsieur le Maire de son entière confiance, reconnaissant avoir beaucoup appris à ses côtés lors de ces années au service de cette ville « qui t’a adopté et que tu as transformé en joyau de la Haute Provence », a-t-il ajouté.
Daniel SPAGNOU prenait la parole en remerciant chaleureusement Jean-Pierre TEMPLIER « fidèle parmi les fidèles », et tous ceux qui étaient présents
« J’ai voulu que cette cérémonie soit simple, et je sais que je déçois beaucoup de sisteronais qui auraient sans doute voulu y participer pour me témoigner leur sympathie. Mais, en temps de crise, inviter mille personnes à l’Alcazar aurait été indécent. Et j’ai préféré donner un caractère plus modeste à cette cérémonie que je dédie à l’ensemble des sisteronais et surtout à ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin.
Merci pour les très nombreux messages que je reçois tous les jours de ma grande famille sisteronaise ; des témoignages que je sais sincères, car j’appartiens un peu – et peut-être pour certains, beaucoup à leur vie.
Merci Jean-Pierre, le fidèle parmi les fidèles ! Trente ans de collaboration, de travail, d’amitié, et je mesure que cela n’a pas toujours été facile d’être le second d’un maire perfectionniste, tatillon, « emmerdeur » (il faut bien le dire !), qui a toujours fait passer l’intérêt des administrés en priorité. Un maire qui a toujours fait de l’abnégation et de l’engagement quotidien auprès des sisteronais, la règle de fonctionnement du conseil municipal.
Sache, Jean-Pierre, que je t’apprécie beaucoup et que je te dois beaucoup. Nous avons été, durant ces trente années, complémentaires l’un de l’autre, et nous n’avons jamais eu une seule dispute car nous avons toujours privilégié le dialogue, la concertation, le respect l’un envers l’autre. Merci Monsieur le Secrétaire Général d’être venu ce soir me remettre cette distinction qui, en fait, couvre 42 ans, sans interruption, de mandat électoral, puisque j’ai été élu pour la première fois à barcelonnette, en 1971.
Monsieur le secrétaire général, je ne pouvais imaginer un instant recevoir cette médaille de quelqu’un d’autre que du représentant de l’état, que j’ai toujours respecté – quelle que soit la majorité qui gouverne – en bon républicain et démocrate que je suis. Comme je respecte nos institutions, car elles sont les garantes de nos libertés et de la cohésion de notre pays.
Et puis, je me félicite des liens de confiance qui se sont tissés entre nous depuis votre arrivée dans le département, que ce soit avec le député que j’étais, mais aussi comme président de l’Association des Maires que je suis encore. Il y a trente ans, jour pour jour, j’étais élu dans cette salle, maire de Sisteron, succédant à des hommes de grande valeur comme messieurs Paret, Fauque, Lanza, Roman. 30 ans qui ont passé si vite, trop vite, tellement la tâche fut rude et passionnante.
Je ne vous remémorerai pas – ce serait trop long – mon histoire avec Sisteron. Le livre que j’ai écrit, et qui fut à mon grand étonnement un succès de librairie, a retracé cette histoire extraordinaire que j’ai vécue à barcelonnette, puis à Sisteron. Mais, durant 30 ans, il s’est passé beaucoup de choses. la société a évolué, pas toujours dans le bon sens.
En 1983, on respectait trois personnes dans une commune : le curé, l’instituteur, le maire.
Aujourd’hui – et on ne peut que le regretter – on ne respecte plus personne. Notre société, et nous en sommes tous responsables, est devenue égoïste, repliée sur elle-même et éclatée en petits intérêts particuliers. C’était beaucoup plus facile de gérer une commune il y a trente ans qu’aujourd’hui. Mais la flamme est toujours là ! Je n’ai pas changé.
Je reste attaché aux mêmes valeurs qui m’ont construit : le travail, la confiance, le respect et la famille. Et je n’oublie pas : ils sont là, dans mon cœur, celles et ceux qui m’ont poussé, aidé à me présenter au suffrage universel, à barcelonnette et ici.
J’ai bâti ma carrière politique sur le mot « confiance » et je dois dire, avec le recul, que je n’ai jamais été déçu.
Je ne remercierai jamais assez les sisteronais qui m’ont accueilli les bras ouverts, me connaissant pourtant très peu en 1983. Ce sont eux qui m’ont fait gravir les échelons : Maire, vice-président du conseil général, vice-président du conseil régional, puis député.
Sans eux, sans cette belle histoire qui nous unit, sans cet attachement indéfectible que nous partageons et sans cette confiance réciproque, je n’aurais pas pu franchir toutes les barrières et relever les défis de l’engagement public et de la représentation républicaine. Mais les sisteronais savent qu’ils font partie de ma famille et de ma vie.
