Se souvenir, ne jamais oublier…
Comme chaque année, c’est par une messe aux Drapeaux à la chapelle de la Citadelle, le Vendredi 14 Août, que les cérémonies commémoratives du bombardement de Sisteron ont commencé.
Samedi 15 Août, c’est au carré militaire, au cimetière, que se sont rassemblés les Associations Patriotiques et leurs Drapeaux, la population et les élus, le Conseiller Régional Jean-Louis Clément, le Conseiller Départemental et Maire de Mison Robert Gay, les représentants des Sapeurs-Pompiers et de la Gendarmerie avec le Commandant du Groupement de Gendarmerie de Digne-les-Bains, le Lieutenant-Colonel Christophe CUIGNET et l’Adjoint au Commandant de Gendarmerie de Forcalquier, le Capitaine Stéphanie BOURACHOT, pour ce moment de recueillement.
Jean-Pierre TEMPLIER, Premier Adjoint au Maire de Sisteron, rappelait que ce bombardement de la ville par les Alliés, venus pour détruire les voies de communication et notamment les ponts, a fait : 98 victimes identifiées, 8 victimes non identifiées, 21 personnes disparues, 6 victimes indirectes, 8 soldats allemands tués dans la garnison de la citadelle, soit 141 victimes et 120 blessés environ. 106 immeubles ont été complètement détruis et plus de 30 maisons ont été soufflées, laissant un champ de ruines.
« Sisteron a pleuré ses enfants et s’est relevée de ses ruines ; elle s’est reconstruite ; elle s’est transformée, modifiant son image en redessinant ses rues, en s’étalant un peu plus au pied de la citadelle. Mais elle n’a pas oublié. Sisteron n’oubliera pas ses enfants…. Pour eux, nous devons continuer à être présents, chaque 15 août. Jamais Sisteron n’oubliera ce terrible épisode de son histoire ; ces quatre jours où la terreur a régné, où l’entraide et la solidarité ont permis de supporter cette douloureuse épreuve, unis dans l’adversité », concluait le Premier Adjoint avant le dépôt de gerbe et avant que L’Harmonie des Touristes des Alpes n’interprètent « Le Chant des Partisans », « La Sonnerie aux Morts » suivies d’une minute de silence. « La Marseillaise clôturait cette cérémonie au cimetière de Sisteron.
C’est ensuite à Castel-Bevons, au pied de la stèle érigée à leur mémoire, que la délégation rendait hommage au Docteur Robert, à Madame Niel et à Monsieur DURBESSON, tous trois victimes du bombardement effectué le 18 août 1944. Malgré la croix rouge bien visible sur le toit de leur ambulance, ils ont péri, ici, sur cette route, tués par les tirs des avions mitrailleurs, alors qu’ils se rendaient au chevet des blessés transportés à l’hôpital de fortune installé à Bevons ; celui de Sisteron étant saturé.
Car, tous les trois, comme beaucoup de bénévoles, depuis trois jours déjà que durait cet enfer de bombes, allaient ainsi panser les plaies, soulager les souffrances et apporter un peu de réconfort.
Madame Edith Robert, descendante directe du Docteur Raoul Robert, avec le Premier Adjoint au Maire de Sisteron, Jean-Pierre TEMPLIER, a déposé une gerbe au pied du monument qui a été dédié à son aïeul, à Madame Niel, infirmière et épouse du Docteur Niel, et à Monsieur Désiré Durbesson.