J’ai eu le plaisir de rencontrer ce mardi 27 septembre, le Lieutenant-Colonel Eric BIASOTTO, nouveau délégué militaire pour les Alpes-de-Haute-Provence, depuis le 27 août. Avec 33 ans de carrière en tant qu’artilleur, il assume aujourd’hui les fonctions de conseiller militaire auprès de Monsieur le Préfet du département.

C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai présidé ce samedi soir, en présence de sa famille, mais aussi de nombreuses personnalités et amis, l’inauguration de la nouvelle appellation du Musée Terre et Temps qui porte désormais le nom d’Edith ROBERT. Elle en fut en effet à l’origine en tant qu’adjointe à la Culture de 1983 à 1995 avant de se consacrer plus tard à la présidence d’Arts Théâtre et Monuments durant plus de 25 ans jusqu’à son décès le 3 octobre 2021. Nous lui devons aussi la création de l’école municipale de Musique où elle dévoilait, chaque année, le programme des Nuits de la Citadelle.

En marchant dans les pas de Marcel PROVENCE, fondateur du festival, puis dans ceux de Pierre COLOMB qui créa ATM, Edith ROBERT a présidé l’association durant 25 ans, révélant tout son génie au niveau d’une programmation riche, toujours de grande qualité, et souvent exclusive. En effet, elle n’hésitait pas à se déplacer parfois très loin, comme à Los Angeles, pour visionner un spectacle de danse afin de le proposer, en exclusivité à Sisteron pour les Nuits de la Citadelle, qui reste aujourd’hui, le plus ancien festival de France et un des plus beaux…

Mademoiselle Edith ROBERT n’a jamais versé dans la facilité, car elle savait mieux que toute autre, que la qualité est rare, qu’elle se paie et qu’elle est parfois inaccessible pour un théâtre de verdure dont les places sont limitées. Qu’importe : la renommée des Nuits permettait parfois, grâce surtout au pouvoir de conviction d’Edith ROBERT, d’arracher un cachet moins onéreux afin de pouvoir programmer le spectacle, car Edith savait négocier : son métier le lui avait appris et elle était même redoutable dans ce cas de figure !

Les 12 années durant lesquelles elle a exercé la fonction d’adjointe à la Culture, ont été pour moi merveilleuses. J’ai tellement appris à ses côtés : quelle classe, quelle allure, quel talent ! Et durant mes 10 années de député à l’Assemblée nationale, nous nous sommes beaucoup vus à Paris et avons assisté ensemble à de grands spectacles.

C’est l’ancien ministre de la Culture Renaud DONNEDIEU DE VABRES qui a vraisemblablement le mieux défini celle qui allait être nommée Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres : « Mademoiselle Edith ROBERT restera dans la mémoire sisteronaise et nationale, cette ambassadrice passionnée du patrimoine, qui a contribué à faire de la Culture un instrument de développement, de rayonnement et de fierté. » J’ajouterai qu’elle symbolise à elle seule, la richesse, la diversité, les couleurs et la beauté de notre ville.

Un mois avant, jour pour jour, la disparition d’Edith ROBERT le 3 octobre 2021, c’est Michel CORBOZ qui quittait cette terre, lui qui avait si souvent foulé la scène des Nuits jusqu’à devenir un grand ami d’Edith.

J’imagine, chère Edith, que c’est lui qui se tenait sur la porte de ce jardin d’Eden culturel que vous avez sans nul doute rejoint aujourd’hui. Avec Georges CZIFFRA, Yehudi MENUHIN et Stéphane GRAPELLI, mais aussi les talentueux Maurice BEJARD, Roland PETIT, Patrick DUPOND et Pina BAUSCH, sans oublier Michel BOUQUET, Maria CAZARES ou Jean MARAIS, c’est la plus belle des affiches que vous n’avez jamais osé rêver et mise en scène par l’espiègle Jean-Claude BRIALY qui vous a accueillie…

Merci Chère Edith pour tout ce talent et ce courage dont vous avez fait preuve tout au long de votre vie. Merci pour tous ces souvenirs merveilleux que vous nous laissez en héritage, et à un de ces jours….

Merci à M. le Préfet Marc CHAPPUIS pour la visioconférence avec les maires du département à laquelle il a tenu à participer hier soir à mes côtés à Sisteron, accompagné des sous-préfets de Digne, Forcalquier, Castellane et Barcelonnette de la directrice départementale des territoires et du nouveau directeur de l’ARS. Une visioconférence suivie par une centaine de maires qui ont eu la possibilité de questionner M. le Préfet sur divers sujets et d’évoquer avec lui leurs inquiétudes quant aux finances communales au regard de la hausse spectaculaire des dépenses obligatoires d’électricité et de carburants auxquelles ils sont déjà confrontés. En tant que président de l’association des Maires des Alpes de Haute-Provence je me réjouis que M. le préfet ait affirmé haut et fort qu’il souhaitait un dialogue et une concertation permanente avec les Maires.