J’ai tellement partagé leur joie mais aussi leur peine, et ils m’ont tellement donné quand le malheur s’est abattu sur ma famille, au décès de mon épouse que, désormais, des liens puissants nous unissent. Ceux que j’ai mariés il y a trente ans me demandent maintenant de marier leurs enfants, que j’ai vu naître et grandir.
Dans ces trois décennies, j’ai eu la chance, grâce à vous, de côtoyer des personnalités connues. Jamais, ô grand jamais ! Je n’aurais imaginé rencontrer la reine d’Angleterre et bien d’autres chefs d’état, ni recevoir deux présidents de la république : Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ! Sans oublier ce moment extraordinaire à Fidenza, quand j’ai eu l’immense privilège de rencontrer le pape Jean-Paul II, pendant deux heures. Jamais je n’aurais imaginé aller 24 fois à l’Élysée en 10 ans sous la présidence de jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ! Jamais je n’aurais imaginé que le Président Mitterrand m’accorderait le mérite national et que le président Chirac accrocherait à ma boutonnière la légion d’honneur à l’Élysée !
Pour l’enfant de l’Ubaye, issu d’une famille très modeste, l’histoire d’un jeune barcelonnette, venu de sa vallée et qui, à force de volonté, a tracé une belle route qu’il a voulu faire partager au plus grand nombre, c’est un peu un conte de fées ! Certes, j’ai beaucoup travaillé, beaucoup demandé à mes équipes. J’ai été très exigeant. Mais, sachez que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec mon cœur, pour Sisteron, pour le progrès et pour le partage. Car le vrai respect que l’on doit à la vie, c’est d’abord la générosité dans l’effort et la créativité, le partage et l’enthousiasme, et un état d’esprit volontaire.
J’ai eu la chance d’être entouré d’équipes au conseil municipal de grande qualité, qui sont tous devenus des amis, des collaborateurs dévoués, qui ne m’ont jamais déçu, un personnel communal, souvent décrié à tort d’ailleurs, car soucieux du bien public et toujours prêt à rendre service. »
Daniel SPAGNOU rendait un hommage très émouvant à son épouse trop tôt disparue, à ses fils, à sa belle-fille et à ses petits-enfants – la prunelle de ses yeux – car, a-t-il dit « il faut une famille soudée pour réussir sa vie d’élu ».
Il concluait en déclarant qu’il aimait cette ville si rayonnante, au passé riche et douloureux, comme il aime ses habitants et que, plus que jamais, de magnifiques défis étaient encore à relever, de grands chantiers étaient à réaliser, et de belles missions à remplir : « la crise économique, sans précédent, que nous vivons, va impacter d’une façon terrible les collectivités. Les communes ont, comme jamais, besoin d’avoir des élus aguerris pour faire face aux difficultés, mais je suis persuadé que la France remontera la pente, car c’est un grand pays. Il faut se serrer les coudes, la politique politicienne, dans une période difficile, il faut qu’elle reste au vestiaire ! Comme je l’ai fait durant trente années, je continuerai, inlassablement, à travailler à la grandeur de Sisteron et pour les Sisteronais ».
Rodrigue FURCY, Secrétaire Général de la Préfecture des Alpes de Haute Provence, lui remettait la Médaille Régionale Départementale et Communale, échelon Or, après avoir rappelé la carrière de Daniel SPAGNOU et souligné son parcours en tant que Président de l’Association des Maires des Alpes de Haute Provence.
Avant la remise de cadeaux, M. GRIMAUD, directeur général des Services, évoquait les très nombreux messages d’amitié qui avaient été adressés à M. SPAGNOU et parmi eux, celui de Fabienne THIBEAULT chanteuse, et de lire celui de Jean-Claude GAUDIN, Maire de Marseille : « Depuis ton élection à la Mairie de Sisteron en 1983, ton engagement au service du territoire n’a jamais faibli. Par ta compétence professionnelle et ton dévouement, tu as su marquer Sisteron et le Département de ton empreinte. De nos combats communs pour la création de l’autoroute A 51, à la défense de l’action des gouvernements précédents, notre amitié n’a jamais cessé de se renforcer et j’ai toujours apprécié de pouvoir compter sur ta réactivité et ta fidélité. En cette journée si particulière pour toi, je tenais à t’adresser ce message de félicitations et te redire tout ma considération et mon amitié. »
Il terminait en faisant état de celui du personnel communal : « Parce que depuis trente ans, vous transmettez votre ferveur et votre énergie à ceux qui vous entourent ; parce que l’exigence que vous avez envers vous-même est celle qui pousse vos collaborateurs à donner le meilleur pour la ville ; aujourd’hui, Sisteron est véritablement à votre image ! Les agents municipaux que nous sommes, nous pouvons, sans aucun doute, être fiers de contribuer tous les jours, à cette merveilleuse alchimie. »